Mansour Faye, Diouf Sarr, Cheikh Omar Hann, Abdoulaye Sow
Les routiers, enseignants et étudiants expriment leur ras-le bol.
Pendant deux jours à compter de ce mercredi, les routiers et enseignants du Cusems observent un arrêt de travail au moment où les étudiants des Universités virtuelles du Sénégal sont en grève de la faim. Avec les déguerpis, les ministres concernés par cette explosion de colère sont Mansour Faye, Cheikh Omar Hann, Abdoulaye Diouf Sarr et Abdoulaye Sow
C’est à une explosion de colère qu’on assiste pendant deux jours à compter de ce mercredi. Comme s’ils se passés le mot, routiers et enseignants ont décrété un arrêt de travail de deux jours. Les transporteurs routiers qui avaient fait l’annonce depuis quelque temps, passent à l’acte ce mercredi. A partir d’aujourd’hui jusqu’à jeudi, les moteurs seront éteints sur l’ensemble du territoire national. Pendant deux jours dans des villes comme Dakar et les grands centres urbains du pays, il y’aura moins de pollution et trop de difficultés pour se déplace.
En préparation de cette grève, les routiers s’étaient donné rendez-vous à la gare routière de Diourbel pour affûter leurs armes. Si les routiers ont décidé de tourner le dos à leurs volants pendant deux jours, ont –ils fait savoir, c’est pour s’insurger contre les tracasseries des forces de l’ordre, les difficultés rencontrées lors des mutations des véhicules, les nouveaux critères portant sur l’âge d’acquisition des permis, le pesage sur les ponts bascule etc. A côté des routiers, les enseignants membres du Cusems ont observé un débrayage hier mardi et une grève totale ce mercredi. A la base de leur mouvement d’humeur, les enseignants du Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire dirigé par Abdoulaye Ndoye, font savoir que « Le Cusems a observé le mardi 30 novembre un débrayage à 10h, suivi d’une assemblée générale dans tous les établissements du Sénégal. Le mercredi 1er décembre, c’est une grève totale avec le boycott de toutes les évaluations».
Abdoulaye Ndoye de révéler «nous sommes confrontés à un manque de volonté politique du gouvernementqui refuse d’appliquer les accords signés depuis 2018. Les enseignants du Cusems ont déclaré avoir assez fait preuve de patriotisme mais ont en face, des autorités qui n’ont aucune volonté pour satisfaire leurs revendications. Ndoye d’informer : « nous exigeons la correction du système de rémunération. L’étude réalisée par le cabinet MGP Afrique a révélé un système indemnitaire inadéquat et inéquitable. Il faudra corriger le système de rémunération ». Cette colère des enseignants intervient au moment où le collectif des étudiants de l’Endss exige l’organisation de la deuxième session des examens de certification et prévient le ministère de la santé des éventuelles conséquences que cela peut entraîner.
Le collectif regroupe 4000 membres dont des infirmiers, sages-femmes etc. Toujours chez les étudiants, ceux de la promotion 5 de l’Université virtuelle du Sénégal ont débuté une grève de la faim hier mardi pour réclamer « une sélection juste et équitable au Master ».
Avec le nommé, Alioune Badara Faye, comme porte-parole, ils ont choisi le foyer des jeunes de Hamo 4 à Guediawaye pour commencer leur grève de la faim. Les grévistes de la faim renseignent que des étudiants qui se sont retrouvées avec une moyenne de 10 ont été sélectionnés en Master alors qu’eux sont laissés en rade avec des moyennes de 13 à 15. Les étudiants qui pointent du doigt le système Lmd, dénoncent un parti pris qui ne se justifie pas. Il ya pas que ces gens qui râlent. Les victimes des déguerpissements tous azimuts sont dans une colère noire. Si à son arrivée au ministère de l’urbanisme, Abdoulaye Sow était apprécié grâce au travail qu’il a fait au Coud, ces initiatives impopulaires sont entrain de faire de lui, le ministre le plus haï du pays. Ancien instituteur, Abdoulaye Sow est entrain de se mettre à dos tous les goorgorlous, leurs familles avec, qu’il est entrain de déguerpir. Et en le haïssant dans un pays où les populations se débrouillent dans la rue pour gagner leur vie, elles haïssent en même temps celui qui l’a nommé ministre, notamment le président Macky Sall.
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