Récurrence des incendies dans les marchés
L’Alliance des écologistes du Sénégal ( Ades) monte au créneau pour s’émouvoir et dénoncer la recrudescence des incendie dans les marchés du pays.
La Récurrence des incendies dans les marchés, dont le dernier en date, a effacé la salle de vente de la carte du centre- ville pousse l’Ades à monter au créneau et dénoncer les faits. L’Ades de rappeler des dates repères pour souligner que :
En octobre 2013 – ll ya eu incendie au marché Sandaga.
En Novembre 2017 – Incendie au Parc Lambaye de Pikine.
En Avril 2017 – Incendie au marché Hlm
et en Mai 2019 – Incendie au marché Sandaga (centre commercial El Malick)
Ce n’est pas fini car en Octobre 2020 il ya eu incendie au Parc Lambaye de Dakar suivi en Novembre 2020 de l’incendie au Marché Ocass de Touba. Et enfin avant-hier, 07 mars 2022- bis répétita, incendie au Parc Lambaye de Dakar
Sept (7) dates repères, un même désastre selon l’Ades « qui résume à lui seul la récurrence d’un même phénomène et d’une énième fragilisation d’un pan entier de notre moteur économique ».
Pour l’Ades, «le destin des marchés est très souvent lié au destin de ces braves hommes et femmes qui y exercent leurs activités professionnelles et celui des populations environnantes qui y habitent ». Dans sa note l’Ades déclare, « nous commencerons tout d’abord par marquer notre solidarité à l’endroit des personnes qui ont subi des pertes énormes en dégâts matériels ». Elle ajoute : «
vu la récurrence du phénomène qui continue de frapper le cœur du secteur informel qui en pâtit le plus, la machine de la négligence doit disparaître au détriment de la révolution dans les idées et dans les actes. L’heure n’est plus à la tristesse, mais à l’action. Nous condamnons avec la plus grande fermeté les comportements inacceptables, aux antipodes des normes de sécurité, que nous constatons chaque jour dans nos marchés ». Les incendies qui y font lésion, poursuit l’Ades « et leur aggravation ont souvent pour causes : court-circuit, branchements clandestins, installations anarchiques, bâtiments vétustes, absence de bouche d’incendie, prolifération de cantines précaires, absence de système de détection de feux , absence d’alarme, absence d’issue de secours, absence d’extincteurs, étroitesse des voies publiques, occupation anarchique et encombrements des artères publiques, absence de parking, mauvaise gestion, etc ».
L’Ades de constater : « le problème d’une expérience qu’on vit pour la première fois, c’est la gestion des incertitudes; ces causes et conséquences qu’on ne peut pas prédire à l’avance et avec finesse, et qu’on ne comprendra qu’ex post. Conséquence, il y’aura une erreur sur l’attribution des causes et du coup, il y’aura une très forte probabilité que les premières tentatives de réponses aux problèmes n’y changent rien voire l’aggravent ».
Quand le désastre dévient répétitif, surtout dans ce cas de figure où la mort économique précède souvent la mort sociale, affirme l’Ades, « on comprend que la racine du mal se trouve dans l’ADN même de nos pratiques quotidiennes avec leur lot de pertes en vies humaines et/ou en dégâts matériels ».
Il est évident et connu de tous, d’après l’Ades «que dans nos marchés, les règles élémentaires de normes de sécurité, de prévention, de prévision et de protection sont toujours bafouées et foulées au pied chaque jour. Les recettes miracles, les emplâtres, la pollution sonore, la divagation des animaux, la prolifération des déchets, les odeurs nauséabondes, la persistance dans l’erreur sans tenir compte des alertes font lésion, les rafistolages censés guérir les maux graves reviennent toujours, laissant ainsi les problèmes chroniques toujours suppurés, toujours resurgir, encore, encore et encore ». Pour l’Ades,
« une critique objective permet d’améliorer le système dans lequel l’on baigne. Au Sénégal, nous sommes dans un pays où, dès que tu critiques, tu deviens soit un envieux ou soit un aigri ; on n’examine pas ton argument mais ta position. Le dire ce n’est pas accusé, mais c’est pousser à voir comment corriger les erreurs commises et avancer dans un cycle d’amélioration continue…… »
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