26 éme réunion du CN Les acteurs de la Microfinance mutualisent leurs forces pour booster le secteur

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Le ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire a présidé la 26 ème session du comité national de coordination des activités de la Microfinance. En effet, l’objectif général de cette réunion est de favoriser l’instauration d’un dialogue stratégique permanent, tout en donnant une nouvelle impulsion dudit comité , en tant que structure d’échange et de validation des orientations de l’Etat. Sous ce rapport, il est également prévu d’axer le travail pour la promotion et de développement de la Microfinance, qui sont traduits dans la nouvelle lettre de Politique sectorielle de Développement de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire 2021- 2025.

Le Comité national de coordination des activités de microfinance a été institué par la première Lettre de politique sectorielle LPS/MF. Laquelle a été élaboré par le gouvernement en 2004 et regroupait l’ensemble des acteurs du secteur de la microfinance (ministères concernés, Bceao, Partenaires techniques et financiers (PTF), société civile, systèmes financiers décentralisés, banques etc.). Cette LPS/MF et son plan d’actions ont pris fin en 2013 avant que la nouvelle ne se déclenche au regard des nouveaux enjeux et des priorités publiques de développement économique et social, « dont une des manifestations s’est traduite par l’association dans un même département la microfinance et l’économie sociale et solidaire […]

De surcroit, Victorine Anquediche Ndéye estime qu’au regard des nouveaux enjeux et des priorités publiques de développement économique social, il a paru judicieux de procéder à l’élaboration d’un nouveau document de politique sectorielle , en conciliant cette exigence. Mieux, souligne -t-elle que ce document a récemment fait l’objet d’une validation politique.

Durant cette rencontre, les acteurs de la Microfinance échangeront sur la validation du nouveau projet d’arrêté portant création et organisation du CNC ainsi que celui du règlement intérieur. « Aussi, avons-nous l’obligation, aujourd’hui, plus que jamais, de donner une nouvelle impulsion à ce secteur par l’entremise du CNC, ceci pour hisser le niveau de performance des SFD à des degrés compatibles aux exigences sociales et financières, qui sous-tendent leur philosophie ou doctrine. C’est pourquoi, nous entendons soumettre à votre attention, au cours des travaux, les projets de texte portant sur le CNC, en vue notamment de donner forme à son institutionnalisation et surtout, maintenir un dialogue fécond et constructif entre les acteurs » a fait savoir le ministre de la Microfinance.

En outre, le secteur de la microfinance s’est doté d’un instrument stratégique, le fonds national de la Microfinance ( FONAMIF) , dont la mission est de mettre en place des mécanismes de financiers destinés à accompagner la politique d’inclusion financière et sociale au profit des couches vulnérables.

« J’apprécie positivement, la création par le Président de la République, Son Excellence Macky SALL, du Fonds National de la Microfinance, FONAMIF, qui se propose, à côté du Fonds d’Impulsion de la Microfinance, FIMF, d’apporter des solutions efficaces et durables à toutes ces insuffisances. Il est vrai que le niveau actuel des ressources du FONAMIF ne permet guère d’initier des actions de très grande envergure, mais j’ai la ferme conviction que des moyens suffisants seront mobilisés et dégagés pour lever de tels obstacles » se félicite Victorine Anquediche Ndéye.

De ce fait, le ministre de la Microfinances et ses partenaires s’engagent des echanges fructueux sur les nouveaux développements et les mutations en cours au sein du secteur de la microfinance . Il faut ajouter à cela la sensibilisation des partenaires techniques et financiers pour une grande implication en faveur du secteur de la Microfinance, dégager de nouvelles perspectives pour assurer une meilleure visibilité du secteur. « Toutefois, le manque de formation de certains bénéficiaires, en termes de gestion financière et comptable, apparait comme une limite dans cette dynamique, puisqu’il entraine une répercussion négative sur la qualité du portefeuille de prêt de la plupart des institutions » a-t-elle suggéré.

En sus, Victorine Anquediche Ndéye affirme : « Malgré tout, la capacité de résilience de la microfinance demeure incontestable. Pour preuve, elle a su faire face à la pandémie de la COVID 19, en maintenant un rythme de progression intéressant, marqué par le respect des indicateurs financiers« .

Selon elle : « Le PROMISE, la PLASEPRI, ainsi que le FIMF seront également mis à contribution, suivant une nouvelle modalité, pour mutualiser les efforts et gagner surtout en efficacité, dans le prolongement des actions qui seront menées par mon Département dans les prochaines semaines« .

« A ce propos, je souhaite vivement remercier la Banque Islamique de Développement qui œuvre à nos côtés pour la création d’une véritable industrie de la Microfinance islamique à travers le PROMISE qui connaîtra très prochainement la mise en place de la ligne Moudharaba restreinte pour un montant de 28 milliards 900 millions de Frs CFA. Il est également souhaitable, qu’une réflexion approfondie soit menée très prochainement sur la question du niveau élevé des impayés, qui représente, en fin juin 2022, un volume de 43milliards de FCFA soit 8,11% » a -t- elle expliqué.

Cependant, souligne Victorine Ndéye, » la finalité recherchée est l’accès plus large, à des conditions favorables, à toutes les catégories de populations, aux services offerts par les SFD ».

Poursuivant, précise-t-elle que: » la rencontre d’aujourd’hui devrait nous permettre de dégager des propositions concrètes, réalisables dans un cadre financier stable, innovant, sécurisé et maitrisé, en tirant à profit les acquis cumulés sur trois décennies, depuis les années 90, en s’engageant résolument vers de nouveaux types de partenariats avec tous les acteurs, particulièrement les PTF, dont la contribution est fortement attendue« .

Prenant part à la 26 éme réunion comité national de coordination des activités de la Microfinance, le conseil technique du Directeur national de la BCEAO réitère son soutien et sa disponible à madame la ministre Victorine Anquediche Ndéye. « Les autorités de l’Union monétaire Ouest Africaine ont compris très tôt le rôle essentiel de la promotion dans le secteur de la microfinance. C’est ainsi que des 2014 , le gouverneur de la BCEAO a pris la décision de renforcer les cadres de concertation et de partage d’information en instituant au niveau de chaque direction nationale des rencontres periodique avec les acteurs du secteur. Ainsi le directeur national de la BCEAO pour le Sénégal a inscrit dans sa feuille de route une rencontre semestrielle avec les S2 de grande taille pour discuter le secteur de la microfinance en vue de trouver des solutions concertées aux préoccupations des acteurs » a déclaré Jean Sene.

Au sortir de cette réunion, il est attendu toutefois le plan d’action de la lettre Politique sectorielle de développements de la Microfinance, et les mutations en cours au sein du secteur.

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