COMMISSION POLITIQUE DIALOGUE NATIONAL : RAPPORT FINAL

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La  Commission  politique  du  Dialogue  national  tient  à  remercier  et  à féliciter l’ensemble des entités et les parties prenantes ayant participé aux travaux de ladite Commission et contribué à son bon fonctionnement. Le Ministère de l’Intérieur, à travers la Direction générale des Elections, a apporté un appui technique et financier à la Commission politique.  Les partis politiques, par leur présence constante, leur fidélité au Code de conduite  et  leur  sincérité  pendant  les  débats,  ont  permis  de  bâtir  des consensus en vue de l’amélioration du système politique sénégalais. La Société civile a joué un double rôle, non seulement de partie prenante à  part  entière  aux  travaux,  mais  aussi  de  facilitation,  lorsque  les discussions butaient sur un point d’achoppement. Les organes de gestion des élections (la Commission électorale nationale autonome  et  le  Conseil  national  de  Régulation  de  l’Audiovisuel)  ont apporté des éclairages et des éclaircissements sur de nombreux points. L’Administration électorale a fait bénéficier la Commission non seulement de son expérience, mais également de sa disponibilité, chaque fois que nécessaire, au cours des débats.                                                     

DAKAR, le 23 juin 2023                        

Tanor Thiendella Sidy FALL,  Directeur générale des Elections, Président de la Commission politique Biram SENE, Directeur de la Formation et de la Communication (DFC) à la Direction générale des Elections (DGE) Rapporteur de la Commission politique assisté d’Aliou DIALLO, chef de la Division des Etudes et des Affaires juridiques

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Page 4 sur 12   I – RAPPEL DU CONTEXTE DE LA CONCERTATION En  vue  de  garantir  un  espace  politique  apaisé  et  dans  la  nécessité  de clarifier,  de  simplifier  et  d’assurer  la  transparence  des  procédures électorales,  le  fil  du  dialogue  politique  a  toujours  été  maintenu.  Il  est évident que les règles électorales doivent être bien comprises par tous les acteurs  du  jeu  politique  pour  une  compétition  électorale  pacifique permettant de garantir la stabilité politique.  Ainsi, dans la perspective de l’élection présidentielle dont la date a été fixée au 25  février 2024, par décret n° 2023-339  du 16 février 2023,  le Président de la République a lancé une invitation aux acteurs politiques à participer à un dialogue qui devrait aborder plusieurs questions politiques et électorales.   Cet  appel  du  Chef  de  l’Etat  a  été  réaffirmé  dans  un  communiqué  du Conseil  des  Ministres  en  date  du  26  avril  2023  et  matérialisé  par  un lancement officiel le 31mai 2023.   Les  travaux  se  sont  déroulés  au  sein  de  la  Commission  politique  du Dialogue national sous la présidence de Monsieur Tanor Thiendella Sidy FALL,  Directeur générale des Elections. Cette Commission est composée des représentants des partis politiques légalement constitués répartis en pôle, des organes de contrôle et de suivi des élections la Commission électorale nationale autonome (CENA) et le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), des membres de la Société civile dont deux (2) représentantes des organisations féminines et des représentants de l’Administration. Les parties prenantes sont représentées dans les proportions suivantes :  –  vingt (20) du Pôle de la Majorité ; –  vingt (20) du Pôle de l’Opposition ; –  vingt (20) du Pôle des Non – alignés ; –  deux (02) CENA; –  un (01) CNRA ; –  Six (06) Société civile ; –  un (01) représentant de l’Administration territoriale ; –  un  (01)  représentant  du  Ministère  des  Affaires  étrangères  et  des Sénégalais de l’Extérieur ; –  secrétariat et experts (DGE).

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Page 5 sur 12   II – OBJECTIFS POURSUIVIS  Les objectifs du dialogue politique ont été déclinés dans des « Termes de référence  »  dont  le  document  est  annexé  au  présent  rapport.  Tel  que précisé dans ceux-ci, le mandat de la Commission politique consistait, de façon  générale,  à  discuter  sur  des  questions  relatives  à  l’élection présidentielle et aux élections législatives mais également des questions relatives à la consolidation des acquis démocratiques, à la paix, à l’Etat de droit et à la stabilité du pays. Ainsi,  le  débat  engagé  autour  des  termes  de  référence  a  abouti  à l’élaboration  consensuelle  de  douze  (12)  points  de  discussions dénommés « Objectifs spécifiques » (O.S.), eux-mêmes regroupés autour de deux thématiques, articulés ainsi qu’il suit :  A- Les questions relatives à l’élection présidentielle et aux élections législatives 1. du système de parrainage aux élections nationales;   2. de la caution; 3. de l’opportunité ou non du bulletin unique à l’élection présidentielle ;  4. des autorités en charge des élections;  5. sur les modalités de contrôle du Fichier électoral et l’audit du Fichier électoral ; 6. des  candidatures  à  l’élection  présidentielle  et  aux  élections législatives : 1. la question des droits civiques et politiques des candidats, 2. la révision des articles L.29, L.30, L.57 et autres dispositions du Code électoral,  3. la question de la candidature du Président sortant,  4. autres propositions législatives.   B- Les  questions  relatives  à  la  consolidation  des  acquis démocratiques, à la paix, à l’Etat de droit et à la stabilité du pays 1.  la révision de l’arrêt de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI) en date du 23 mars 2015 ; 2.  du rôle et de la place de la justice dans le processus électoral ;

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Page 6 sur 12  3.  du Statut de l’Opposition et des modalités de désignation de son chef ; 4.  sur le cumul de la fonction de chef de l’Etat et celle de chef de parti, 5.  du cumul des postes ; 6.  de l’arrêt des poursuites et de la libération des détenus ; 7.  du respect des institutions par tous les citoyens ; 8.  de l’accès aux médias d’État.  III- METHODOLOGIE DE TRAVAIL La méthodologie de travail a reposé sur un certain nombre de principes, notamment : 1) La  «  souveraineté  »  de  la  session  plénière  de  la  Commission  : regroupant  l’ensemble  des  parties  prenantes  du  dialogue  (pôles politiques,  CENA,  CNRA,  organisations  de  la  société  civile, Administration), cette session plénière, qui constitue la Commission elle-même,  est  la  seule  instance  compétente  pour  prendre  des décisions imputables au dialogue politique. En vertu de ce principe, le secrétariat lui soumet, pour validation, les comptes rendus de ses travaux ;  2) La création occasionnelle des comités techniques : ces structures restreintes  et  provisoires  sont  apparues  utiles  pour  affiner  ou rapprocher les positions des uns et des autres. Cette technique a été appliquée sur des sujets comme le parrainage et la révision de l’arrêt de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI), en date du 23 mars 2015.  IV-   DEROULEMENT DES TRAVAUX   Les travaux de la Commission politique ont été organisés sur la base d’un Code de conduite qui a été préalablement adopté et annexé au présent rapport.  Aux termes de l’article 4 de ce Code, les réunions de la Commission se tiennent les lundis, mercredis et les vendredis, de 9 heures à 13 heures et de 15 heures à 18 heures, éventuellement tous les jours, si cela est arrêté d’accords parties (les ajustements nécessaires peuvent être faits, compte tenu, notamment, de l’heure de la prière du vendredi).

