La provocation d’une onde de choc

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Après le jeudi noir du 24 octobre 1929, nous connaissons en ce jour un second jeudi noir. Ce 24 février 2022 marque en effet un tournant majeur dans le monde financier à la suite de la décision de Vladimir Poutine, le président russe, d’entamer une opération militaire en Ukraine. Une décision qui a raisonné comme une onde de choc qui a immédiatement ébranlé plusieurs pans de la finance internationale.

Les marchés ont ouvert ce jeudi dans le rouge. Le S&P500 (indice représentant les 500 plus grosses sociétés cotées à New York), qui clôturait la veille à 4 225,50 USD (dollars US), a ouvert ce matin à 4 155,22 USD, soit une ouverture en baisse de 166 points de base. Le CAC40 baisse de 3.61% et l’indice russe de référence MOEX Russia perd 33,90%, en route vers la pire journée de son histoire.

Les investisseurs se dirigent tous vers les valeurs refuges que sont principalement le dollar US et l’or. Pour preuve, ‘’l’index dollar USXUSD” est en hausse de près de 1% et l’or a augmenté de 0,90%.

Aussi, notons que le baril de pétrole BRENT touche la barre des 100 USD, en croissance de plus de 6% ce jeudi.

Cette crise géopolitique entraîne des tensions entre les mastodontes, Russie et Etats Unis. Washington a décidé d’appliquer des sanctions à Moscou dont une sanction financière sur la dette souveraine russe. Il faudrait néanmoins noter que la Russie, stratège, a fait des efforts depuis plusieurs années pour conserver son ratio Dette/PIB à des niveaux bas. En 2021, le ratio Dette/PIB du pays tournait autour de 19,28% contre 133,92% pour les Etats-Unis. Dans une stratégie d’indépendance, le président russe a réduit les investissements russes dans les réserves en devises et dans les obligations américaines et les a converti en or.

La Russie pourrait donc entraîner l’économie mondiale vers une nouvelle crise majeure qui impactera certainement notre marché sous-régional avec notamment la flambée des cours de l’or noir et du blé dont le pays est l’un des grands producteurs mondiaux. Nous en voyons déjà les étincelles avec la hausse du panier de la ménagère dans la sous-région.