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La joueuse du Paris Saint-Germain Aminata Diallo est en garde à vue depuis mercredi. Elle est suspectée d’être impliquée dans l’agression dont a été victime sa coéquipière Kheira Hamraoui. Voici ce que l’on sait au lendemain de la révélation de cette enquête.

Soupçonnée d’être impliquée dans l’agression de sa coéquipière au Paris Saint-Germain, Kheira Hamraoui, la joueuse Aminata Diallo se trouve toujours dans les locaux du commissariat de Versailles . Interpellée mercredi matin, l’internationale française a passé la nuit dernière au poste de police et sa garde à vue a été prolongée de 24 heures soit jusqu’à ce vendredi matin.

Hamraoui agressée après un dîner organisé par le PSG

Les faits remontent à la soirée du jeudi 4 novembre. Au terme d’un dîner dans un restaurant du bois de Boulogne, en compagnie des autres joueuses et du staff du PSG, Diallo a raccompagné en voiture Hamraoui et leur partenaire Sakina Karchaoui, raconte L’Equipe. Après avoir déposé cette dernière vers 22h30, les deux femmes ont été attaquées par deux inconnus, le visage masqué.

Toujours selon le quotidien, l’un des deux hommes serait parvenu à extraire Hamraoui du véhicule avant de la frapper dans les jambes avec une barre de fer pendant que le second aurait empêché Diallo d’intervenir, sans qu’elle ne reçoive de coup. Hamraoui, elle, souffrait de plaies aux jambes.

Entendue dans les locaux de la police judiciaire, Diallo aurait nié son implication dans cette agression. Mais elle n’est pas la seule entendue dans cette enquête. Comme l’a révélé la procureure de Versailles, une seconde garde à vue est en cours. Il s’agirait de celle d’un homme incarcéré à la prison de Lyon-Corbas (Rhône) pour des faits de racket et d’actes de torture et de barbarie, selon le JDD.

Présenté comme une connaissance de Diallo, cet homme de 34 ans est suspecté d’avoir contacté par téléphone et de manière anonyme quatre joueuses du PSG à la fin du mois d’octobre. Lors de ses appels, il aurait prétendu avoir entretenu une relation avec Hamraoui et donné des détails précis sur la vie privée de la victime. Expliquant que sa vie a été brisée par cette relation, il aurait émis la volonté de se venger, raconte L’Equipe.

La piste d’une rivalité sportive

La police enquête sur la piste d’une rivalité interne. Les deux joueuses sont présentées comme des amies très proches, mais elles sont en concurrence au milieu de terrain à Paris. En l’absence d’Hamraoui, toujours en train de se remettre de ses blessures, c’est Diallo qui était titulaire mardi pour la rencontre de Ligue des Champions remportée par le PSG contre le Real Madrid (4-0).

Une ambiance délétère au sein du club

Depuis cette agression, l’ambiance est devenue électrique au sein du club de la capitale. Toujours d’après L’Equipe, beaucoup au sein du club soupçonnaient déjà un membre du groupe d’être lié de près ou de loin à cette affaire. La raison ? Peu de monde connaissait l’adresse du logement d’Hamraoui. Et l’absence de vol pendant l’agression a renforcé les soupçons.

Les jours suivants, le climat est devenu de plus en plus pesant puisque plusieurs membres du club se sont sentis accusés. «Un climat entretenu par le fait qu’Hamraoui, depuis son retour, aurait cristallisé quelques rancoeurs en ayant des différends avec plusieurs coéquipières» , écrit le journal. Si le sujet est donc houleux en interne, le Paris SG a demandé aux joueuses et au staff de ne pas s’exprimer. En position d’attente, le club «est attentif au déroulement de la procédure et étudiera les suites à y donner» , avait expliqué hier le club dans un communiqué.