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Page 7 sur 12  V- RESULTATS DES DISCUSSIONS Les résultats  des discussions  sont présentés sous deux rubriques :  les points d’accord, les points de désaccord ainsi que les points non abordés ou non épuisés.  A- LES POINTS D’ACCORD –  accord sur le Code de Conduite ; –  accord sur les Termes de Référence ; –  consensus sur la présidence de séance puis sur la présidence de la Commission politique du Dialogue national.   1- Le parrainage citoyen   accord  sur  le  maintien  du  parrainage  citoyen  avec  un pourcentage de 0.6% à 0.8% du Fichier général des électeurs ;   accord sur la mise en place d’une Commission de Contrôle des Parrainages  qui  sera  logée  au  Conseil  constitutionnel  et composée :  –  des membres du Conseil constitutionnel ; –  du greffier en Chef ; –  du représentant du candidat ; –  du  personnel  administratif  et  technique  en  service  au Conseil constitutionnel ; –  des personnalités indépendantes ; –  des représentants de la CENA.   accord  sur  la  reconduction  et  l’amélioration  des  mesures techniques de contrôle réalisées lors des élections législatives de 2022;   accord sur l’institutionnalisation du tirage au sort pour le dépôt des dossiers de candidature.   2- Le parrainage des élus 1- accord  portant  sur  le  parrainage  de  8%  des  députés correspondant à 13 parlementaires pour l’actuelle législature.   2- accord portant sur le parrainage de 20% des chefs d’exécutif territoriaux  correspondant  à  120  maires  et  présidents  de conseil départemental présentement.

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Page 8 sur 12    3- La caution  1- accord sur le montant de la caution qui ne peut excéder la somme de trente (30) millions de francs CFA pour l’élection présidentielle.  4-  La question des droits civiques et politiques des candidats   accord sur la modification de l’article L.28-3 du Code électoral en y ajoutant la mesure de la grâce. De ce fait, l’article L.28-3 sera modifié ainsi qu’il suit : « Aux personnes qui,  frappés  d’incapacité  électorale  à  la  suite  d’une  condamnation, bénéficient de la réhabilitation ou font l’objet d’une mesure d’amnistie ou de grâce. Pour les personnes bénéficiant d’une mesure de grâce, l’inscription sur les  listes  électorales  ne  pourra  intervenir  qu’après  l’expiration  du  délai correspondant  à  la  durée  de  la  peine  prononcée  par  la  juridiction  de jugement,  s’il  s’agit  d’une  peine  d’emprisonnement,  ou  d’une  durée  de trois  (03)    ans  à  compter  de  la  date  de  la  grâce,  s’il  s’agit  d’une condamnation à une peine d’amende.  5- La question de la candidature du président sortant Les pôles ainsi que la Société civile, après avoir rappelé leurs positions sur  la  question,  en  appellent  au  respect  de  la  Constitution,  des  lois  et règlements.  6- La modification de l’article L.29 du Code électoral   accord sur la modification de l’article L.29 du Code électoral en y intégrant la limitation de l’inéligibilité permanente.  L’article L.29 sera modifié ainsi qu’il suit : « Cette interdiction d’inscription sur les listes électorales ne concerne que ceux qui sont condamnés pour crime, trafic de stupéfiants et pour les infractions portant sur les deniers publics à l’exception des cas prévus à l’article L.28-3 du Code électoral.   Pour les autres infractions, cette interdiction est de cinq (05) ans après l’expiration de la durée de la peine prononcée ».

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Page 9 sur 12    7- Le bulletin unique à l’élection présidentielle   accord sur la commande d’une étude de faisabilité sur l’opportunité ou  non  de  l’utilisation  du  bulletin  unique  après  l’élection présidentielle du 25 février 2024.  8- Evaluation  des  organes  de  contrôle  et  de  supervision  des élections (CENA – CNRA) En ce qui concerne la CENA, la question du renouvellement des mandats a été relevée nonobstant l’accord sur la mise en place d’une commission d’évaluation de la CENA et du CNRA.  9- Les modalités de contrôle et d’audit du Fichier électoral   accord sur la prise du décret cité à l’article L.49 du Code électoral relatif aux modalités d’accès et de contrôle du Fichier électoral ;   accord  sur  l’opportunité  d’un  audit  du  Fichier  électoral  après l’élection présidentielle du 25 février 2024.  10- La  révision  de  l’arrêt  de  la  Cour  de  Répression  de l’Enrichissement illicite (CREI) en date du 23 mars 2015   Consensus sur  le principe de  la révision de  l’arrêt  de  la  Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI), en date du 23 mars 2015, conformément aux instruments juridiques en vigueur.   11-   Modalités de désignation du Chef de l’opposition    Celui  qui  est  arrivé  deuxième  à  l’élection  présidentielle  est désigné comme Chef de l’Opposition.  12- La création d’un Comité de Suivi 1.  accord sur la création d’un Comité de Suivi par le Gouvernement pour discuter sur les points joints en annexe.

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Page 10 sur 12     B- LES POINTS DE DESACCORD  1- divergence sur l’organe de tutelle en charge des élections.  Les  Non-alignés,  l’Opposition  et  la  Société  civile  réaffirment  la nécessité  d’un  organe  de  tutelle  indépendant  avec  une personnalité  consensuelle  à  sa  tête,  à  défaut,  il  est  proposé  de créer un Ministère chargé des Elections dirigé par une personnalité non partisane ; tandis que la Majorité retient que le système actuel a  suffisamment  produit  des  résultats  appréciables  gages  de  la crédibilité de notre système démocratique. 2. le  cumul de la fonction de chef de l’Etat et de chef de parti.  3.  l’arrêt des poursuites et la libération des détenus.  4.  La déchéance électorale comme peine complémentaire.   C- LES POINTS NON ABORDES OU NON EPUISES   1- le rôle et la place de la justice dans le processus électoral ; 2- la modification de l’article L.57 du Code électoral.   D- DECLARATIONS FORTES   La commission :  1- déclare que le respect des Institutions de la République est un devoir  impérieux  pour  l’ensemble  des  citoyens  notamment l’observation, par tous, des règles édictées par la Constitution, les lois et règlements en vigueur au Sénégal ;  2- condamne  de  façon  ferme  toutes  les  violences  constatées dans notre pays d’où qu’elles viennent et quelle que soit leur nature.

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Page 11 sur 12    VI- CONCLUSION  Après  deux  semaines  de  travaux,  la  Commission  politique  a  acté  un consensus sur plusieurs points conformément à son Code de conduite. Des désaccords ont aussi été notés sur quelques points. Au total, neuf (9) réunions ont été tenues, dont huit (8) séances pour la plénière de la Commission politique. Sur  des  questions  qui  portaient  sur  les  questions  relatives  à  l’élection présidentielle et aux élections législatives et à la consolidation des acquis démocratiques,  à  la  paix,  à  l’Etat  de  droit  et  à  la  stabilité  du  pays,  la Commission a discuté de seize (16) sujets dont 12 points d’accord et 04 points  de  désaccords.  Les  points  d’accord  ayant  un  impact  sur  le processus  électoral  seront  intégrés  au  Code,  alors  que  les  autres  sont destinés à être mis en œuvre ultérieurement et feront l’objet de suivi. Au regard de l’importance de certains points, la plénière de la Commission politique  a  recommandé  qu’un  Comité  de  suivi  continue  d’assurer  une mission de veille pour l’application de certaines recommandations.

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Page 12 sur 12   VII – ANNEXES   1.  Termes de référence de la Commission politique ;  2.  Code de conduite de la Commission politique ;  3.  Les comptes rendus de la Commission politique ;  4.  Les points qui ont déjà fait l’objet d’accords lors des discussions du dernier dialogue politique ;  5.  Liste des points à discuter par le Comité de suivi ;  6.  La liste des participants.

