A la place d’une baisse

Le Gouvernement Sénégalais a annoncé le 24 février dernier, la baisse des prix du riz, de l’huile, et du sucre. Mais sur le terrain, on constate plutôt une hausse des prix de ces mêmes denrées au point qu’on se pose la question de savoir, à qui profite la subvention de 50 milliards.A la place de la baisse de 100 frs décidée sur le prix du litre d’huile qui coûtait 1200 frs, on assiste à une hausse de 300 frs. Car le litre d’huile est vendu par les boutiquiers à 1500 frs.  Pour le sucre local dont le prix a été fixé à 600 frs à la place de 625 frs, il est vendu chez les boutiquiers à 800 frs ou 850 frs soit une hausse d’au moins 200 frs sur le kg.  Le prix du kg de riz parfume non brisé est resté à 350 frs le kg.   Avec les prix pratiqués par les commerçants, on se demande, à qui profite les 50 milliards de subvention consentis par l’Etat pour baisser ces trois denrées de première nécessité. Pour rappel, c’est par la voix du      chef de l’Etat Macky Sall, que la décision  de la baisse des denrées comme l’huile, le riz brisé et le sucre a été annoncée en février dernier. Il a été décidé en même temps, dans le cadre de la subvention pour la baisse, que les producteurs de riz locaux bénéficient d’une part pour renforcer le prix au producteur. Pour soulager la souffrance des populations contre la poussée inflationnistes, il a été annoncée une baisse de 100 F CFA sur le prix du litre d’huile, de 25 F CFA sur celui du kilo de riz « brisé non parfumé » et de 25 F CFA sur celui du sucre.

Pour le riz, la subvention de 32 F CFA par kilo est allouée aux producteurs de riz local « paddy ». Une baisse des denrées qui devrait selon le gouvernement impacter sur le  niveau de la mobilisation des recettes  du budget pour un montant global  de près de 50 milliards F CFA par an. Mais au vu de ce qui est constaté chez les commerçants, on est vraiment en droit de se demander si l’Etat n’a pas jeté ces milliards par la fenêtre. En clair, à la place d’une baisse, on vit une  hausse des prix des denrées.