Macky Sall sur le changement climatique : « Il ya pas deuw solutions »
Le président de la République du Sénégal, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine se veut clair quant aux actions qui doivent être menées contre les changements climatiques. « Il faut s’adapter ou accepter de mourir. », déclare le chef de l’Etat sénégalais qui s’exprimait le 5 septembre 2022 à Rotterdam au Pays-Bas où il prenait part au sommet sur l’adaptation climatique en Afrique.
« Nous n’avons pas le choix. », insiste Macky Sall. Qui ajoute que « le temps dont nous disposons pour agir touche à sa fin. » Pour lui, l’Afrique doit donner la priorité à l’adaptation et investir massivement dans l’adaptation et la résilience.
En tant que président de l’Union africaine, dit-il, je presse les partenaires de développement de l’Afrique de financer pleinement le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (Aaap) et d’en faire un modèle exemplaire de ce qui est possible lorsque nous collaborons.
S’adressant aux partenaires, il dit que cet impact sera renforcé par leur soutien à la Facilité de financement en amont de l’Aaap et à l’Action climatique de la Banque africaine de développement dans le cadre de la reconstitution du Fonds africain de développement (Fad). L’Aaap permet de concrétiser la vision de l’Initiative pour l’adaptation en Afrique, relève Macky Sall.
« La COP26 a marqué une percée importante, et ce, grâce à votre détermination à mettre l’adaptation à l’ordre du jour mondial en multipliant par deux le financement consacré à l’adaptation. Maintenant, grâce à votre aide, nous devons tenir cette promesse. Avec votre soutien, l’Aaap peut faire de cette vision une réalité, » a conclu le Président Macky Sall.
« J’attends avec impatience la concrétisation rapide de l’Aaap. »
Qui sera épaulé dans son plaidoyer par le président Nana Akufo Addo du Ghana et président du Forum sur la vulnérabilité climatique. « Si nous voulons que l’Afrique prospère, nous devons nous adapter au changement climatique. L’Afrique doit remédier au déficit de financement destiné à l’adaptation. Nous ne sommes plus en mesure d’attendre. J’attends avec impatience la concrétisation rapide du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (Aaap). », déclare-t-il.
Car, souligne-t-il, le sort de notre continent et de la planète en dépend. Le président Akufo Addo a par ailleurs insisté sur les priorités de la COP27 en matière d’adaptation, appelant notamment à « un plan de mise en œuvre autonome de l’objectif de doubler le financement consacré à l’adaptation convenu lors de la COP26 d’ici 2025 ».
Il est temps de transformer les paroles en actes et de matérialiser les ambitions en actions, plaide le président ghanéen. Qui ajoute enfin : « Nous comptons surtout sur des progrès et nous attendons de voir comment les fonds seront injectés dans les programmes menés par les pays comme l’Aaap. »
« Si nous échouons, tous les acquis de la COP de Glasgow sont en danger. »
Par ailleurs, Patrick Verkooijen, Pdg du Global center on adaptation (Gca), a déclaré : « L’Afrique est inarrêtable. Mais l’Afrique est le point zéro de la dégradation du climat au niveau mondial. Si l’Afrique ne parvient pas à s’y atteler, personne n’en sortira gagnant ! Les retombées climatiques en Afrique ne peuvent pas être endiguées. »
Selon lui, les mesures d’adaptation peuvent et doivent donc s’étendre à un rythme soutenu sur tout le continent. Le monde doit redoubler d’efforts en termes d’adaptation lors du sommet des Nations unies sur les changements climatiques qui se tiendra en Égypte dans quelques semaines.
Il a ajouté que « Nous avons besoin d’une percée en matière d’adaptation pour l’Afrique durant la COP27. Autrement dit, les fonds destinés à l’adaptation doivent affluer de manière visible en Afrique. Cela signifie que les nations riches doivent répondre à la demande financière du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique et de sa Facilité de financement en amont d’ici la COP27. Si nous échouons, tous les acquis de la COP de Glasgow sont en danger. »
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