Guinée Conakry
Dans le cadre de l’opération mains propres, lancée par la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) contre les bandits à col blanc, le Procureur Aly Touré reste ferme sur ses arçons, et ce malgré les effets de manches des avocats d’une flopée d’apparatchiks du régime déchu, écroués pour des soupçons de corruption. C’est avec un calme olympien qu’il a battu en brèche, ce lundi, dans l’émission Mirador de FIM FM, les annonces relatives à l’ouverture du procès impliquant les barons de l’ancien parti au pouvoir, dont le Premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana.
Alors que les réseaux sociaux et les médias avaient parié sur l’ouverture du procès des prisonniers de luxe de la Maison centrale de Conakry ce lundi, il n’en sera rien in fine. A entendre la version du Procureur de la Crief, c’est comme si cette version n’était qu’un vœu pieux des avocats des détenus.
Pour M. Aly Touré, ce n’est nullement aux avocats de cornaquer les juridictions, en fixant les programmes des juridictions. Précisant au passage, que la balle était dorénavant dans le camp de la chambre des instructions de la Cour, pour définir un calendrier pour la tenue prochaine du procès. Et comme le voudrait le code de procédure pénale, cette chambre dispose de 4 mois minimum, pour se prononcer, d’après le Procureur.
Dans la foulée, M. Aly Touré a tenu à mentionner que ce retard à l’allumage dans la tenue du procès pour des faits de « flagrant délit », serait dû au manque de réactivité des avocats des mis en cause. Qui semblent y aller avec des pieds de plomb. Même s’il y a suffisamment à boire et à manger auprès de ces grosses huiles. On en veut pour preuve le fait d’avoir étoffé au pied levé, les rangs de leurs conseils par la venue de deux avocats étrangers, inscrits au barreau de Paris.
Average Rating