Assemblée : Les députés votent le budget du ministère de l’Intérieur arrêté à plus de 237 milliards
L‘Assemblée nationale a adopté à la majorité, ce lundi 27 novembre, le budget du ministère de l’Intérieur arrêté à plus de 237 milliards de francs Cfa. Ce, pour la gestion de l’année 2023-2024.
C’est exactement 237.231.350.287 F Cfa. Le budget alloué au ministère de l’Intérieur. Les crédits de paiement sont arrêtés à 197.004.885.087 F Cfa.
« Le projet structuré autour de 7 programmes a été élaboré dans un contexte marqué par des défis sécuritaires de plus en plus nombreux face aux menaces multiformes qui ont pour nous, notamment le terrorisme international, la criminalité transfrontalière et frontalière, le trafic de drogue et d’armes, mais surtout la recrudescence de l’émigration irrégulière« , a déclaré Sidiki Kaba.
A ces défis s’ajoutent, selon le ministre de l’Intérieur, la persistance du conflit Russo-Ukrainien et ses corollaires, ainsi que la tenue de l’élection présidentielle du 25 février 2024 et l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz au Sénégal.
Et dire que pour la gestion 2024, il s’agira, entre autres, d’accentuer la lutte contre la migration irrégulière, de poursuivre les efforts de sensibilisation de lutte contre la drogue, de renforcer le maillage du territoire national en infrastructures de sécurité telles que la reconstruction du commissariat d’arrondissement de Ndorong à Kaolack et des commissariats centraux de Tambacounda et de Mbour. Il ajoute qu’il en sera de même pour la construction d’un nouveau commissariat d’arrondissement à Touban ainsi que de la réhabilitation de la sous-préfecture de Sindia et des préfectures de Rufisque et Bakel.
M. Kaba a été interpellé sur plusieurs questions dont la disparition des gendarmes Didier Badji et Flubert Sambou, l’organisation de la prochaine élection présidentielle de février 2024, le conflit ayant opposé le Direction générale des élections (DGE) et Ousmane Sonklo après le verdict du président du tribunal d’instance de Ziguinchor, Sabassy Faye, la situation des Agents de sécurité de proximité (ASP).
Lors de sa prise de parole, le ministre a jugé « violent » certaines paroles qu’il a entendues. Mais il dit préféré, citant un penseur américain, un débat fracassant au fracas des armes. Sauf que Sidiki Kaba dénonce des « accusations d’un gravité qui ne se justifie pas« .
« Il ne sert à rien de faire des accusations graves contre les forces de l’ordre, les forces de défense et de sécurité en les accusant de tous les maux, de tirer à balles réelles, de toutes les violences qui sont perpétrées« , a-t-il notamment martelé indiquant que les forces de l’ordre ont toujours fait montre de professionnalisme.
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