Sénégal : Le nouvel hymne d’un si beau peuple !

Dire que ce pays, qui est le Sénégal, est une exception sur tous les plans, en particulier sur le plan de la démocratie, serait du pur pléonasme. Il y a des histoires vraies qui se racontent comme des contes de fées, c’est décidément le même pressentiment qu’on a quand on rembobine les films des différentes élections présidentielles qui ont abouti à des alternances.

Entre 2000 et 2024, le peuple sénégalais aura changé trois présidents de la République, par la plus belle des voies, celle des urnes. C’est tout simplement un sentiment de fierté d’appartenir à ce peuple qui ne cesse de grandir dans le sens du respect aux yeux des nations au concert de la démocratie.

La victoire de Bassirou Diomaye Faye au scrutin présidentiel du 24 mars redore le blason d’un pays dont l’image a été ternie par une rupture de confiance entre le peuple et ses dirigeants. 40 ans de socialisme sans progrès réels sanctionnés .

En 2000, il fallait rompre avec un règne sans partage du Parti socialiste qui a duré pendant 40 ans. Après l’indépendance, Léopold Sédar Senghor dirige pendant 21 ans sans jamais être battu à une élection. Le poète académicien passe le pouvoir à son Premier ministre Abdou Diouf par simple décret présidentiel.

Le natif de Kébémer continue la politique socialiste qui, aux yeux des populations, était obsolète, archaïque et ne répondait plus à la norme indispensable pour booster le développement. Sans jamais forcer le destin, dans la patience et l’endurance, et sans enfreindre aucune règle démocratique, après 19 ans, le peuple réussit enfin à sanctionner Abdou Diouf et le régime socialiste.

Au premier tour, le 27 février, Abdoulaye Wade ne récolte que 31 %, tandis qu’Abdou Diouf obtient 41,3 %. En utilisant le slogan Sopi, ou changement qui signifie changement, il parvient néanmoins à déboulonner Diouf avant d’être vaincu par Macky Sall qui renonce au profit de Amadou Ba battu à plate couture par Bassirou Diomaye Faye.