TERMES DE REFERENCE DE LA COMMISSION POLITIQUE

1       REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But –Une Foi ————–  COORDINATION DU DIALOGUE NATIONAL   COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL —————        TERMES DE REFERENCE  DE LA COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL

2    PREAMBULE Les représentants de l’Administration, des Organismes de contrôle et de supervision des élections (CENA et CNRA), de la Société civile et des pôles de la Majorité, de l’Opposition et des Non-Alignés, réunis le lundi 12 juin 2023, à la salle de conférence de la Direction générale des Elections, sise à la Cité Police.  Considérant l’impérieuse nécessité de maintenir le fil du dialogue politique en vue de garantir un espace politique apaisé dans le cadre d’une République résolument démocratique et laïque, Considérant  la  nécessité  de  clarifier  et  de  simplifier  les  procédures électorales,  Convaincus que les règles électorales doivent être acceptées par tous les acteurs du jeu politique pour une compétition électorale pacifique permettant de garantir la stabilité politique,  CONVIENNENT LIBREMENT D’ADOPTER LES PRESENTS TERMES DE REFERENCE

3  I-  RAPPEL DU CONTEXTE DE LA CONCERTATION  En vue de garantir un espace politique apaisé et dans la nécessité de clarifier, de  simplifier  et  d’assurer la transparence des procédures  électorales,  le  fil  du dialogue  politique  a  toujours  été  maintenu.  Il  est  convaincu  que  les  règles électorales doivent être bien comprises par tous les acteurs du jeu politique pour une compétition électorale pacifique permettant de garantir la stabilité politique.  Ainsi, dans la perspective de l’élection présidentielle dont la date a été fixée au 25 février 2024,  par décret n°2023-339  du 16 février  2023,  le Président  de la République  a  lancé  une  invitation  aux  acteurs  politiques  à  participer  à  un dialogue qui devrait aborder plusieurs questions politiques et électorales.   Cet appel du Chef de l’Etat a été réaffirmé dans un communiqué du Conseil des ministres en date du 26 avril 2023 et matérialisée par un lancement officiel le 31mai 2023.   II-  OBJECTIF GENERAL    Mener des concertations inclusives et sincères, en vue de trouver des consensus politiques forts pour renforcer notre démocratie et préserver la stabilité du pays.   III-   PREALABLE Rappel  et  transmission  au  Coordonnateur  du  Dialogue  national  des  accords obtenus lors du dernier Dialogue et non encore mis en œuvre. Il s’agit de:    l’accord sur la modification de la loi 81-17 du 06 Mai 1981 relative aux partis  politiques  dans  le  sens  de  son  renforcement  des  conditions  de création d’un parti politique :   l’accord sur le principe de financement des partis politiques;   l’accord sur le principe de financement des coalitions de partis politiques;   l’accord  sur  la  nécessité  de  définir  la  coalition,  sa  composition,  sa formalisation et favoriser la coalition par le financement public ;   l’accord sur la nécessité de conformer la loi 78-02 relatives aux réunions, à la Constitution ;   du principe de la rationalisation du calendrier républicain l’application se fera après la présidentielle de 2024 ;   d’une  forte  recommandation  à  l’endroit  de  la  classe  politique  et  de l’autorité  pour  la  «  la  prise  de  toutes  mesures  allant  dans  le  sens  du renforcement de la décrispation politique ».

4  IV-  OBJECTIFS SPECIFIQUES   A-  Les questions relatives à l’élection présidentielle et aux élections législatives  Discuter : 1. du système de parrainage aux élections nationales;   2. de la caution; 3. de l’opportunité ou non du bulletin unique à l’élection présidentielle ;  4. des autorités en charge des élections;  5. sur les modalités de contrôle du Fichier électoral et l’audit du Fichier électoral ; 6. des  candidatures  à  l’élection  présidentielle  et  aux  élections législatives : –  la question des droits civiques et politiques des candidats, –   la  révision  des  articles  L.29,  L.30,  L.57  et  autres  dispositions  du Code électoral,  –  la question de la candidature du Président sortant,  –  autres propositions législatives.   B-  Les questions relatives à la consolidation des acquis démocratiques, à la paix, à l’Etat de droit et à la stabilité du pays  Discuter : 1.  la révision de l’arrêt de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI) en date du 23 mars 2015; 2.  du rôle et de la place de la justice dans le processus électoral ; 3.  du Statut de l’Opposition et des modalités de désignation de son chef; 4.  sur le cumul de la fonction de chef de l’Etat et celle de chef de parti, 5.  du cumul des postes ; 6.  de l’arrêt des poursuites et de la libération des détenus; 7.  du respect des institutions par tous les citoyens; 8.  de l’accès aux médias d’État.

5     V-   DEROULEMENT DES TRAVAUX   Les travaux vont se tenir en plénière tous les lundis, mercredis et vendredis à la salle de conférence de la Direction générale des Elections, sise à la Cité Police.   VI- LA DATE ET LE DEPOT DES CONCLUSIONS   Ce dialogue doit se tenir dans un court délai pour plusieurs raisons.  D’abord, le 28 août 2023 est la date retenue pour le démarrage des parrainages à l’état actuel  de  la  législation.  Ensuite,  il  faut  prendre  en  compte  les  délais  de  la procédure  législative,  subséquemment  des  délais  de  saisine  du  Conseil constitutionnel et des délais de promulgation.   Enfin,  prendre  en  compte  la  période  de  six  mois  avant  l’élection  prévue  par l’article 2-1 du Protocole additionnel de la CEDEAO relatif à la Démocratie et la Bonne  gouvernance  qui  prévoit  qu’«  aucune  réforme  substantielle  de  la  loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédant les élections, sans le consentement  d’une  large  majorité  des  acteurs  politiques  ».  Cette  période  est comprise entre le 28 août 2023 et le 25 février 2024.   A la lumière de toutes ces considérations, la date du dialogue est fixée du 09 juin 2023  au  24  juin  2023  pour  permettre  une  saisine  éventuelle  de  l’Assemblée nationale au mois de juillet.  Les conclusions issues de ce dialogue seront déposées au plus tard le 25 juin 2023.

CODE DE CONDUITE DE LA COMMISSION POLITIQUE

Code de Conduite de la Commission politique du Dialogue national adopté

Les  représentants  de  l’Administration,  des  Organismes  de  contrôle  et  de supervision  des  élections  (CENA  et  CNRA),  de  la  Société  civile  et  des  pôles  de  la Majorité, de l’Opposition et des Non-Alignés, réunis le vendredi 09 juin à la salle de Conférence de la Direction Générale des Elections, sise à la cité Police. Considérant l’impérieuse nécessité de maintenir le fil du dialogue politique en vue  de  garantir  un  espace  politique  apaisé  dans  le  cadre  d’une  République résolument démocratique et laïque ;  Considérant  la  nécessité  de  clarifier  et  de  simplifier  les  procédures électorales ;  Convaincus  que  les  règles  électorales  doivent  être  acceptées  par  tous  les acteurs  du  jeu  politique  pour  une  compétition  électorale  pacifique  permettant  de garantir la stabilité politique ;   CONVIENNENT LIBREMENT D’ADOPTER LE PRESENT CODE DE CONDUITE

Code de Conduite de la Commission politique du Dialogue national adopté   3  Objet du Code de conduite Article premier. –  Le  présent  Code  de  conduite  a  pour  objet  de  préciser  les  règles,  principes  et procédures  relatifs  au  déroulement  des  travaux  du  Cadre  chargé  du  dialogue politique. Cadre de la concertation Article 2. –  La Commission dénommée « Commission politique du Dialogue national » regroupe les  représentants  des  partis  politiques  légalement  constitués,  des  coalitions  et mouvements politiques, des organismes de contrôle et de suivi des élections (CENA et CNRA), des membres de la Société civile et des représentants de l’Administration. Les travaux se déroulent au sein de la Commission politique du Dialogue national sous la présidence de personnalités indépendantes. Cette Commission est composée des représentants des partis politiques légalement constitués répartis en pôle, des organes de contrôle et de suivi des élections (CENA et  CNRA),  des  membres  de  la  Société  civile  dont  deux  (2)  représentantes  des organisations féminines et des représentants de l’Administration.  Composition de la Commission politique du Dialogue national Article 3. –  Les participants désignent leurs représentants dans les proportions suivantes :   20 du pôle de la Majorité ;   20 du pôle de l’Opposition ;   20 du pôle des Non-Alignés ;   02 CENA ;   01 CNRA ;   06 Société civile ;   01Representant de l’Administration territoriales ;   01Représentant du Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur ;   Secrétariat et experts (DGE).  Chaque représentant a un suppléant qui ne siège et ne participe aux débats qu’en l’absence du titulaire.

