Sécurité et alimentation

Besoins vitaux des populations, la sécurité et la nourriture continuent de troubler le sommeil de Goorgorlou. De Senghor à  Macky Sall, les promesses des pouvoirs publics face à l’insécurité et à l’alimentation peinent à être tenues.

10 après la prise du pouvoir par le président, Macky Sall,  l’insécurité  fait encore partie des plus grands maux du pays.   Il ne se passe pas une semaine sans qu’un cas de vol avec violence ne soit enregistré dans la main courante des commissariats de police ou  brigades de gendarmerie du pays. L’insécurité  n’est pas un fait nouveau dans la capitale Sénégalaise et au niveau des grandes villes de l’intérieur. Le vieux phénomène des « coupeurs de route », classé parmi les conséquences dangereuses de cette gangrène, se fait d’avantage vedette au Sud et à l’Est du pays.

Les auteurs de vol avec violence qui n’ont jamais arrêté le service,  continuent de dicter leur loi aux honnêtes citoyens. S’ils ne poignardent pas, ils dépouillent les populations de leurs biens. Souvent des femmes sont violentées puis violées. Ce qui s’est passé récemment à Rufisque avec des violeurs qui ont poussé l’outrecuidance jusqu’à s’en prendre à une policière, en est une parfaite preuve.  Ceux qui tentent de résister sont  brutalisés ou simplement délestés d’un bras, d’une jambe, d’une oreille ou d’un œil, selon l’humeur des malfrats. De nos jours, les malfaiteurs ont développé de nouvelles  formes  d’attaque : le vol avec usage de véhicule ou de moto et le car jacking qui sont devenus monnaie courante à Dakar. Les agresseurs peuvent aller jusqu’à tuer comme ce fut le cas avec les récents  actes criminels où des personnes ont trouvé la mort,  poignardées. La prise d’otage, surtout d’enfants est  aussi un phénomène en vogue par ces temps qui courent.

Sur le plan alimentaire, avec les pertes d’emplois consécutives aux mesures prises contre l’épidémie de covid 19, la situation des Sénégalais s’est dégradée. Le Gouvernement prend certes des mesures pour atténuer la crise mais elles ne sont pas suffisantes pour l’éradiquer. La situation de crise alimentaire n’est pas seulement limitée à Dakar mais  concerne aussi les autres localités du pays. Au Sénégal, avant l’arrivée de la maladie,  plus de la moitié de la population était déjà confrontée de manière aiguë à la malnutrition.  Si le scénario n’est pas chaotique dans des zones comme le bassin arachidier et le sud du pays, il est pire dans certaines zones comme au nord et à l’extrême Est du pays. C’est en effet en secret de polichinelle que la faim exacerbe les crises, entraînant davantage d’instabilité et d’insécurité. Ce qui s’apparente aujourd’hui à un défi lié à la sécurité alimentaire devient forcément un défi lié à la sécurité tout court.