BARRAGES COUPE DU MONDE 2022 (MATCH ALLER)

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Tout reste à faire entre le Ghana et le Nigeria. Les deux équipes se sont neutralisées à Kumasi, vendredi soir, lors du match aller de ce barrage pour le Mondial qatari (0-0). La décision se fera donc lors du retour, mardi. Le Nigeria, très timide lors de ce premier acte, devra afficher un autre visage devant son public.

Le Ghana et le Nigeria dos à dos avant le barrage retour. Peu d’étincelles et beaucoup de calculs, voici ce qui est ressorti du barrage aller opposant les Ghanéens aux Nigérians vendredi au Baba Yara Sports Stadium de Kumasi. Malgré les présences sur la pelouse du serial buteur Victor Osimhen et de la jeune pépite Felix Afena-Gyan (19 ans), aucune des deux nations n’a donné l’impression de pouvoir prendre l’avantage sur l’autre. Un penalty a bien été sifflé en faveur des visiteurs à un quart d’heure de la fin (76e), mais la VAR a rapidement déjugé la première impression de l’arbitre marocain de la rencontre. Tout reste à faire avant le match retour prévu mardi prochain à Lagos.

De la nitroglycérine dans les couloirs nigérians et une jeunesse au pouvoir chez les Ghanéens : on pensait le couvert prêt à être levé une fois le coup d’envoi donné. Que nenni. La première période n’a été qu’un long et sempiternel round d’observation, servie d’une litanie d’approximations techniques et de fautes d’engagement. Au milieu de tout ça, Abdul Fatawu Issahaku a bien essayé de ravir les tribunes combles de l’enceinte de Kumaci, mais la frappe puissante du Ghanéen a filé directement vers Francis Uzoho, le portier nigérian (33e). Rien à signaler, ou presque, dans l’autre camp. Si ce n’est l’activité d’un Victor Osimhen mobile pour son retour dans le onze. L’ancien lillois a constitué la principale (seule) menace des Super Eagles lors du premier acte. D’habitude virevoltant, Moses Simon a raté tout ce qu’il a entrepris, sur une pelouse dans un état douteux.

LA VAR ANNULE UN PENALTY

Au milieu de 40 000 spectateurs survoltés, le spectacle n’a été que légèrement rehaussé au cours du second acte. Plus cohérents que leur adversaire du soir, les Green Eagles ont opté pour un schéma conservateur visant à compter sur les longs ballons et la vitesse de leurs ailiers pour créer le danger dans la surface ghanéenne. Désireux de construire au sol, les Black Stars ont gâché leurs faibles velléités de jeu (56% de possession) par un nombre incalculable de maladresses techniques. Des pertes de balles qui ont permis au Nigéria de faire passer un frisson dans les travées du Baba Yara Sports Stadium, comme sur cette frappe de Moses Simon détournée du pied par Joe Wollacott (55e).

Les rares occasions sont nées d’erreurs à la relance. Entre l’état piteux de la pelouse, le refus de construire des deux équipes, et la chaleur étouffante à Kumasi, chacune des équipes a patiemment attendu le bon moment avant de piquer. Quatre minutes après avoir cru ouvrir le score sur corner, le néophyte sur le banc ghanéen, Otto Addo, n’a pu qu’assister avec fatalisme au penalty accordé par Redouane Jiyed aux Super Eagles, après une relance ratée de Thomas Partey et une main de Iddrisu Baba (76e). Après visionnage de l’action sur l’écran de la VAR, l’arbitre marocain a déjugé sa première impression, et une clameur s’est échappée des tribunes.

Dès lors, un accord tacite semblait lier les deux nations jusqu’au terme de la rencontre, peu désireuses de se livrer à corps perdu et de prendre le risque de débarquer à Lagos virtuellement boutée hors du siège pour le Qatar. Finalement, le Nigeria pourra se satisfaire d’avoir encore 90 minutes à domicile pour faire plier le Ghana, qui comptera de son côté sur un but à l’extérieur pour retrouver la phase finale du Mondial, après l’échec de 2018.