Code de Conduite de la Commission politique du Dialogue national adopté   4 Déroulement des travaux  Article 4. –  Les  travaux  de  la  Commission  politique  du  Dialogue  national  se  font  sous  la présidence  de  personnalités  indépendantes  (président  et  assesseur)  désignées  de façon consensuelle sur proposition des acteurs politiques et de la Société civile.  La présidence de la Commission comprend un (1) Président et un (1) Assesseur. Le Président de la Commission politique du dialogue national assure notamment la police des débats. Il distribue et retire la parole aux intervenants. Il rappelle, en cas de besoin, tout participant à l’ordre.   Les réunions se font en plénière sur des thèmes portant sur les objectifs spécifiques indiqués  dans  les  Termes  de  Référence  (TDR).  Toutefois,  pour  plus  d’efficacité  et tenant compte des délais qui lui sont impartis la commission peut créer en cas de besoin des sous-commissions thématiques.  Chaque  pôle  devra,  sur  les  questions  qui  l’intéressent,  formuler  des  propositions écrites qui seront débattues en plénière, conformément aux TDR. Ces propositions seront  jointes  à  celles  de  l’Administration,  de  la  Société  civile  et  des  Organes  de contrôle et de supervision des élections. Les participants éviteront de revenir sur des points déjà discutés et dépassés, sous réserve des questions de droit.  Afin  de  mieux  organiser  les  débats,  chaque  pôle  désigne  un  porte-parole  et  son adjoint.  Néanmoins,  les  autres  membres  des  pôles  peuvent,  au  besoin,  apporter leurs des compléments. Les réunions de la commission se tiennent les lundis, mercredis et les vendredis, de 9 heures à 13 heures et de 15 heures à 18 heures, éventuellement tous les jours, si cela est arrêté d’accords parties (les ajustements nécessaires peuvent être faits, compte tenu, notamment, de l’heure de la prière du vendredi).  Secrétariat Article 5. –  Le  secrétariat  est  placé  sous  l’autorité  de  la  Commission  politique  du  Dialogue national.  Il  est  assuré,  conformément au  choix  des  acteurs  par  les  services  de  la Direction  de  la  Formation  et  de  la  Communication  de  la  Direction  générale  des Elections.   Le secrétariat :     prépare les réunions ;   procède  à  la  saisie,  à  l’impression  et  à  la  distribution  des  documents nécessaires au travail ;   centralise et diffuse les propositions et recommandations reformulées ;

Code de Conduite de la Commission politique du Dialogue national adopté   5   assure la circulation de l’information.   A la fin de chaque séance, une synthèse des points d’accord est faite et lue. Avant le début de chaque nouvelle séance, le compte rendu de la réunion précédente est lu et adopté. Mode de délibération  Article 6. –  Dans le cadre du déroulement des travaux, les décisions se prennent par consensus. Il n’y a pas de vote. Faute de consensus, les points de désaccord ou de réserve, tout comme les points d’accord et les recommandations, sont consignés dans les comptes rendus. En tout état de cause, un point de désaccord ne saurait constituer un blocage pour la poursuite des travaux. Seuls  les  rapports  comptes  rendus  et  communiqués  validés  par  la  commission politique du dialogue national font foi. Discipline  Article 7. –  Les participants doivent se vouer mutuellement respect, même en cas de divergence d’opinions sur les questions abordées. En aucun cas, ils ne doivent tenir des propos injurieux ou discourtois, dans le cadre des travaux.  Plus  particulièrement,  ils  doivent  respect  et  courtoisie  au  Président  de  la commission.  Ils sont tenus à l’obligation d’assiduité, de ponctualité et au sécret des délibérations. Ils éviteront de boycotter les travaux, quelles que soient les divergences.  En cas de divergences, les participants peuvent demander une suspension de séance pour mener les concertations nécessaires. Rapport des travaux  Article 8. –   A  la  fin  des  travaux,  un  rapport  est  dressé.  Celui-ci  consigne  les  points  d’accord ainsi  que  toutes  les  propositions  et  recommandations  qui  ont  été  discutées  et acceptées, de même que les points de réserve et de désaccord.  Le rapport validé par la commission politique du dialogue national est transmis par le Président de la Commission politique au Coordonnateur du Dialogue national qui saisit le Président de la République pour suite à donner. Chaque participant dispose également d’un exemplaire dudit rapport.

LES COMPTES RENDUS DE LA COMMISSION POLITIQUE

Compte rendu de la réunion de la Commission politique du Dialogue national – CR N°1 du vendredi 09 juin adopté  1      REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But –Une Foi ————–  COORDINATION DU DIALOGUE NATIONAL   COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL —————                             ADOPTE  ADMINISTRATIONORGANISMES DE CONTROLE NON-ALIGNESOPPOSITIONMAJORITESOCIETE CIVILE COMPTE RENDU DE LA REUNION DE LA COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL C.R N°1 DU VENDREDI 09 JUIN 2023

Compte rendu de la réunion de la Commission politique du Dialogue national – CR N°1 du vendredi 09 juin adopté

2 Le vendredi 9 juin 2023 à 10 heures 45 minutes, s’est tenue dans la salle de conférence  de  la  Direction  générale  des  Elections,  la  première  rencontre  de  la Commission politique du Dialogue national. La séance dirigée par Monsieur Tanor Thiendella S FALL, Directeur général des Elections,  en  l’absence  d’une  personnalité  consensuelle  choisie  pour  diriger  les travaux,  a  enregistré  la  présence  des  représentants  des  pôles de  la  Majorité,  de l’Opposition et des Non-alignés, ainsi que ceux des organismes de supervision et de  contrôle  du  processus  électoral  (CENA  et  CNRA),  de  la  Société  civile  et  de l’Administration. Prenant la parole, le Président de séance a tenu à apporter des informations relatives à l’organisation et au fonctionnement de la Commission politique. Ainsi, le Président a rappelé de prime abord, que le souhait du Président de la République était de reconduire les présidents des commissions du dernier Dialogue national. Mais  pour  la  Commission  politique,  ayant  noté  le  rappel  à  Dieu  du  Général Mamadou NIANG, les indisponibilités des professeurs Babacar KANTE et Alioune SALL  et  de  Monsieur  Mazide  NDIAYE  alité,  un  processus  de  désignation  de personnalités devant conduire les travaux a été déclenché et n’a pas encore abouti. C’est ainsi qu’il a été choisi par le Coordonnateur du Dialogue national pour diriger la séance de lancement du dialogue politique. Au regard des contraintes de délai et de la procédure administrative gouvernant le vote de lois, le Président de séance dira qu’il urge de démarrer les travaux.  Sur les modalités de travail, il invite les parties prenantes à mettre à profit le weekend pour la proposition de désignation d’une personnalité consensuelle. Après ces précisions, le Président de séance a livré son discours marqué pour la plupart par de vives félicitations à l’endroit de tous les participants. S’appuyant sur le sens élevé de leur patriotisme, le Président de séance a invité les  parties  prenantes  à  faire  davantage  de  sacrifices  pour  laisser  s’estomper  les divergences politiques, au seul bénéfice de la Nation. Le Président dira, dans la suite de son discours que « le consensus requis serait l’idéal  mais  l’essentiel  reste  la  sérénité  dans  les  débats  et  la  sincérité  des discussions qui permettront, à coup sûr, de mesurer encore une fois l’intention de tous, de voir un Sénégal meilleur ». A la fin de son discours, le Président dira à l’endroit des absents que la porte du dialogue reste ouverte à tous. Abordant  les  modalités  de  travail,  le  Président  de  séance  informe  que  des projets de Code de conduite et de Termes De Référence ont été élaborés. Pour les travaux, la salle de conférence de la Direction générale des Elections servira de lieu de discussions. La Commission politique travaillera les lundi, mercredi et vendredi, de 9heures à 13 heures et de 15 heures à 18 heures. Pour  le  calendrier  de  travail,  il  peut  être  revu  en  fonction  du  volume  des travaux. Le déjeuner pour les participants se fera dans les lieux de ladite Direction générale. A la fin de ces précisions, le Président a donné la parole aux participants. Prenant la parole, Monsieur Saliou SARR de l’Opposition, après s’être félicité du discours du Président de séance, estime qu’étant donné que les projets de Code

