Grève des routiers
Les transporteurs et chauffeurs qui sont à leur second jour de grève ont refusé de rencontrer Mansour Faye qui leur avait signé un accord non respecté lors de la grève des gros porteurs en janvier dernier . Gora Khouma et ses camarades exigent la présence de 5 ministres sans quoi, la grève continue au grand dam de l’économie et des usagers.
Entre le gouvernement et les routiers, les négociations n’avancent pas.
Gora Khouma et ses camarades ne veulent pas s’asseoir avec le seul ministre Mansour Faye qui ne peut pas régler à son niveau le problème. Pour les routiers, il n’est pas question de discuter avec Mansour Faye sans la présence des autres ministres concernés. Il s’agit de celui de l’intérieur, des forces armées, de l’économie, du budget et de l’emploi. Si les routiers exigent la présence de ces ministres, c’est qu’ils sont directement concernés par le revendications. La méfiance des syndicalistes et regroupemens de transporteurs s’expliquent selon Gora Khouma par le refus d’application de l’accord signé avec le ministre Mansour Faye lors de la grève des gros porteurs au moins de janvier dernier. « Lorsu’on a présenté les termes de l’accord signé avec Mansour Faye aux services des autres ministères, ils ont dit que ça ne les lie pas et que Mansour Faye ne peut pas agir en leurs noms » a expliqué Khouma en justification de leur réticence. En tout cas avec cette grève, c’est 5 milliards de pertes par jour à l’économie nationale, renseigne un expert de la finance publique. On ne parle pas des perturbations qu’elle a entrainé dans les grandes villes dans le système éducatif complétement paralysé. Autres conséquences, est l’impossibilité pour les malades d’aller se soigner au niveau de certaines structures sanitaires. Il ya aussi comme conséquence à cette grève, la recrudescence des accidents de motos. A Mbour pour la seule journée du mercredi, 10 accidents de motos s’y sont produits occasionnant un mort et 9 blessés graves.
Si les routiers ont décidé de tourner le dos à leurs volants pendant deux jours, c’est pour s’insurger contre les tracasseries des forces de l’ordre, les difficultés rencontrées lors des mutations des véhicules, les nouveaux critères portant sur l’âge d’acquisition des permis, le pesage sur les ponts bascule etc. Dans leurs doléances, le cas des mutations est décrié partout. Pour muter un véhicule au Sénégal, il faut maintenant débourser le double du tarif. Pour les véhicules de l’intérieur qui doivent être mutés à Dakar, il faut d’abord les muter au niveau de la région avant de le faire à Dakar. Les plaques qui étaient acquises à la somme de 6000 frs sont maintenant payées à 40000 frs auprés d’un concessionnaire étranger.
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