Parrainage : La présidentielle de 2024 relance le débat
Sous le prétexte de prévenir une éventuelle inflation du nombre de candidats à l’élection présidentielle, le Sénégal a durci les conditions de la loi sur le parrainage en vigueur depuis 1991. Mais pour la Cour de justice de la Cedeao qui la déplore, cette loi décriée par l’opposition, est une entorse à la démocratie. Un subterfuge pour écarter des adversaires de la compétition.
La présidentielle de 2024, qui sera une élection de tous les risques pour le pays, est fixée à la date du 25 février 2024. Le décret N°2023-339 du 16 février 2023, rendu public par le ministre de l’intérieur, Antoine Diome informe les citoyens et les acteurs politiques que la présidentielle de 2024 se tiendra le dernier dimanche du mois de février de l’année prochaine. La fixation de la date de ce scrutin relance le débat sur la question du parrainage qui est décrié par l’opposition et la Cour de justice de la Cedeao. En effet, dans le but de limiter les candidats à l’élection présidentielle, Macky Sall est passé par ses députés lors de la précédente législature pour instituer le parrainage qui ne s’applique plus suivant la loi de 1991 aux seuls candidats indépendants mais à tous les futurs candidats à la présidentielle.
Faut-il supprimer le parrainage
Avec cette loi, il est exigé à chaque candidat 0,8% du corps électoral, c’est à dire de 52 000 électeurs, réparties dans au moins dans 7 régions du pays. Si des opposants ont eu à être invalidés à cause de cette loi, c’est surtout avec les doublons. Car un électeur ne peut parrainer qu’un seul candidat. A côté de l’opposition qui est vent debout contre ce texte, la Cour de justice de la Cedeao est contre cette loi. Pour la justice sous régionale, ce texte est dangereux pour la démocratie sénégalaise.
Une loi décriée par la justice de la Cedeao
Dans une décision rendue sur cette loi à la requête d’opposants Sénégalais, les juges de la Cedeao ont estimé qu’il est anormal, dans une démocratie, qu’un candidat soit parrainé par des électeurs pour pouvoir se présenter à une élection. En somme pour l’opposition et la Cour de justice de la Cedeao, le parrainage n’est rien d’autre qu’un subterfuge des gouvernants pour exclure des adversaires de la concurrence.
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