Compte rendu de la réunion de la Commission politique du Dialogue national – CR N°1 du vendredi 09 juin adopté

3 de conduite et de Termes De Référence viennent d’être distribués, et compte tenu de la nouvelle configuration de l’Opposition, il est nécessaire qu’on leur laisse le temps d’étudier les documents. Les pôles n’ayant pas été totalement constitués, il est important que les travaux soient renvoyés à la semaine prochaine pour permettre à la plénière d’enregistrer des positions de pôle. Pour  M.  SARR,  le  Professeur  KANTE  étant  indisponible  pour  présider  les travaux, les discussions relatives à la désignation d’une autre personnalité doivent s’ouvrir. Pour  Monsieur  Djibril  GNINGUE  de  la  Société  civile,  la  question  de  la personnalité devant diriger les travaux doit être éclairée par le Président de séance. Il se demande s’il n’y aura pas de sous-commission, comme dans le passé, pour faciliter la recherche de consensus. Dans la même lancée, M. Moundiaye CISSE signale que dans le projet de TDR, ne figurent pas la durée des travaux et la composition des pôles. Il pense qu’étant tous  mandatés,  ils  doivent  avoir  le  temps  de  discuter  des  projets  avec  leurs mandants. En sa qualité de représentant des anciens ministres et parlementaires, M. Ibra DIOUF propose d’extraire des Termes De Référence du Dialogue national, les points intéressant la Commission politique. M. Oumar SARR de la Majorité présidentielle, faisant une motion, propose que la parole soit donnée aux différents coordonnateurs de pôles pour gagner du temps et permettre le démarrage des travaux dès le lundi prochain.  Cette proposition a été soutenue par d’autres membres de la commission, ce qui poussa le Président de séance à demander l’approbation de la plénière. N’ayant noté aucune objection à cette proposition, le Président a invité les pôles à envoyer leurs propositions et suggestions à une personne désignée. Faisant appel aux pratiques de la Commission passée, M. Benoit SAMBOU a suggéré que  les  propositions  des  pôles  soient  envoyées  au  secrétariat  de  la Direction générale des Elections. Prenant  acte  de  cette  proposition,  le  Président  de  séance  invite  les  parties prenantes  à  envoyer  leurs  propositions  au  secrétariat  de  la  Direction  de  la Formation  et  de  la  Communication  et  à  lui  faire  parvenir  les  noms  pour  la désignation de la personnalité devant diriger les travaux. Faisant remarquer, l’approbation de la plénière sur les dernières propositions, le Président a fixé la date de la prochaine rencontre au lundi 12 juin 2023 avant de lever la séance à 11 heures 55 minutes.

Le Président de séance      Tanor Thiendella S. FALL                  

Le secrétaire de séance      Aliou DIALLO

 

REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But –Une Foi ————–  COORDINATION DU DIALOGUE NATIONAL *****************  COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL *****************                             ADOPTE  ADMINISTRATIONORGANISMES DE CONTROLE NON-ALIGNESOPPOSITIONMAJORITESOCIETE CIVILE COMPTE RENDU DE LA REUNION DE LA COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL C.R N°2 DU LUNDI 12 JUIN 2023

Compte rendu de la réunion de la Commission politique du Dialogue national – CR N°2 du lundi 12 juin adopté

2 Le lundi 12 juin 2023 à 09 heures 55 minutes, s’est tenue dans la salle de conférence  de  la  Direction  générale  des  Elections,  la  deuxième  rencontre  de  la Commission politique du Dialogue national. La séance dirigée par Monsieur Tanor Thiendella S FALL, Directeur général des Elections, a enregistré la présence des représentants des pôles de la Majorité, de l’Opposition et des Non-alignés, ainsi que ceux des organismes de supervision et de  contrôle  du  processus  électoral  (CENA  et  CNRA),  de  la  Société  civile  et  de l’Administration. L’ordre du jour appelait l’examen des points ci-après :   lecture et adoption du dernier compte rendu ;   examen du projet de Code de conduite ;   examen du projet des Termes de Référence (TDR) ;   discussions sur les propositions de désignation de personnalités devant conduire les travaux de la Commission politique. Le  compte  rendu  de  la  dernière  réunion  a  été  lu  et  adopté  sous  réserve  de prendre en compte les observations des parties prenantes. Ouvrant les débats sur le deuxième point inscrit à l’ordre du jour, le Président de séance dit avoir reçu les observations des parties prenantes sur le nombre et la composition des entités. Relativement au projet de Code de conduite, le Président de séance informe que les pôles de la Majorité et de l’Opposition auront chacun vingt (20) représentants et 12 pour le pôle des Non- alignés.  Ce dernier, face à cette décision de la Coordination du Dialogue national de leur octroyer  un  nombre  de  représentants  inférieur  à  ceux  des  autres  pôles,  dit désapprouver cette décision, qu’il est loin d’accepter et demande une suspension de séance. En  réaction  à  cette  décision,  les  pôles  de  la  Majorité  et  de  l’Opposition  se solidarisent avec le pôle des Non-alignés et l’invitent à poursuivre les travaux en attendant qu’une issue favorable soit trouvée. En réponse, le Président de séance informe avoir soutenu le souhait de voir le nombre de représentants de ce pôle être ramené à douze (12) à la place des dix (10) initialement octroyés. Il invite le pôle des Non-alignés à poursuivre les travaux et assure que la demande dudit pôle sera transmise à qui de droit pour satisfaire leur requête.  Le pôle des Non-alignés reprenant la parole a fait savoir qu’il n’avait pas écrire, parce qu’il ne compte pas poursuivre les travaux sans avoir 20 plénipotentiaires comme les autres pôles. Le Président de séance a alors demandé au pôle des Non-alignés d’envoyer la liste de ses 20 représentants. Poursuivant les débats, le Président dira que pour la Société civile, le nombre de  représentants  passe  de  quatre  (4)  à  six  (6)  dans  le  but  de  faire  place  aux organisations féminines qui auront deux (2) représentantes. Concernant les points sur les termes de références (TDR) l’Opposition a proposé pour faciliter les échanges que le rapport final du précédant dialogue politique soit convoqué  afin  que  les  points  d’accord  revenus  sur  la  liste  des  propositions  de thèmes  de  discussion  soient  connus  de  tous  les  participants  à  l’actuel  dialogue politique.

