Ismaïla Madior Fall : La suspension de l’internet peut-être un moyen de sécuriser son pays”

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La situation politique du Sénégal de ce mois de juin avait provoqué la coupure des données mobiles et la restriction des réseaux sociaux. Ce jeudi, le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall, présent à la 33e édition de la Journée de l’Enfant africain dont le thème « les droits de l’enfant dans l’environnement numérique », a cherché de justifier cette situation.

« Internet est un espace ouvert où l’on retrouve beaucoup de travers et de dangers auxquels ses utilisateurs peuvent être exposés notamment les plus vulnérables comme les enfants. En effet, comme dans le monde réel, on retrouve aussi dans l’environnement numérique des acteurs mal intentionnés, cachés derrière leurs écrans et claviers qui se livrent à des pratiques moralement répugnantes, délictuelles ou criminelles. Ces pratiques, plus connues sous le vocable de cybercriminalité, peuvent aller du piratage de comptes (Facebook, Instagram, WhatsApp Messenger …), en passant par le chantage à caractère sexuel, la pornographie, la pédopornographie jusqu’au vol d’identité, avec évidemment toutes les conséquences que cela peut engendrer chez les personnes victimes. La protection de l’enfant peut démarrer avec le contrôle de l’intérêt qui est un moyen de manipulation, de destruction. La suspension de l’internet peut-être un moyen d’assurer la sécurité d’un pays. Quand il s’agit de la sécurité de tout une nation, suspendre un intérêt ne devrait pas poser de problème. Ça arrive dans plusieurs pays. L’objectif s’est d’assurer la sécurité et la paix. Et ça ne dure pas, c’est juste un petit temps », a déclaré le ministre de la Justice.

Selon le ministre, l’addiction aux réseaux sociaux peut prendre des formes graves. Dans bien des cas, elle peut être source de problèmes de santé, de difficultés scolaires, de troubles psychologiques, ou de comportement, dit-il.

Il en a aussi profité pour rappeler les événements de Soweto, «  Le 16 juin 1976, des écoliers noirs qui manifestaient à Soweto, en Afrique du Sud, ont été massacrés par la police du régime de l’Apartheid pour avoir réclamé une éducation de qualité, la même que les blancs. Ces évènements, sans précédents sur le continent, avaient occasionné une centaine de pertes en vies humaines, heurté les consciences et ému le monde entier ».

La Journée de l’Enfant Africain est devenue, pour plusieurs acteurs de la problématique de l’enfance, un moment privilégié d’intenses réflexions et d’échanges sur la situation des droits de l’enfant, ainsi que sur le bilan et les perspectives des politiques publiques, projets et programmes destinés à cette cible.

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