ALMAMY MABADIAKHOU BÂ

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Maba Diakhou Bâ fait partie du patrimoine national sénégalais. Il est né en 1809 à Tawakaltou, actuel Sette Diakhou. Il a fait ses études islamiques à Longor dans le Cayor, auprès de Serigne Babacar Mbaye. A la mort de son père Ndogou Hampathé en 1853, il revient à Tawakaltou.

Son retour coincide avec la difficile période que vivent les musulmans persécutés par les « Ceedos » de Kahône, la capitale du Saloum. A titre d’exemple, on peut évoquer la bataille de Nandjigui au cours de laquelle 50 érudits musulmans ont été tués, lors d’une prière du vendredi.

C’est après cette tuerie que les autres chefs musulmans se sont retirés à Wanar et ont choisi Maba Diakhou comme Almamy pour venger leurs condisciples tués et diriger la « Jihad » (guerre sainte). Cette rencontre avait fait se déplacer 250 familles religieuses dont les Sakho, les Niasse, les Cissé, les Touré, les Dem, les Dramé, les Diop, les Niang, ect.

La première bataille de Maba Diakhou a été livrée en 1860, à Passy Khour contre Madiakhère Thiobane, prince héritier de Diéraba Marone, roi socé du Badibou. Il a aussi livré des batailles à Jumansar (Gambie), Kwinela, Yessaw et Koular, soumettant les habitants de ces contrées à l’Islam.

Maba Diakhou a mené certains combats, avec à ses côtés des guerriers du Cayor amenés par Lat-Dior exilé dans le Rip, en fin d’année 1864. Le rôle de ce dernier a été déterminant à Pathé Badiane, surtout dans l’élaboration de la stratégie militaire qui a débouché sur la défaite du gouverneur français Pinet-Laprade dans le Rip, au soir du 30 novembre 1865.

Lat Dior, qui avait déjà combattu les troupes coloniales à Loro, Ngol-Ngol, Louga et Mecké, savait que l’artillerie (canons tirés par des mulets) était leur force. C’est lors de la bataille de Somb l’opposant au Bour Sine Coumba Ndoffène que Maba Diakhou Bâ a été tué le 18 juillet 1867.