Baisse des prix du riz, de l’huile, du sucre

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Au moment où le pays attend ses premiers barils de pétrole et de gaz, la vie devient de plus en plus difficile. La baisse des prix des denrées  décidée récemment par le gouvernement, peine à être effective. Sans compter la pénurie organisée ou pas du sucre notée depuis quelques jours.

Une descente sur le terrain permet de constater que la baisse de certaines denrées, décidée par le gouvernement, n’est pas effective. Sous le prétexte que leurs stocks n’ont pas été achetés sous le régime de la baisse, plusieurs détaillants refusent d’appliquer les nouveaux tarifs du riz, du sucre et de l’huile. Dans la lointaine banlieue, où nous l’avons trouvé, s’affairant autour de sa boutique, Amadou Sall déclare n’avoir pas commencé à appliquer les nouveaux tarifs sur les denrées en question. «  Je ne peux pas vendre à moins cher, du riz que j’ai acheté au prix d’avant baisse », argue t-il. Sall qui dit saluer la baisse des prix de certaines denrées soutient que ce qui est valable pour le riz, l’est pour le sucre et l’huile. «  Tant que nous n’avons pas fini les stocks, il nous sera difficile de vendre aux nouveaux prix  pour enregistrer des pertes que le gouvernement ne nous remboursera pas », plaide t-il, en justification de la non application des nouveaux tarifs. Il n’est pas le seul. D’autres boutiquiers, des tabliers et de simples tenanciers d’étales que nous avons interpelés sur la baisse, donnent le même argument. Tous déclarent n’être pas en mesure d’appliquer les tarifs, à effets immédiats, annoncés en grande pompe par le chef de l’Etat avec une mise en application garantie par le ministère du commerce. Pire, les choses ne s’arrêtent pas à la non application de la baisse des prix du riz, du sucre et de l’huile.

Refus de baisser-pénurie de sucre

Sur le terrain ,  une grave pénurie de sucre est  notée. On ne sait pas si elle est organisée ou pas, mais depuis quelques jours, le sucre se fait rare.  En ce moment sur le marché noir, il est écoulé par des spéculateurs sans scrupule.

Si le président Macky Sall et son gouvernement ont une marge de manœuvre réduite sur les denrées de première nécessité, c’est à cause de la mise en application de la vérité des prix demandée par le Fmi.  C’est cette vérité des prix qui continue d’impacter directement sur les prix des denrées. Ce qui accroit la charge des pères et mères de famille, déjà éprouvés par la conjoncture économique. Au Sénégal où le verrou de la subvention sur les produits et services de consommation courante n’est pas blindé, on assiste souvent à une flambée des prix et leurs conséquences dans le panier de la ménagère ainsi que sur  les dépenses de la famille. Alors que les Sénégalais  s’attendent à d’autres baisses des prix, le refus des détaillants d’appliquer la baisse et  la preuve que leur bonheur n’est pas pour maintenant.  A noter qu’avant la baisse en cause, le sac de riz avait connu une hausse de 1100 frs. Le prix du sucre avait aussi connu une hausse. Si on s’en tient à tout cela, on peut qualifier la baisse de vraie fausse baisse.

Inflation quasi générale

Le gouvernement du Président Sall s’est toujours réjoui de la constance des prix des denrées de première nécessité. Si le sucre a connu une variation de prix à un moment donné, c’était pas significative et n’a pas impacté sur le panier de la ménagère. Mais avec la hausse de 1100 francs sur le prix du riz qui ne baisse pas encore, ya de quoi crier dans un pays où beaucoup n’ont pas de quoi pour faire bouillir la marmite tous les jours. Cette vraie fausse baisse intervient dans un contexte de flambée de prix de la construction. Le ciment, le béton et le fer sont hors de portée.  Récemment, le prix de la baguette de pain a connu une hausse. La viande coûte les yeux de la tête. Les légumes aussi.

La cherté des prix des denrées alimentaires  nuit aux consommateurs surtout aux habitants pauvres des zones urbaines. Si les prix sont chers, la pauvreté augmente.

L’insécurité alimentaire étant déjà élevée et les amortisseurs sociaux insuffisants, la cherté des prix fait que les  personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté voient leur situation s’aggraver encore davantage.

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