Compte rendu de la réunion de la Commission politique du Dialogue national – CR N°2 du lundi 12 juin adopté

3 Cela  permettrait  une  mise  à  niveau.  En  sus  ces  points  d’accords  une  fois connus  pourraient  être  élagués  ou  une  demande  forte  de  leur  mise  en  œuvre pourrait être demandé. Cette proposition agréa la plénière de la Commission politique. Ainsi, le projet de Code de conduite a été adopté par la plénière. Abordant le troisième point de l’ordre du jour relatif à l’adoption du projet de Termes  de  Reference,  le  Président  a  soumis  à  l’appréciation  des  entités,  le document de référence. A cet effet, les discussions menées n’ont pas pu aboutir à un consensus. Le pôle des Non-alignés considérant que dans le projet de TDR il y’a des points qui ont fait l’objet de consensus au niveau de la commission politique, propose que les  dits  consensus  soient  recensés  et  communiqués  à  l’autorité  pour  mise  en œuvre. Les points restants pourront être regroupés par thématiques. Face  à  la  difficulté  de  trouver  un  accord,  le  Président  de  séance  a demandé qu’un sous-groupe constitué de trois (3) représentants par entité soit créé à l’effet de  travailler  sous  sa  présidence  afin  de  trouver  rapidement  un  accord.  Ainsi,  il proposa une suspension de séance. A la reprise, le Président fait remarquer, d’un commun accord, que la rédaction de certains objectifs spécifiques a été revue et des points ont été regroupés. Ce qui a permis de passer de vingt-deux (22) points à douze (12) et par ordre de priorité. Le pôle de la Majorité fait observer à ce propos qu’un point relatif au respect des  institutions  par  certains  leaders  politiques,  doit  être  ajouté  aux  termes  de référence. Sur ce, de l’avis du coordonnateur du pôle de l’Opposition, aucun point ne peut être ajouté d’autant plus que leurs représentants dans le sous-groupe créé à l’effet d’examiner le projet de Termes de Référence, n’en n’ont pas fait part. Poursuivant, ce pôle est d’avis qu’accepter que ce point soit rajouté, ouvrirait une brèche à d’éventuelles demandes de rajout.  Pour l’Opposition si ce point devrait être inclus, qu’il soit intitulé « respect de l’état de droit ». Réagissant sur ce point, la Société civile invite le pôle de l’Opposition à accepter que ce point soit rajouté mais en le reformulant de manière extensive comme suit: « Respect des institutions par les citoyens ». Pour la Société civile, au moment de discuter de ce point, chaque entité sera libre de débattre du contenu qu’il souhaite. Le pôle des Non-alignés estime que la question du respect des institutions est très  importante  dans  ce  contexte  où  la  commission  veut  discuter  de  la problématique de la décrispation de l’espace publique. Il est donc d’avis que le point peut être ajouté. Ce dernier point rajouté, les Termes de Référence ont évolué à treize (13) points regroupés en deux (2) thématiques. Le  projet  de  Termes  de  Référence  a  ainsi  été  adopté  par  la  plénière  de  la Commission politique. Le président de séance s’est félicité de cette prouesse et rappelle que dans le passé,  il  a  fallu  beaucoup  plus  de  séances  pour  la  validation  des  termes  de référence.

Compte rendu de la réunion de la Commission politique du Dialogue national – CR N°2 du lundi 12 juin adopté

4 Concernant le dernier point inscrit à l’ordre du jour, le président a mentionné que la Société  civile et le pôle des Non-alignés avaient déjà mis  à  sa  disposition leurs propositions.  Le pôle de la Majorité, dira s’en tenir aux propositions du pôle de l’Opposition mais attend d’être informé sur les personnalités proposées. Ayant  reçu  tardivement  les  propositions  du  pôle  de  l’Opposition  et  face  à  la délicatesse  de  la  question,  le  Président  consent  une  suspension  de  séance  pour permettre aux pôles de se concerter sur ce point. A la reprise, le pôle de l’Opposition dit  avoir achevé sa liste de  personnalités mais ne peut l’exposer en plénière car, jamais il n’a été procédé à la lecture de noms de personnalités proposées, en plénière. Aussi  estime-t-il  que  les  noms  des  personnalités  proposées  doivent  être transmis à qui de droit et au Président de la République pour le choix définitif. Le  pôle  de  la  Majorité  dira,  à  défaut  de  connaître  les  noms  de  personnalités proposées  par  le  pôle  de  l’Opposition,  préférer  que  le  Président  de  séance  soit maintenu à la tête de la Commission politique puisque, pour ce pôle, le Président a déjà la maîtrise des débats et une parfaite connaissance des acquis résultant du dialogue passé.          Dans la même lancée, le pôle des Non-alignés et la Société civile pensent que le Président  de  séance  peut  être  maintenu,  à  défaut  d’obtenir  une  personnalité consensuelle. Le  Président  de  séance,  pour  sa  part,  pense  qu’un  consensus  ne  peut  être trouvé  que  si,  au  préalable,  les  autres  pôles  sont  informés  des  personnalités proposées. Il rappelle que le partage d’informations entre pôles a souvent été fait mais de manière informelle.  A  l’attention  de  ceux  qui  lui  proposent  de  continuer  la  direction  de  la Commission  politique,  le  Président  de  séance  précise  qu’il  n’est  pas  demandeur mais reste disposé, en sa qualité de serviteur de l’Etat, à répondre favorablement à chaque fois que le devoir républicain l’appelle. L’ordre du jour étant épuisé, le Président lève la séance à 18 heures 40 minutes et fixe la date de la prochaine rencontre au mercredi 14 juin 2023.

Le Président de séance      Tanor Thiendella S. FALL                  

Le secrétaire de séance      Aliou DIALLO

 

REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But –Une Foi ————–  COORDINATIONDU DIALOGUE NATIONAL *****************  COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL *****************                             ADOPTE  ADMINISTRATIONORGANISMES DE CONTROLE NON-ALIGNESOPPOSITIONMAJORITESOCIETE CIVILE COMPTE RENDU DE LA REUNION DE LA COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL C.R N°3 DU MERCREDI 14 JUIN 2023

Compte rendu de la réunion de la Commission politique du Dialogue national – CR N°3 du mercredi 14 juin adopté  Commission politique du Dialogue national : Mail : seccpdn2023@gmail.com

2 Le mercredi 14 juin 2023, à 09 heures 50 minutes, a démarré dans la Salle de Conférence de la Direction générale des Elections, lieu abritant les activités de la Commission politique du Dialogue national, la troisième réunion. La  rencontre  présidée  par  Monsieur  Tanor  Thiendella  Sidy  FALL,  Directeur général des Elections, a été marquée comme depuis le début par la présence des représentants des pôles de la Majorité, de l’Opposition et des Non-alignés, ainsi que ceux  des  organes  de  supervision  et de contrôle du processus électoral (CNRA et CENA), de la Société civile et de l’Administration.  L’ordre du jour portait sur les points ci-après :   lecture et adoption du projet de compte rendu de la dernière séance ;   prise en compte des amendements et suggestions ;    discussion sur la question du parrainage. Ouvrant  les  travaux,  le  Président  de  séance  a,  de  prime  abord,  informé  la plénière  de  la  non  désignation  jusque-là  d’un  président  de  Commission,  leur demandant s’ils convenaient toujours de sa personne pour continuer à diriger les travaux. La question sera très vite vidée car agréée par les coordonnateurs de pôles et n’ayant fait l’objet d’aucune objection venant de la plénière. Cela  acté,  le  Président  a  commencé  par  faire  un  partage  de  quelques informations  relatives  à  la  date  du  dépôt  du  rapport  final  par  le  Coordonnateur national du Dialogue et mentionnant à cet effet que la Commission politique faisait ainsi face à un défi de temps qui justifierait le pragmatisme sur certaines questions. Il précise ainsi que le rapport final de la Commission politique doit parvenir au coordonnateur du dialogue au plus tard le 23 juin 2023.  Il  a  de  suite  porté  à  la  connaissance  de  la  plénière  des  propositions  de modifications,  à  lui  faites  par  des  membres  de  la  Commission  et  impactant notamment le tiret n°1 du point n°6 des termes de référence ainsi reformulées « la question des droits civiques et politiques des candidats » et du tiret n°4 du même point  portant  sur  « la  révision  du  procès  du  candidat  du  Parti  Démocratique Sénégalais » devenu le premier point de la deuxième partie avec la dénomination « révision de l’arrêt de la CREI en date du 23 mars 2015. Le Président a entamé l’ordre du jour en faisant lire le projet de compte rendu de la précédente séance qui a été amendé et adopté. Par ailleurs, le pôle de la Majorité a soutenu qu’en référence au rapport final du dialogue passé il serait souhaitable de retirer des termes de références les points ayant déjà fait l’objet d’un consensus et informer l’autorité de la nécessité de leur mise en œuvre. Il a ainsi, à l’appui de son argumentaire, proposé la mise sur pied d’un Comité de suivi à cet effet pour le parachèvement des accords.    S’exprimant dès lors sur la question du parrainage, le Coordonnateur du pôle des  Non-alignés  a  d’entrée  de  jeu,  fait  une  série  d’observations  y  relatives, commençant par une critique du système de vérification car défendait-il, le logiciel n’ayant  pas  fait  l’objet  de  concertation  ne  garantissait  pas  le  même  niveau  de compréhension et de maitrise de son fonctionnement de la part des acteurs.  Il a sur  cette lancée, invoqué un consensus  de  2018  portant sur la  création d’une Commission nationale de Vérification des Parrainages.  Toujours dans la ligne de leurs propositions, le pôle des Non-alignés, partant du postulat selon lequel, il y a des citoyens qui n’ont pas reçu leurs cartes d’électeur et  de  l’existence  d’un  stock  mort,  pense  que  la  détermination  du  nombre  de

