Son avenir, Ziyech, l’arbitrage…

Vivement critiqué depuis l’élimination du Maroc en quart de finale de la CAN 2021 dimanche contre l’Egypte (1-2, a.p.), le sélectionneur Vahid Halilhodzic avait rendez-vous ce jeudi avec la presse pour débriefer les performances des Lions de l’Atlas au Cameroun. Interrogé au sujet de son avenir, le technicien s’est montré clair, il ne compte pas démissionner même s’il n’est pas parvenu à atteindre l’objectif fixé par son contrat (demi-finales de CAN minimum).

«Je peux partir dès maintenant si vous voulez, je n’ai aucune pression de partir ou non, je suis déjà parti dans le passé. (…) On a gagné tous nos matchs sauf celui-ci, une progression de 20 places au classement FIFA… (…) Nous étions très déçus et frustrés après ce match, ces derniers jours étaient difficiles mais je reste optimiste pour le football marocain. (…). Laissez-moi continuer de faire mon maximum pour aller à la Coupe du monde. C’est mon but ! Pour les supporters, pour sa Majesté, pour cette nation», a plaidé le Franco-Bosnien, avant de revenir sur les circonstances de l’élimination.

Ziyech, Halilhodzic persiste et signe

«Si Nayef Aguerd avait marqué ce but (lorsqu’Abou Gabal effectue une superbe parade pour envoyer sa tête sur la barre à 1-1, ndlr), nous ne serions pas là aujourd’hui. Nous avons tout donné pour réaliser notre objectif et aller le plus loin possible», a estimé l’ancien coach du PSG, avant d’encenser Mohamed Salah et de fustiger l’arbitrage et le comportement des Egyptiens. «Salah est intraitable, le moindre espace et c’est la fin, ce sont des petits détails qui façonnent le match. (…) Les Égyptiens ont été plus malins, plus vicieux, mais bagarreurs. Ce n’est pas digne selon moi. Si on était ailleurs qu’en Afrique, il y aurait au moins une dizaine d’expulsions. Je n’ai pas pu parler après le match, car il y avait beaucoup de tensions. J’ai assisté à un véritable chaos.»

Alors que beaucoup de voix s’élèvent pour demander la réintégration d’Hakim Ziyech après l’échec camerounais, Halilhodzic a refusé de changer d’avis sur ce point. «Ce n’est pas un joueur qui peut sauver une équipe nationale. (…) Je ne peux pas convoquer un joueur qui peut exploser le groupe, même s’il s’appelle Lionel Messi. Vous voulez que je supplie quelqu’un de jouer pour l’équipe nationale ? Il y a groupe, un esprit collectif, je veux garder cela. J’ai déjà pardonné deux fois, la troisième ça suffit ! Ce n’est pas facile pour moi non plus mais il faut qu’on respecte l’entraîneur et l’équipe nationale. (…) Aimé Jacquet, Didier Deschamps sont devenus champions du monde en écartant les meilleurs joueurs. Je ne suis pas le premier à faire cela», a conclu l’homme de 69 ans. Reste que la patience des Marocains est à bout après cette sortie de route prématurée et c’est avec une énorme pression sur les épaules que le technicien préparera la double confrontation contre la RD Congo fin mars dans les barrages de la Coupe du monde 2022.