Bourses des étudiants

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Dans un communiqué envoyé à notre rédaction, Mme Denise d’ERNEVILLE ,Présidente-Administrateur financier, d’ETSHOS-IMED cite les véritables maux de l’enseignement supérieur. Elle a aussi fait des révélations sur la gestion des bourses. Voici son texte.

Après avoir :
Entonné un Requiem pour le repos de l’âme du très regretté FALLOU SENE, Martyre, Victime de ce système de la mal-gouvernance têtue ;
Pleuré avec sa famille, pleuré avec vous, ses condisciples et avec tout le Sénégal ;
Crié avec vous, hurlé notre indignation ; Exprimé avec vous notre douleur et notre colère légitime, aveugle, mais combien humaine ; Exigé la démission de ceux qui vous ont conduits à ces extrêmes ; Demandé une enquête indépendante pour faire toute la lumière dans ce drame ; Réclamé que tous les coupables soient identifiés et sanctionnés.

Après vous avoir entendus, écoutés et lu « l’émouvante lettre posthume de Fallou Sène par le Collectif des Etudiants de l’UGB » ; Vous avoir donné le temps de faire tomber toute cette charge de tension, de vous retrouver en famille, que j’ai décidé de vous adresser cet appel parce que partageant une situation quasi-similaire, donc, étant à même de vous comprendre.

Victime aussi du système inique des orientations des bacheliers-boursiers dans notre école et de ce mode de gestion hasardeuse et clientéliste du Ministre de l’Enseignement Supérieur qui, en seulement 5 ans a quasiment anéanti nos 50 années de labeur et de bonne gouvernance à cause de ses inexplicables retards de paiements qui sont un manque de respect et de considération pour les partenaires que nous sommes. Il n’est pas nécessaire, ici, de m’étendre sur les préjudices moral et pécuniaire, ayant tous suivi le combat mené depuis le 9 janvier et la conférence de presse du 16 février 2018. Nous menons un même combat ! Un combat contre l’injustice, l’iniquité et la fraude….
À vous étudiants, étudiantes de toutes les universités publiques et privées du Sénégal, fils, filles, mes très chers compatriotes,
Nous constatons que le régime actuel est dans la rue et qu’il suffit d’un rien, pour qu’il soit emporté par ce gros scandale financier de l’Enseignement Supérieur qui a fait de nombreux et graves dégâts collatéraux : la racine du mal est profonde et le préjudice immense. Je sais pouvoir compter sur votre niveau aigu de conscience, en espérant que cet appel sera entendu, afin d’honorer la mémoire de Mohamed Fallou Sène, « tué d’une balle » des forces de l’ordre le 15 mai 2018, à Saint-Louis, dont la mort permettra de freiner les agissements des prédateurs de notre économie. Une mort n’est jamais vaine. Celle de Fallou Sène mettra fin aux mauvaises conditions de vie et d’hygiène dans nos universités publiques, à la mal bouffe, et au manque d’eau pour ces dizaines de milliers d’étudiants dont les bourses sont utilisées ailleurs, dans des projets pharaoniques nébuleux et inutiles. On lui a ôté la vie pour 36 malheureux billets de 1 000F. La vie est précieuse on ne la remplace pas. Nous disons, plus jamais çà !
Face à une situation aussi gravissime, il faudra aux Sénégalais beaucoup de vigilance pour 2019, pour accomplir le vote citoyen et faire le bon choix dans l’intérêt strict du SENEGAL. La priorité, en ce moment précis, est que tout soit remis À L’ENDROIT avec des hommes neufs, intègres, travailleurs. Ne nous trompons surtout pas de combat. Dieu sauve notre Nation et bénisse les étudiants et tous les jeunes de chez nous, espoirs de demain !!
Fait à Dakar, le 20 mai 2018

Mme Denise d’ERNEVILLE
Présidente-Administrateur financier
d’ETSHOS-IMED