Compte rendu de la réunion de la Commission politique du Dialogue national – CR N°3 du mercredi 14 juin adopté  Commission politique du Dialogue national :  3 parrains devrait se faire par rapport au nombre de votants au dernier scrutin ou si le fichier général est maintenu de revoir à la baisse le pourcentage en fixant comme plancher 0,5% au lieu de 0,8%. Sur la vérification des parrainages, le pôle plaide pour un partage sur le logiciel en question pour y apporter au besoin des améliorations en vue d’en faire un outil consensuel  en  agréant  toujours  l’idée  de  la  mise  sur  pied  d’une  Commission nationale de Vérification des Parrainages qui délivrera des quitus le cas échéant. Il propose dans la même veine, le respect de l’article 29 de la Constitution en rappelant ses dispositions et défend la possibilité pour l’électeur de parrainer plus d’un candidat. Dans le cas d’un maintien de l’interdiction de parrainer plus d’un candidat, le pôle est d’avis que les sanctions prévues à cet effet doivent être appliquées. Il plaide tout de même l’élargissement de la possibilité de parrainage avec deux options dont l’une porte sur le parrainage citoyen sur la base du nombre de votants au  dernier  scrutin,  et  l’autre,  sur  le  parrainage  des  élus  (députés,  maires, présidents de conseil départemental et conseillers). Pour finir, le pôle des Non-alignés a demandé de revoir le délai de régularisation mais aussi la question des « rejets pour autres motifs ». Intervenant sur ce point, le pôle de l’Opposition a d’emblée critiqué le système de  parrainage  tel  qu’il  est  fait  au  Sénégal.  Il  soutient  qu’il  a  été  fait  sans concertation  avec  l’opposition,  ce  qui  selon  eux  ne  garantissait  guère  une compréhension uniforme de tous les acteurs. Il a ainsi listé un ensemble de dysfonctionnements et  griefs  fidèlement  listés comme suit : «  –  le  fichier  électoral  n’est  pas  mis  à  la  disposition  des  partis  politiques légalement constitués alors que le MINT l’a remis au Conseil constitutionnel après l’avoir miné d’irrégularités ; –  le pourcentage élevé du nombre de signatures requises (0,8 à 1% du fichier général des électeurs) ; –  un électeur ne peut parrainer qu’un seul candidat ; –  dépôt de candidature chaotique ; –  le  logiciel  et  le  système  de  vérification  des  parrainages  par  le  Conseil constitutionnel ; –  les doublons externes (parrainage sur plus d’une liste) ; –  les rejets de dossiers sans aucune possibilité de régularisation « rejets non régularisables » ; –  l’invalidation d’un parrainage par une erreur matérielle et autres motifs ; –  non  contrôle  par  le  Conseil  constitutionnel  des  signatures  à  travers  les fiches de parrainage conformément à la loi ; –  les membres de la Société civile désignés en qualité d’observateurs auprès du  Conseil  constitutionnel  ont  publiquement  révélé  entre  autres,  ne  pas disposer  des  informations  nécessaires  sur  les  outils  de  contrôle  mis  en œuvre par le Conseil et au non accès au fichier général des électeurs ; –  la non présence de la CENA dans le processus de contrôle etc.  »      Ainsi, le pôle de l’Opposition a fait les propositions suivantes :

1.  appliquer le parrainage mixte : citoyen ou par les élus et autres ;  –  exonération de certains partis et réflexion sur les modalités de mise en œuvre du parrainage optionnel des élus et autres ;

Compte rendu de la réunion de la Commission politique du Dialogue national – CR N°3 du mercredi 14 juin adopté  Commission politique du Dialogue national .  possibilité  pour  un  électeur  de  soutenir  autant  de  candidatures  qu’il souhaite pour le parrainage citoyen et par conséquent, la suppression des sanctions qui étaient prévues ;

3.  fixer un nombre en valeur absolue pour le parrainage citoyen entre 25 000 et 30 000 signatures ;

4.  avoir  un  «organisme  indépendant»  qui  fonctionne  en  toute  transparence avec présence des mandataires de tous les candidats, de la CENA, et des observateurs accrédités ; 5.  avoir  un  référentiel  d’évaluation  connu  au  préalable  par  les  acteurs, notamment les critères et exigences de vérification du fichier électronique.

6.  instaurer  un  système  de  contrôle  simple  qui  assure  que  l’électeur  a effectivement parrainé le nombre de candidats qu’il souhaitait.      Pour la Société civile, la question du système de parrainage mérite une étude approfondie  en  ce  sens  que  l’expérience  tirée  des  joutes  précédentes  a  montré beaucoup d’incompréhensions de la part des acteurs. Elle milite pour une solution concertée et bien  encadrée afin d’alléger,  supprimer ou parfaire certains aspects du logiciel de contrôle.  Pour cette dernière, plusieurs faiblesses liées au système de parrainage sont à relever. Elle les a listées comme suit : «  –  le Conseil constitutionnel comme juge et partie ; –  l’absence de consensus sur le choix du logiciel ;  –  le flou autour du concept « rejet pour autres motifs » ; –  le mode de contrôle expost, source d’élimination de plusieurs candidats ; –  l’absence de contrôle à partir des supports physiques. Elle a proposé, entre autres : –  la  mise  en  place  d’une  Commission  nationale  de  vérification  du parrainage ; –  un choix consensuel du logiciel de vérification ; –  un  contrôle  concomitant  pour  prévenir  les  rejets  liés  aux  doublons externes ; –  l’instauration  du  parrainage  optionnel,  notamment  par  les  citoyens,  les députés et les élus locaux. »         A la reprise des débats, des suites d’une suspension, la  Société civile  a fait une  motion  dans  la  continuité  de  son  argumentaire  décrit  plus  haut.  A  travers celle-ci,  le  pôle  demandait  à  la  plénière  de  maintenir  définitivement  l’actuel Président de séance pour qu’il préside aux destinées de la Commission politique eu égard à l’avancement des travaux. Il a été réconforté par une voix du pôle des non-alignés  mais  intervenant,  le  Coordonnateur  du  pôle  de  la  Majorité  a  suggéré  de différer la question pour en débattre dans le fond à la prochaine séance. Se prononçant sur la question du parrainage, ledit Coordonnateur a déclaré se réjouir  du  fait  que  le  parrainage  ne  soit  pas  rejeté  par  les  autres  pôles  dans  le principe.  Il  soutient  ainsi,  être  en  phase  avec  les  propositions  tendant  à  son amélioration notamment sur les modalités de contrôle, de la fiabilité, du partage et de la compréhension uniforme des différents acteurs.  Il  a  ainsi  proposé,  la  mise  en  place  dans  l’immédiat  d’une  Commission technique  à  l’effet  d’étudier  l’amélioration  du  dispositif  de  parrainage  et  dans laquelle  toutes  les  parties  prenantes,  pôles  comme  autres  organes  auront  des représentants et cette dernière mettra à la disposition de la plénière le résultat de ses travaux à la prochaine séance de travail. Le  pôle  de  la  Majorité  de  renchérir,  en  proposant  la  création  d’un  organe intermédiaire,  chargé  du  contrôle  des  parrainages  avant  le  dépôt  au  Conseil

