De 1963 à nos jours : Trop de promesses peu de réalisations

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De l’art et la manière de gérer la cité, la politique s’est transformée sous nos cieux en art de se servir. Elle est devenue un moyen très rapide de s’enrichir. Une profession pour amasser des richesses sur le dos des populations qui sont endormies avec des promesses rarement tenues.

Au Sénégal comme ailleurs dans la plupart des pays africains, la politique est le plus rapide chemin pour s’enrichir. Combien sont-ils, les politiciens qui sont riches comme crésus et qui ne peuvent justifier l’origine licite de leur patrimoine ? Sous nos latitudes, il suffit d’être élu ou nommé à un poste juteux pour commencer à afficher des signes extérieurs de richesse. Des politiciens milliardaires sont légion sous nos cieux. Ce sont la plupart des politiciens professionnels, dont certains, même écartés des sphères de décision, continuent de mener un train de vie hors du commun.

L’art de se servir et non servir

Certains parmi ces riches politiciens sont cités dans des scandales financiers, d’autres non. Mais toujours est –il que beaucoup d’entre eux ne peuvent justifier l’origine licite de leur richesse. Pendant ce temps, les populations sont endormies par des promesses rarement tenues.

De Senghor à Macky Sall combien de promesses non tenues ont été faites aux populations ? Pour se faire élire on se met à promettre monts et merveilles mais à l’évaluation, on se rend compte que de 1960 à nos jours, beaucoup de promesses sont tombées à l’eau. Or, c’est un secret de polichinelle que les promesses électorales influent sur le choix des électeurs. Mais si des milliers de promesses sont souvent faites aux populations, peu sont celles qui se réalisent. De Senghor en passant par Diouf, Wade jusqu’à Macky Sall,que de promesses non tenues.

Senghor a passé vingt ans à la tête de la nation Sénégalaise. Après la première crise politico- institutionnelle qui a entraîné le renversement du gouvernement de Mamadou Dia et son emprisonnement en 1962, Senghor qui a toujours revendiqué la liberté des peuples colonisés et une gestion démocratique avec la participation de tous à la gestion des affaires du pays, se tailla à sa mesure, le 9 mai 1963, une nouvelle Constitution qui fait de lui le Chef de l’État et du gouvernement. Le premier Président du Sénégal qui prônait le parlementarisme, devient avec cette Constitution, le principal instigateur du présidentialisme. concentrant tous les pouvoirs entre ses mains, après avoir éliminé son premier collaborateur, Dia Mamadou. Le Président Senghor a promu tant de bien être à ses compatriotes mais force est de reconnaître qu’ en dépit de beaucoup d’efforts, l’économie ne lui a pas réussi. Les nombreux gestes des bailleurs n’ont pas permis de booster l’économie du pays. A la place d’une baisse des prix des denrées promise par le Président Senghor, on assista à une hausse des prix du riz avec la guerre du Vietnam qui a dévoyé toutes les prévisions du Plan quadriennal 1965 –1969. Le lait et le sucre connaîtront une hausse qui se poursuit jusqu’à nos jours.

Comment Diouf et Wade ont mis le pays a genou

Si le pays a connu un retard dans le domaine des infrastructures, c’est parce qu’ils ne constituaient pas une priorité aux yeux de Senghor. Sur le plan dedes libertés, Senghor n’ était pas aussi démocrate. La preuve avec ce qui s’ est passé avec Mamadou Dia et aussi avec Cheikh Anta Diop. Son successeur, Abdou Diouf qui s’est engagé à redresser le pays n’a pu respecter cette promesse. Et pire, on assista à un pillage en toute impunité, de l’économie. Le bilan le plus palpable d’Abdou Diouf est que sous son règne, des notables de son parti le Ps se sont enrichis et des opposants politiques emprisonnés. C’est sous Abdou Diouf que le Sénégal connaîtra un vrai népotisme avec le placement de ses hommes de confiance au niveau des administrations stratégiques et des sociétés de souveraineté. Le sort de banques comme la Bnds ,les chemins de fer du Sénégal les Ics etc sont les preuve qu’au lieu de de redresser le pays tel qu’il a l’avait promu, Diouf l’a mis à genou, entraînant du coup le chômages de milliers de pères de famille avec la mise à la faillite de Sias, Seib…. Quant à Me Abdoulaye Wade qui a été élu sur la base d’un engagement pour mettre le pays dans la voie du progrès économique et social, son régime a mis à terre le pays. Me Wade comme il aime le rappeler s’est excellé dans la création de milliardaires. A la place du travail promus aux jeunes, Me Abdoulaye Wade a mis en place Le Fonds national de promotion des jeunes (Fnpj) qui a été transformé en fonds du Parti démocratique sénégalais (Pds).

Macky part avec beaucoup de promesses non tenues

Le plan Reva, les 100 000 emplois par an, n’ont été que du tintamarre pour endormir les populations. Quant à Macky Sall qui avait promu de réduire le gouvernement à 25 ministres ; il s’est retrouvé avec deux fois plus sans compter des agences ressuscitées, des institutions budgétivores créées et des régions qui attendent toujours les milliards qui leur ont été promis pour leur développement lors des conseils des ministres décentralisés. Si des débuts de réalisations sont notées dans certaines villes, il reste beaucoup à faire dans d’autres qui attendent toujours. Le travail promis aux jeunes est encore à l’état de promesse malgré les insistances sur des chiffres qui ne reflètent pas la réalité. Macky Sall qui part avec des promesses non tenues, est également le champion dans l’art de recycler d’anciens dinosaures du Ps et du Pds partis à la retraites.

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