Hausse du prix du carburant
La police a annoncé avoir arrêté environ 2 000 personnes dans les rues d’Almaty, secouées depuis deux jours par des émeutes qui ont fait des dizaines de morts et un millier de blessés. Le gouvernement du Kazakhstan a dans le même temps annoncé le plafonnement pour six mois du prix de vente des carburants, sur fond d’émeutes chaotiques dans le pays nourries par la colère quant à la hausse des prix du gaz. Les troupes russes arrivent. A la demande du président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, la Russie et ses alliés ont envoyé leurs premières troupes de maintien de la paix dans ce pays voisin plongé depuis dimanche dans une crise politique qui a provoqué la démission du gouvernement.
Des dizaines de manifestants tués, 12 morts chez les forces de l’ordre. Le porte-parole de la police, Saltanat Azirbek, cité par les médias locaux, a fait état de “dizaines” de manifestants tués alors que ceux-ci tentaient de s’emparer de bâtiments administratifs et de commissariats. Douze membres des forces de l’ordre ont été tués et 353 autres blessés.
Un appel à l’aide extérieure. Moscou et ses alliés de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ont annoncé l’envoi d’une “force collective de maintien de la paix” au Kazakhstan, comme l’a demandé cette ex-République soviétique secouée par des émeutes. Cette organisation rassemble autour de la Russie plusieurs anciennes républiques soviétiques, dont le Belarus et l’Ouzbékistan.
Mouvement de colère contre la hausse des prix du gaz. Le mouvement de colère a débuté dimanche après une hausse des prix du gaz naturel liquéfié (GNL), dans la ville de Janaozen, dans l’ouest du pays, avant de s’étendre à la grande ville régionale d’Aktau, sur les bords de la mer Caspienne, puis à Almaty. Le gouvernement avait d’abord tenté de calmer, sans succès, les protestataires en concédant une réduction du prix du GNL. La hausse des prix du gaz est perçue par la population comme injuste au vu des vastes ressources gazières et pétrolières du Kazakhstan.
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