Arrestations de manifestants-vandales et agresseurs
Les prisons du Sénégal qui étaient déjà surpeuplées, ont reçu d’avantage de pensionnaires qui font qu’elles sont devenues pleines. Malgré le recours au bracelet électronique, les longues détentions et les nombreux mandats de dépôt favorisent ce surpeuplément.
Selon des données de l’Asred sur la situation actuelle de la prison centrale de Rebeuss, plusieurs chambres sont remplies de détenus qui peinent à se coucher même avec le système du paquetage.
Aux longues détentions qui sont décriées comme la principale cause de la situation explosive de surpeuplement des prisons du pays, se sont ajoutés les mandats de dépôts à la suite des nombreuses arrestations pour manifestations interdites.
Distribution automatique de mandats de dépôt
A propos de longues détentions qui est un facteur favorisant du surpeuplement des prisons, nombreux sont les individus qui ont été détenus pendant des années pour être ensuite, déclarés innocents au terme de leur procès. Les longues détentions rentrent dans le cadre du fonctionnement défectueux du service public de la justice. Ils sont nombreux des individus à être détenus pendant des années dans les prisons du pays puis libérés sans aucune forme de procès. Ces personnes qui sont victimes de longues détentions, rentrent chez elles au terme de leur jugement sans savoir pour quel crime ou délit, ils ont été retenus pendant tout ce temps en milieu carcéral.
Les détenus s’ entassent dans des chambres surchargées
Ailleurs dans certains pays, un préjudice est attaché à cette détention et réparé sous forme de dommage et intérêt. On se rappelle le cas du défunt imam Alioune Ndao qui a été relaxé des fins des poursuites après deux ans passé en prison. Le cas le plus récent est celui de l’étudiant Ousseynou Diop. Arrêté pour apologie du terrorisme, il a fait 4 ans en prison avant d’être relaxé lui. Au Sénégal, les longues détentions sont un fardeau pour la justice et contribuent à la surcharge des prisons dans un pays où le gouvernement peine à construire assez de prisons pour désengorger celles existantes.
On aura beau réformer les codes, changer les procédures et le mode de fonctionnement des juridictions mais ça n’endiguera pas pour autant les longues détentions qui causent du tort aux détenus qui sont obligés de s’entasser dans les cellules et de vivre des conditions qui violent la dignité de la personne humaine.
Bracelet électronique et désengorgement des prisons
La preuve, à des reprises, des individus victimes de mauvaises conditions de détention se sont signalés par des grève de la faim pour se faire entendre. A propos de conditions de détention, l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme prohibe les traitements inhumains et dégradants. La prison centrale de Dakar qui date de l’époque coloniale a été construite pour accueillir pas plus de 500 détenus. Mais de nos jours, avec les nombreux individus qui y sont placés sous mandat de dépôt, Rebeuss dépasse les 1500 pensionnaires. Si la situation de surpeuplement des prison s’est accentuée ces temps ci, c’est à cause des multiples arrestations consécutives aux manifestations interdites.
La nécessaire respect de dignité de la personne humaine
Si certains individus arrêtés n’ont pas été placés avec le recours au bracelet électroniques, tous les vandales et agresseurs pris la main dans le sac, ont été envoyés en prison.
Pour rappel, dans le cadre de la politique pénale d’aménagement des peines, avec l’objectif de désengorgement des lieux de privation de liberté, le Sénégal a instauré le port du bracelet électronique. Cela , après avoir constaté que la libération conditionnelle et la réduction des peines ne permettent pas, à eux-seuls, d’atténuer le surpeuplement des prisons. Le recours au bracelet électronique permet donc de réduire les mandats de dépôt et limiter les peines privatives de liberté.
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