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5 constitutionnel  mais  réfute  carrément  le  critère  d’indépendance  soutenu  par certains  membres  de  la  Commission.  Il  soutiendra  plus  loin  que  ledit  travail pourrait  être  confié  à  la  Direction  générale  des  Elections  au  regard  de  son expérience en matière électorale. Cet organe jouera un rôle de pré-validation avant le dépôt au Conseil constitutionnel.  Pour finir, le coordonnateur du pôle de la Majorité dira qu’il reste ouvert aux échanges sur le parrainage  optionnel  mais indique  que  pour  celui-ci le corps  de parrains doit être discuté dans le fond. Appuyant les propos du Coordonnateur, un membre de la Majorité dira que le parrainage des élus pouvait être une bonne option car  selon ce dernier il y’a au total  six  cents  (600)  collectivités  territoriales  au  Sénégal  réparties  en  43 Conseils départementaux, cinq cent cinquante-deux (552) mairies et cinq (05) villes.  Selon  sa  logique  il  pourrait  être  demandé  pour  la  validation  de  toute candidature le parrainage de deux cents (200) élus, avec au moins un nombre de dix (10) dans sept (7) régions. A cela, il propose d’ajouter un parrainage de vingt-cinq (25) députés.    Reprenant  la  parole,  le  Président  de  séance  a  expliqué  à  la plénière  certains aspects  techniques  du  logiciel  de  parrainage  en  mentionnant  que  des  séances d’échanges et même de simulation ont été  initiées  au  profit des  coalitions,  de  la presse et de la société civile dans le seul but d’être à égalité d’informations pour une compréhension uniforme pendant les Elections législatives passées.  Intervenant de nouveau, un membre du pôle des Non-alignés  a  martelé  qu’il serait bien de maintenir uniquement le parrainage citoyen pour éviter toute forme de rupture d’égalité. Il a été rejoint dans son argumentaire par d’autres membres qui plaident certes son maintien mais avec des améliorations comme mentionné plus haut.    Faisant in fine la synthèse, le Président de séance s’est réjoui de constater le consensus trouvé sur le fait de ne pas rejeter le parrainage dans son  principe et fort  de  cela,  il  convia  d’accords  parties,  les  Coordonnateurs  de  pôles,  la  Société civile et les autres organes à une entrevue à l’effet de mettre en place la Commission technique proposée qui exposera à la prochaine séance les résultats de ses travaux, devant la plénière. Ainsi, l’idée de la mise en place de la Commission technique a été retenue par la plénière laquelle devrait travailler la journée du jeudi et livrer ses résultats à la séance du vendredi.                                             Levant ainsi la séance à 14 heures 20 minutes, le Président a d’avance, fixé la date de la prochaine réunion au vendredi 16 juin 2023, à 09 heures.

Le Président de séance      Tanor Thiendella S. FALL                  

Le secrétaire de séance     Papa Birame SENE

REUNION DE LA COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL C.R N°4 DU VENDREDI 16 JUIN 2023

Compte rendu de la réunion de la Commission politique du Dialogue national – CR N°4 du vendredi16 juin adopté  Commission politique du Dialogue national : Mail : seccpdn2023@gmail.com

2 Le vendredi 16 juin 2023 à 10 heures 15 minutes, s’est tenue dans la salle de conférence de la Direction générale des Elections, la quatrième rencontre de la Commission politique du Dialogue national. La séance, présidée par Monsieur Tanor Thiendella S FALL, Directeur général des Elections, a enregistré la présence des représentants des pôles de la Majorité, de l’Opposition et des Non-alignés, ainsi que ceux des organes de supervision et de contrôle  du  processus  électoral  (CENA  et  CNRA),  de  la  Société  civile  et  de l’Administration. L’ordre du jour appelait l’examen des points ci-après :   lecture et adoption du compte rendu de la dernière séance ;   lecture du compte rendu de la réunion du Comité technique relative aux modalités d’amélioration du système de parrainage ;   poursuite des discussions relatives au parrainage. Le  compte  rendu  de  la  dernière  rencontre  a  été  lu  et  adopté  sous  réserve d’intégrer les observations soulevées. Abordant le deuxième point de l’ordre du jour, le Président de séance a fait lire le compte rendu du comité technique mis en place par la Commission politique. Le  Président  de  séance  dudit  Comité  Biram  SENE  a  fait  la  synthèse  des discussions relatives au système de parrainage et il en ressort les conclusions ci-après : le parrainage citoyen :   accord sur le maintien du parrainage citoyen ;   pour le parrainage multiple, le pôle de l’Opposition accepte de faire une concession si un consensus est trouvé;   accord  sur  la  mise  en  place  d’une  Commission  de  Contrôle  des Parrainages  qui  sera  logée  au  Conseil  constitutionnel  (renforcer  sa composition en y intégrant la CENA, des techniciens, des personnalités indépendantes) ;   accord sur  une  reconduction  et l’amélioration  des  aspects  techniques du contrôle réalisés pendant les législatives ;   accord sur l’institutionnalisation du tirage au sort. le parrainage des élus :   accord  de  principe  sur  le  parrainage  des  élus ;  Présidents  de  Conseil départemental  et  Maires  (reste à  déterminer  le  nombre  d’un  commun accord). Après la lecture de la synthèse par le Président de séance du Comité, le pôle de l’Opposition a rappelé sa position sur le parrainage citoyen. Il a ainsi fait part d’une proposition pour un nombre de parrains contenu dans la fourchette de 0.5 à 0.8% pour chaque candidat à l’élection présidentielle.  Pour le parrainage optionnel, ce pôle dira avoir proposé de considérer l’ensemble des élus territoriaux et pour celui des parlementaires, le pôle de l’Opposition dit être pour un total de 5 députés parrains. Le  pôle  des  Non-alignés  a  quant  à  lui  rappelé  sa  position  de  faire  baisser  le plancher pour le parrainage citoyen de 0,8% à 0,5%. Concernant le parrainage des élus, il a insisté sur son option pour que tous les élus territoriaux soient concernés.

Compte rendu de la réunion de la Commission politique du Dialogue national – CR N°4 du vendredi16 juin adopté  Commission politique du Dialogue national : Mail : seccpdn2023@gmail.com

3 Le pôle de la Majorité, pour sa part, fait rappeler sa position sur la création de la commission qui devrait être logée au Conseil constitutionnel. Pour le parrainage des élus, le pôle de la Majorité dit avoir proposé que les élus des exécutifs territoriaux au nombre de 600 soient les parrains contrairement aux autres pôles qui souhaitent que tous les élus territoriaux soient pris en compte. Il note, tout de même, une volonté de poursuivre les discussions, en vue de s’accorder sur le pourcentage de signatures, pour le parrainage citoyen. En réaction, le Président de séance informe la plénière que le fichier général des électeurs compte actuellement 7 409 872 électeurs. Sur la base des propositions faites, si le statu quo devrait être maintenu 0.8% équivaudrait à 59 278 parrains et 1% à 74 079 parrains. Par contre 0.5% est égal à 37 049 parrains et 0.8% à 59 278 parrains. Il propose ainsi une entrevue dans son bureau avec 3 représentants de chaque entité et pour ce faire, il propose également une suspension de séance.  A  la  reprise  des  travaux,  le  Président  de  séance  informe  que  les  parties prenantes  sont  d’accord  sur  une  baisse  du  pourcentage  de  signatures  pour  le parrainage citoyen qui sera, désormais, compris dans une fourchette de 0.6 à 0.8% et  ce,  à  l’unanimité.  Ce  qui  entrainera,  par  conséquent,  une

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