Rapprochement Macky- bannis

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Nous avions eu à dévoiler ici, l’entente secrète entre Idy et Macky qui a scellé le sort des Boun Abdallah, Aly Ngouye, Amadou Ba, Mactar Cissé, Me Youm et Mimi. Une retrouvaille de ce dernier avec les bannis équivaut à une mise à l’écart de fait d’Idrissa Seck, qui sera le grand perdant.

C’est un secret de polichinelle que l’opposant Idrissa Seck a eu un rôle de premier plan sur les raisons qui ont prévalu les limogeages du secrétaire général de la présidence, Mahammat Boun Abdallah, des ministres, Amadou Ba, Aly Ngouye Ndiaye, Mactar Cissé et de Mimi Touré. En fait, au-delà des ambitions qui sont prêtées aux uns et aux autres, le départ de ces ténors du camp présidentiel a été une exigence de Idrissa Seck qui a réclamé leur mise à l’écart de la galaxie présidentielle avant toute retrouvaille avec Macky Sall. En décidant de démettre Mimi Touré et les ministres précités, Macky Sall acceptait la volonté de Idrisssa Seck qui a beaucoup pesé sur le départ des ministres.

En clair, selon une source introduite, pour son retour aux commandes, Idrissa Seck avait fait croire qu’il ne peut pas s’encombrer de la présence dans la galaxie présidentielle de ces ministres et de Mimi Touré qui constituaient des obstacles pour ses retrouvailles avec Macky Sall. Le président de Rewmi avait aussi posé sur la table, une autre exigence qui porte sur la distribution des rôles au niveau de l’appareil d’Etat. Dans le secret de cette exigence, on apprend que le départ de Ndèye Tické Ndiaye Diop de l’attelage était une réclamation de Idrissa Seck qui ne voulait plus que des ministres non issus de Rewmi le gênent à Thies. Ndèye Tické étant une protégée d’Aly Ngouye Ndiaye, Idrissa l’a fait virer de son poste.

En réclamant le départ de son mentor, Idrissa Seck ne pouvait pas l’épargner. Le nouveau président du Cese est aussi celui qui a réclamé la tête d’Alioune Sarr sans l’obtenir et même celle d’Augustin Tine. Pour ce dernier, s’il est resté au palais, il a cédé son poste à Mahmoud Saleh dont la nomination au poste de Dir Cab avait soulevé des vagues qui semblent s’être tassées. C’est dire que le départ de tous ces gens du gouvernement est plutôt lié aux termes des négociations entre Macky Sall et Idrissa Seck. Dans le camp du pouvoir, les plus surprenantes déceptions sont survenues avec la formation du second gouvernement du second mandat de Macky Sall.

D’abord, dans le parti Rewmi où le leader Idrissa Seck a été particuliè-rement décevant aux yeux de certains de ses lieutenants. L’on peut citer Yankhoba Seydi, ci devant ex porte- parole du parti et Déthié Fall, qui en était le vice- président, qui n’ont pas été consultés par leur mentor, qui a effectué sa volte-face à leur insu. Mais avec Idrissa Seck, la déception ne s’est pas arrêtée à ces lieutenants. Elle s’est étendue à tous ceux qui ont porté leur choix sur lui, lors de la présidentielle de 2019.

Maintenant, dans les coins, ruminant leur déception les anciens ministres, Amadou Ba, Aly Ngouye Ndiaye ont reçu des signaux du maîtres des céans qui font dire à certains que leur retour est imminent. Me Omar Youm, Mohamed Boun Abdallah Dionne qui est au même pied de disgrâce pour n’avoir pas acquiescé l’arrivée d’Idrissa Seck dans le camp présidentiel est lui, introuvable dans le circuit politique. Mactar Cissé, lui, est retourné à l’inspection générale d’Etat, remettant le flambeau à son frère Cheikh Cissé pour la conquête de la mairie de Dagana. Avant Aly Ngouye et Amadou Ba, Macky Sall a fait un clin d’œil à Mimi Touré qui était profondément déçue de son limogeage.

En tout cas, si tout ce beau monde retourne dans l’appareil d’état, ce sera un cinglant revers pour Idrissa Seck et un début d’avarie du « mbourou ak soow » qui deviendra impropre à la consommation.