Cinquième recensement général de la population et de l’habitat : L’Ansd a lancé officiellement les opérations de terrain

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L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a lancé officiellement, , le 5e recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) qui doit se dérouler, sur toute l’étendue du territoire national, jusqu’à 14 juin prochain.

Le Rgph, selon la direction de l’Ansd, consiste à recueillir, grouper, évaluer, analyser, publier et diffuser des données démographiques, économiques et sociales se rapportant, à un moment donné, à tous les habitants d’un pays.

Le directeur général adjoint de l’Ansd a souligné que le recensement général de la population et de l’habitat est la seule opération statistique pouvant fournir des données fiables, exhaustives actualisées et désagrégées jusqu’au niveau géographique le plus fin (quartier, village), sur l’état, la structure par âge et par sexe de la population, sur les caractéristiques socio-économiques, les conditions de vie et d’habitation des populations.

Abdou Diouf qui s’est exprimé au nom du directeur général de l’Ansd Aboubacar Sédikh Bèye a indiqué, dans la foulée, que l’atteinte des objectifs de l’agenda 2030 de développement durable ainsi que ceux de l’agenda 2063 de l’Union africaine (Ua) et du Plan Sénégal émergent (Pse) reste assujettie à la mise en place d’un performant système de suivi évaluation des actions de développement, des prédicteurs de leur performance, toutes choses qui reposent sur des informations statistiques complètes et fiables.

Depuis 2021, l’Ansd entreprend des actions allant dans le sens du 5e Rgph. En ce sens, le Dga de l’Ansd note que 2022 consacre la mise en œuvre de la cartographie censitaire avec la partition du territoire national en 21 253 districts de recensement, intégrant les coordonnées de l’ensemble des concessions et des infrastructures socio-économiques de base.

A l’en croire, 2023 consacre la mise en œuvre des opérations de terrain, avec le dénombrement général de la population qui sera suivie de l’enquête post-censitaire. Le 5e recensement général de la population et de l’habitat du Sénégal mobilise, entre autres, 26000 agents recenseurs, 4000 contrôleurs, 1000 superviseurs, 300 assistants techniques à l’information et à la communication.

Le directeur général adjoint de l’Ansd n’a pas manqué de remercier l’ensemble des acteurs et partenaires, notamment la Banque mondiale qui « va accorder, pour les cinq prochaines années, un financement de 90 millions de dollars au système statistique sénégalais ».

Ce financement, selon Abdou Diouf, permettra au système statistique national, de s’élever à des standards encore plus hauts, dans la production et la diffusion de statistiques de qualité et à jour.

Pour sa part, le ministre en charge de l’économie, du plan et de la coopération a souligné que 2023 est une année marquée par trois chantiers pour l’économie et la planification et dont le plus important est le recensement général de la population et de l’habitat.

D’après Oulimata Sarr, le deuxième chantier est le rebasing (le recalcule) des comptes nationaux du Sénégal avec comme année de référence 2023 au lieu de 2014 qui est jusqu’ici année de référence. Enfin, le troisième chantier est, selon le ministre en charge de l’économie, le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2a).

Elle a relevé les innovations apportées dans le cadre de ce recensement avec l’usage de la technologie qui permettra de faire du « fast track », collecter les données et les rendre disponibles à temps réel, avec le renforcement de la fiabilité et de la transparence.

Pour elle, le recensement est acte citoyen. D’où, lance-t-elle, il faut que tout le monde participe pour la réussite de cette opération de recensement qui permettra de savoir le nombre de sénégalais, le profil du sénégalais en termes de santé, d’infrastructures, de développement économique entre autres.

Oulimata Sarr a précisé également que le Sénégal a inscrit ce recensement général de la population et de l’habitat dans son budget depuis 2021. Donc, dit-elle, les ressources financières du Sénégal font partie du budget de ce cinquième Rgph depuis 2021.

La directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal a magnifié les actions entreprises par les autorités sénégalaises dans la cadre de mise à disposition de données statistiques fiables et actualisées.

Mme Keiko Miwa en l’occurrence, a par ailleurs réitéré l’engagement de la Banque mondiale à accompagner les autorités sénégalaises dans la mise en œuvre des politiques publiques et l’atteinte des objectifs de développement.

Les imams et ouléma du Sénégal participent aux activités de sensibilisation liées au recensement à travers, notamment, des prêches en langues locales centrées sur l’importance du recensement général de la population et de l’habitat.

Les « bajenu gox » (les femmes relais communautaires) sont également mobilisées pour participer à la sensibilisation au niveau de leurs différentes localités permettant ainsi aux agents recenseurs d’être acceptés par les populations et de faire le travail sans difficulté.

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