Accusations d’Adji Sarr contre Ousmane Sonko : A quand la manifestation de la vérité ?
Inculpé et placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’affaire qui l’oppose à la jeune masseuse, Adji Sarr, Ousmane Sonko qui a évoqué l’affaire dans sa déclaration d’hier, n’est toujours pas fixé sur son sort. Plus d’une année après, l’opinion attend le verdict de cette affaire en
instruction au 1er cabinet du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar.
La jeune masseuse, Adji Sarr, qui accuse Ousmane Sonko de viols, a décrit à travers une sortie dans les colonnes du journal « Le Monde », les scènes de ses accusations contenues dans sa plainte contre le leader de Pastef. Adji Sarr avait souligné qu’elle ne veut plus rester silencieuse, révélant «avoir été violée à 5 reprises entre juin 2020 et février 2021 par Ousmane Sonko ». Dans les détails, la jeune fille ressortissante de Djirnda dans les îles du Saloum, a révélé «la première fois, au moment de se déshabiller pour le massage, il a déposé ses deux armes sur une table. Cela m’a intimidé», a-t-elle déclaré, précisant « après la prestation, il a réclamé un «plus». J’ai refusé. Il a insisté et m’a violée. Il me répétait qu’il serait le futur président du Sénégal et que je n’avais pas intérêt à parler, que personne ne me croirait». La deuxième fois, poursuit Adji Sarr, «c’était le 21 décembre 2020 » et de renseigner : « j’ai eu la peur de ma vie en ouvrant la porte. Il me viola deux fois dans un bain à remous après un massage classique »
Adji Sarr soutient avoir mentionné dans sa plainte un autre cas de viol commis par Sonko sur elle pendant le couvre-feu. Vraie ou faux, en tout cas l’accusation de viols et menaces de la jeune masseuse, Adji Sarr contre Ousmane Sonko a atterri devant le tribunal. Mais jusqu’à présent, l’opinion attend de connaître la vérité. En fait, un procès devra permettre aux avocats constitués de part et d’autre de prouver ou non les allégations de leurs clients. Avec tout le bruit autour,l’affaire Adji Sarr contre Ousmane Sonko, ne sera certainement pas classée sans suite. Au contraire, tout laisse croire qu’elle va donner lieu à un procès devant le tribunal correctionnel où les deux parties devront croiser le fer pour l’éclatement de la vérité.
Renvoi ou non lieu ?
Pour rappel, cette affaire a atterri dans le bureau du juge Omar Maham Diallo qui l’a hérité de son défunt collègue, Samba Sall. En tant que magistrat instructeur, Mr Diallo a une double mission qui consiste à procède à l’audition de toute personne utile à la manifestation de la vérité et à prendre certaines décisions juridictionnelles. A l’encontre d’Ousmane Sonko, il a été prononcé contre lui une mesure restrictive de liberté dans le cadre du contrôle judiciaire. Mais l’enquête n’est toujours pas bouclée. De toutes les façons à son terme, le juge prendra une ordonnance de renvoi de l’affaire devant la juridiction de jugement, s’il estime qu’il existe à l’encontre de la partie défenderesse, des charges suffisantes. Dans le cas contraire, il rend une ordonnance de non-lieu. Dans ce dossier, Sonko qui soutient mordicus être victime d’un complot a soutenu «
tout avait été malicieusement synchronisé : couvre-feu plus état d’urgence pour neutraliser le peuple, bombardements dans une partie du territoire national pour pouvoir invoquer la sécurité nationale au besoin. C’est hallucinant ce qu’il a fallu imaginer et déployer pour la liquidation d’un seul homme ».
Average Rating