Législatives du 31 juillet 2022
Ne pouvant pas se présenter à une élection à cause de condamnations par la justice, Karim Wade et Khalifa Sall qui partagent le sort d’avoir été emprisonnés, graciés et écartés des compétitions électorales, ont avec les législatives du 31 juillet prochain, une chance de voir leurs droits civils, rétablis
Aux législatives de juillet 2022, si l’opposition remporte la majorité des sièges, Karim Wade et Khalifa Sall, seront rétablis dans leur droit. Ecartés des compétitions électorales à la suite de condamnations, Karim et Khalifa seront automatiquement amnistiés à défaut d’une révision de leurs procès. C’est en effet, un secret de polichinelle, le premier acte, que poserait une Assemblée où l’opposition est majoritaire, c’est de permettre à ces deux hommes politiques de pouvoir s’inscrire sur les listes électorales et d’avoir le droit de participer à la présidentielle de 2024. L’ancien maire de Dakar, Khalifa tout comme Karim, ne cachent pas leur volonté de participer à cette élection mais faudrait-il au préalable qu’ils retrouvent leur droit civil.
Pour rappel, Karim et Khalifa partagent le sort d’avoir été emprisonnés et libérés dans des conditions quasi identiques. Si Karim Wade est passé par la Crei pour aller à Rebeuss puis à Doha, Khalifa Sall est passé par le tribunal de grande instance hors classe de Dakar pour devenir pensionnaire de la prison centrale avant de rentrer chez lui, à la faveur d’une grâce. Khalifa Sall et Karim Wade qui promettent de se lancer dans la course à la présidentielle de 2024, passent pour des victimes d’une justice sélective. En tout cas, pendant que Khalifa et Karim croupissaient en prison, d’autres personnalités de la scène politique, qui sont citées dans des scandales d’envergure, n’étaient point inquiétées.
Que ce soit Karim Wade et Khalifa Sall, aucun d’entre eux n’a accordé d’importance à la grâce qui leur a permis de sortir de prison. Car pour eux et leurs partisans, c’est Macky Sall qui est derrière les procès qui ont conduit à leur emprisonnement. Khalifa Sall qui a perdu toutes ses fonctions électives à cause de cette affaire de fonds de la caisse d’avance, a démontré avec les locales du 23 janvier dernier, qu’il est loin de finir politiquement. Si au soir du 31 juillet 2022, l’opposition gagne, la modification du code électoral et la suppression de l’article L31 qui les exclut du corps électoral, sonnera la fin de leur mise à l’écart des compétitions. En attendant, une décision du président Macky Sall et sa majorité peut également aboutir aux mêmes effets et permettre à Karim et Khalifa Sall de se présenter à la dite présidentielle.
En fait, réunis par le sort, ils n’ont pas encore réuni leurs forces pour le moment. S’ils parvenaient à le faire aux législatives, ils pèseraient lourdement sur la balance de cette élection ainsi qu’à la prochaine présidentielle.
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