A vous de juger

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Si pour solliciter un mandant le président Macky Sall se focalisera à coup sûr sur les réalisations de son gouvernement

pendant les sept ans qu’il a passés à la tête de l’Etat, il ne ferait pas de promesses du genre gestion sobre et vertueuse, reddition des comptes…

Le président, Macky Sall qui avait promu lors de la campgane électorale de 2012 de réduire les charges de l’Etat avant de la réitérer à son accession au pouvoir, a au contraire

ouvert bien grand la bourse de l’État sans se préoccuper de l’équilibre des finances publiques. Pour rappel, à son arrivée au palais de la République et gagné par l’euphorie de sa victoire sur Me Abdoulaye Wade, Macky et son camp avaient fait du slogan de la gestion sobre et vertueuse, une chanson publique. Le président Sall n’avait pas tardé à prendre des mesures en ce sens. C’est ainsi qu’il a été interdit au ministre de voyager par avion en 1ère classe. Mimi Touré, ardente défenseur de la réduction des charges publiques préconisait l’interdiction aux gouvernants de parrainer des évènements tels que la lutte… Le successeur de Me Wade aimait rappeler l’urgence qu’il ya de réduire la dépense publique au Sénégal, estimant que son niveau n’était pas tenable à terme. A l’appui de cette opinion, Macky Sall était d’avis que les Sénégalais consacrent une part importanate de leur Produit intérieur brut à leurs budgets publics, ce qu’il trouvait anormal, considèrant que cette situation ne peut pas fonctionner dans la durée, compte tenu du niveau relativement élevé de la dette.

Mais au fur et à mesure que les tombeurs de Wade goutaient aux délices du pouvoir, ils ont fait comme si c’étaient pas eux qui avaient fait les promesses citées supra. A la place de la réduction des dépenses publiques, le Président Sall a crée des institutions budgétivores comme le conseil économique, social et environnemental, le haut conseil des collectivités territoriales, le conseil pour le dialogue social. A voir si de telles structures sont utiles ou pas mais ce qui est sûr, c’est qu’elles ont crée une progression inégalée des dépenses de l’Etat. Sous un autre registre, celui de l’etat de droit pour lequel le candidat Macky Sall déclarait « l’une de mes premières missions, ce ,’est pas de construire des routes, des autoroutes et des ponts. Ma première mission sera de reconstruire l’état de droit. Or l’état de droit, on va l’apprécier de façon immatérielle. C’est pas un bâtiment qu’on va regarder pour dire que c’est ça l’état de droit. Mais l’état de droit, ce sont des principes, des valeurs. C’est l’égalité des citoyens devant la loi….C’est la lutte farouche contre la corruption et le népotisme » il appartient aux électeurs d’apprécier et de juger si ces vœux pieux ont été accomplis ou pas. Mais sur un domaine bien déterminé qui est celui de la reddition des comptes, inutile de dire que cette promesse de Macky Sall n’a pas été tenue. Pire beaucoup sont ceux qui pensent que cette réduction des comptes est ulillisée à des fins de règlement de comptes. Si cela est rappelé, c’est pour dire que le président Sall n’aura pas à répéter de telles promesses pour la présidentielle de 2019 qui se tient dans quelques mois.