Mauritannie
Emprisonné depuis début août, Biram Dah Abeid est parvenu à se faire élire député , à l’issue du premier tour du scrutin législatif. Un premier mandat pour le président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA-Mauritanie), devenu l’un des opposants les plus virulents au chef de l’État, Mohamed Ould Abdel Aziz, et qui connaît bien l’endroit pour avoir séjourné entre ces murs étroits à deux reprises, en 2012 et en 2014.
Cette fois, « Biram » fait l’objet d’une plainte pour « menaces, appel au meurtre et violation de domicile » déposée par le journaliste Abdallah Deddah – une « cabale judiciaire », selon l’entourage du militant et les associations. Arrêté le 7 août, il n’a pas été jugé en comparution immédiate, mais placé, le 13 août, en détention provisoire, puis préventive un mois plus tard : il est donc demeuré éligible.
Pacte « contre-nature »
L’ex-correspondant d’Al-Jazira questionnait, dans le cadre d’un documentaire, l’alliance nouée en juin par Biram et le parti nationaliste arabe Sawab, dirigé par Abdel Salam Horma. Ce pacte a été perçu comme « contre-nature » en Mauritanie, tant Biram est proche des Halpulaars et des Soninkés, son électorat traditionnel..
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