Mauvais système de santé du Sénégal
Malgré tout cela, le secteur de la santé est toujours dans un profond coma. Sinon comment comprendre qu’un hôpital d’envergure comme, Idrissa Pouye de Grand Yoff manque de scanner. Le Dantec est devenu un mouroir, constat fait par le personnel qui a fait des sorties publiques pour déplorer la situation de cet établissement de santé. Au Sénégal, la défaillance du système de santé est perceptible à tous les niveaux. Si les performances du système de santé Sénégalais étaient mesurées par rapport à la fréquence des séminaires et colloques, on serait au- devant. Pour un séminaire tenu en dehors de Dakar, comme par exemple à Saly, le ministère de la santé débourse 40 mille francs par personne et par jour.
Mais l’autre grand problème du système que l’actuel ministre de la santé n’a pu régler a trait aux nominations des directeurs. Au niveau des établissements publics de santé, où la plupart des directeurs ont sous leurs ordres, des membres du personnel qui sont plus diplômés et mieux outillés, c’est la guéguerre à outrance. Et elle est préjudiciable à la bonne marche du service. En effet, c’est un secret de polichinelle que dans beaucoup d’établissements publics de santé, les directeurs sont des chirurgiens qui totalisent 5 ans d’études en médecine qui vont commander des professeurs qui leur ont appris le métier. Par exemple un technicien supérieur sorti de l’Endss, qui fait une formation de six mois à la Faseg ou au Cesag devient un manager, qui, nommé directeur, aura sous ses ordres des professeurs de médecine ou des cadres de gestion qui sont en surnombre au niveau de la direction des établissements publics de santé où ils passent leur temps à se tourner les pouces.
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