Mauvaise gestion des deniers et du foncier : La responsabilité du ministre des finances en question

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Le ministre des finances, argentier de l’Etat sous les ordres de qui sont placées la direction du budget et des impôts et domaines était-il au courant de la pagaille relevée par les corps de contrôle sur la gestion des deniers publics et du foncier ?

Le scandale du détournement des fonds force covid, ceux relevés par l’Ofnac, la Cour des comptes, l’inspection générale d’Etat  qui attendent des suites ont-ils été commis à l’insu du ministère des finances et du budget ? En tant qu’argentier de l’Etat, le ministre des finances est le  patron du directeur du budget. Il est également le patron du directeur des impôts et domaines. Tel étant le cas,  n’était il pas au courant de la dilapidation des deniers publics et du foncier ?

Pendant qu’un pays comme la Guinée fait du bon boulot dans la lutte contre les détournements de fonds publics et la prédation foncière, le Sénégal a abandonné la reddition des comptes et rangé dans les tiroirs de l’oubliette, les scandales.

Des scandales financiers, fonciers à répétition  débusqués par l’Ige, l’Ofnac, la Cour des comptes et par le bias d’alertes de citoyens.  La violation des règles de la comptabilité publique est souvent dénoncée par les corps de contrôle, mais presque tous les scandales restent sans  suite.

Le ministre des finances est le patron direct des directeurs du budget et des impôts et domaines

La fameuse affaire du pétrole et du gaz Sénégalais pour laquelle, des personnalités  sont citées et soupçonnées  d’être de connivence avec les Eddie Wong, Frank Timis, Ovidiu Tender,n’est  n’est toujours pas élucidée. Se sont ajoutés à cette affaire, le scandale des fonds force covid, celui de Prodac, de la Senelec avec Akilée, du fonciers sur le littoral et ailleurs et beaucoup d’autres affaires qui sont en dormance. A propos de foncier, le plus choquant est qu’au moment où des citoyens Sénégalais comme les journalistes paient des parcelles pour avoir un toit à la cité de la presse,  dans un village de la commune de Sindia, des politiciens sont attributaires d’hectares  qu’ils bradent. Dans le partage des terres,  le syndicat des impôts et domaines est  servi. Des corporations d’administrateurs civils, de hauts fonctionnaires et gradés sont aussi servies.   Avec le foncier, on a comme l’impression qu’il ya des types différents de citoyens Sénégalais. Ceux à qui on sert et les autres qui sont obligés d’ acheter  pour avoir une parcelle à usage d’habitation.

Le partage du foncier révèle  une grave  violation de l’égalité des citoyens devant la terre

L’Ofnac, en tant qu’unité d’enquête spéciale a transmis 40 dossiers au parquet.

La Constitution du Sénégal mentionne sans équivoque que  l’organisation et le fonctionnement de l’État reposent sur la séparation et l’équilibre des Pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Il est également proclamé dans le même texte fondamental que le pays est attaché aux principes d’une gestion démocratique et décentralisée des affaires publiques fondée sur la primauté du droit, la transparence et l’obligation de rendre compte. Mais malgré ces pertinentes dispositions, la  question de l’indépendance de la justice s’est toujours posée avec acuité.

La primauté du droit, la transparence et l’obligation de rendre compte sont le socle d’un Etat de droit

Elle est non seulement soulevée par les justiciables mais aussi par ceux-là qui sont censés rendre la justice. A propos des nombreux scandales financiers, la société civile et tout le peuple  ont toujours réclamé des sanctions. Consignés dans des rapports, les documents qui font état de scandales incriminent beaucoup de personnalités et  des institutions. Mais ils sont rarement exploités à des fins de poursuite judiciaire.

Ces rapports se ressemblent chaque année avec des scandales quasi identiques.  Ils sont l’échantillon de la façon dont sont gouvernées nos institutions et de la gestion de nos derniers publics. Pour avoir un Etat de droit, il faut se départir de la culture de l’impunité et faire en sorte que la réduction des comptes soit instituée.

Si le 5ème président est attendu sur les scandales, c’est que le débat sur l’impunité au Sénégal continue de faire rage. Des affaires de scandales qui sont en dormance, foisonnent.   La gestion de certains édiles fait l’objet de dénonciation.  Si elle ne porte pas sur le  bradage du foncier, elle porte sur le patrimoine de la collectivité qui est mal gérée.

 

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