Ouakam
A l’annonce du décès d’Hissein Habré, des gens rencontrés chez lui à Ouakam déclarent, qu’il était « un homme intègre et bien qui était en parfaite cohabitation avec la population de Ouakam. d’Abdoul Mbaye le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) a fait un témoignage où il rend hommage au défunt.
«L’unique chef de guerre africain vivant ayant libéré son pays d’une invasion étrangère en Afrique». «Il était intransigeant à l’égard de tout ce qui pouvait flétrir sa dignité et celle de son peuple. L’indépendance et la liberté n’étaient pas de vains mots, pour lui. ll lui était impossible d’accepter les leçons venues de l’ancienne puissance coloniale (La Baule)», a affirmé Abdoul Mbaye.
Et de souligner : «Chef de guerre, il ne sera sans doute pas exempt de certains faits de guerre. Mais devenu chef d’Etat, nul ne peut lui reprocher d’avoir tué ou fait tuer un opposant, alors que plusieurs de ses collaborateurs seront massacrés après son départ du pouvoir. En guerre avec la Libye, les prisonniers tchadiens pris par la Libye ne seront jamais rendus. Il fera, par contre, libérer les prisonniers libyens au Tchad, juste avant de quitter le pouvoir, craignant qu’ils puissent être rendus à la Libye avec risque d’y être exécutés comme possible monnaie d’échange.»
Selon l’homme politique, par ailleurs banquier d’Habré, «devant quitter le Cameroun, sa première destination après avoir perdu le pouvoir, il choisit le Sénégal parmi les pays qui lui offraient l’asile». «Son pays d’accueil trahira le caractère sacré de l’asile. Après avoir été jugé par un tribunal africain d’exception, il est donc mort en prison, atteint de Covid-19, malgré les incessantes alertes de sa dévouée épouse», a-t-il regretté.
Avant de conclure : «Prions Dieu (SWT) qu’il l’accueille en son Paradis. L’Histoire devra lui rendre justice, pour sa famille, pour son peuple et pour l’ensemble de la jeunesse africaine ; cette jeunesse ayant plus que jamais besoin de grandes figures pour prendre conscience du rôle essentiel à accorder à la dignité, à l’amour de sa patrie, comme condition d’émergence de notre continent.»
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