Air Sénégal Sa
Dire que le décollage d’Air Sénégal Sa est raté relèverait même d’un euphémisme. Tant le Directeur général qui est le tout-puissant de cette compagnie aérienne a habitué les Sénégalais à la roublardise. En effet, après avoir annoncé sur une radio que les activités de la boite allaient démarrer en avril, monsieur Bohn ne verra le premier vol local de sa compagnie que quelques mois plus tard. Aujourd’hui encore, le dirigeant français de Air Sénégal Sa veut berner l’opinion avec les vols sous-régionaux annoncés il y a quelques semaines. Le consultant en transport aérien Ablaye Diop accusait l’Etat du Sénégal de jouer à l’aveugle, malgré les alertes multiples et dissèquait la mauvaise gestion de Bohn.
Ai Senegal Sa navigue déjà en zone de turbulence quelques semaines après son lancement. Le Directeur général Philippe Bohn, qui fait la pluie et le beau temps à la tête de cette compagnie est en train de la mener droit vers le crash. Selon l’expert Ablaye Diop, “pour une toute nouvelle compagnie aérienne, la seule et unique desserte de Ziguinchor, opérée par un ATR de 72 places (entre temps le deuxième ATR est hors service), vois ses deux vols quotidiens tourner difficilement avec un coefficient de remplissage très bas qui creuse déjà un déficit d’exploitation important. Les ventes de la compagnie ne décollent pas malgré leur élargissement à tout le réseau Iata)”, explique Diop qui ajoute que “l’autre acteur de cette destination (Transair) n’a pas fléchi dans ses parts de marché”, du fait de la mauvaise politique de la direction d’Air Sénégal Sa.
Le vol Dakar-Abidjan-Cotonou est un vol d’Air Côte d’Ivoire
Il y a plus grave que le tâtonnement sur les vols nationaux, selon Ablaye Diop. Les mêmes erreurs commises sur le démarrage des vols nationaux vont se répérer sur les vols sous-régionaux. “Cette incurie de l’équipe de de direction va se répéter encore dans le lancement des vols de Air Sénégal Sa dans le régional, avec la desserte Dakar-Abidjan-Cotonou et retour”, avertit-il avant de laisser entendre que Bohn cherche à berner les autorités et l’opinion. Dénichant une supercherie, il révèle : “ce vol (Dakar-Abidjan-Cotonou) n’est pas un vol du pavillon national, et l’Anacim ne démentira pas. C’est un vol d’Air Côte d’Ivoire, avec un numéro de vol commercial Air Côte d’Ivoire (HF), un personnel navigant technique et commercial Air Côte d’Ivoire, un avion A319 (l’appareil le plus vieux de la flotte de la compagnie ivoirienne)”
Mais pour Diop, il y a plus grave. “Les ventes que les marchés (avec le réseau Iata) de Dakar, d’Abidjan et de Cotonou vont faire sur ce vol, et que nous estimons à 180 millions de Fcfa moyenne mensuelle, seront versées par Iata à Air Côte d’Ivoire puisque c’est son vol”, déplore-t-il.
Medianet.sn
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