9EME FORUM MONDIAL DE L’EAU
Les présidents du Congo Dénis Sassou-Nguesso, de la Mauritanie Mohamed Ould El Ghazouani de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embalo de même que la présidente de la fédération d’Ethiopie, Sahle-Work Zewde ont tous invité à la préservation des ressources hydriques pour la prospérité mais aussi pour éviter les conflits liés à l’eau.
Denis Sassou-Nguesso, président de la République du Congo qui est aussi le président de la Commission Climat du bassin du Congo regroupant 16 pays d’Afrique centrale et de l’Est en plus du royaume du Maroc a souhaité la préservation du fleuve Congo. «Le bassin du Congo abrite d’immenses réserves hydrographiques qu’il convient de protéger au profit de l’humanité. La République du Congo dispose d’importantes ressources hydrauliques estimées à 1580 milliards de mètres cubes d’eau d’écoulement annuel soit une disponibilité de 295 000 m3 par habitant et par an», a annoncé le président Sassou-Nguesso qui rappelle que dans son pays l’accès à l’eau potable est passé de moins de 25% à 54%.
Dans cette logique, dans le but de préserver le fleuve Congo de la pollution, un projet pilote d’assainissement consistant à construire des stations d’épuration à Kinshasa et Brazaville est en cours de réalisations. Selon Dénis Sassou-Nguesso, le forum de Dakar doit le début d’un engagement politique et financier mondial pour le bien-être de nos peuples d’Afrique et du monde.
Les présidents Umaru Cissoco Embalo et El Ghazouani ont soutenu la même thèse. « La rareté de la ressource se fait ressentir fortement dans de nombreux endroits du monde sous les faits conjugués des changements climatiques et de la forte augmentation des besoins et de la croissance de la population ainsi que la mauvaise gestion à l’échelle planétaire des ressources hydriques », a martelé Mohamed Ould El Ghazouani de la Mauritanie. Pour son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, l’eau utilisée de manière rationnelle et équitable, peut être « un trait d’union et un facteur de coexistence pacifique entre les populations, les communautés et les pays ». « Il est donc important de réfléchir ensemble quel mécanisme mettre en place afin de mieux gérer cette ressource vitale pour l’humanité » recommande M. Embalo. Même s’il y a une eau en quantité, la ressource n’est pas illimitée. C’est pourquoi le Président bissau-guinéen recommande l’utilisation du liquide de manière « précieuse, rationnelle et scientifique » car les besoins sont devenus plus pressants avec la croissance démographique.
En vue de mieux préserver l’eau, Mohamed Ould El Ghazouani exhorte à « un changement profond dans notre perception de la valeur de l’eau, de nos modes de production et de nos techniques d’irrigation ».
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