Mali

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Plus de 50 civils tués dans des raids de présumés djihadistes au Mali

Depuis 2012, malgré la présence des forces étrangères et de l’ONU, le conflit malien s’est enlisé, avec une activité djihadiste toujours aussi meurtrière.

Au moins 51 morts. C’est le bilan provisoire d’attaques simultanées qui ont visé quatre localités de la région de Gao, dans le nord-est du Mali. La boucherie non revendiquée a été confirmée, , par le porte-parole de l’armée malienne, le colonel Souleymane Dembélé.

« Les terroristes sont entrés dans les villages et ont massacré tout le monde », a déclaré, un responsable sécuritaire.

Selon les autorités militaires, les villages de Karou, Ouatagouna, Dirgua et Daoutegeft, situés à la lisière de la frontière avec le Niger et le Burkina Faso, auraient été ciblés en guise de représailles à l’arrestation, une semaine plus tôt, de deux chefs rebelles, dénoncés par les habitants de deux de ces communes.

Les assaillants sont arrivés vers 18h00 heure locale (18h00 GMT) dans les communautés de Ouatagouna et Karou, a déclaré le responsable local Oumar Cissé. Des maisons ont été saccagées et incendiées et des têtes de bétail emportées par les assaillants.

L’ampleur de l’attaque  représente un autre pied de nez à la junte au pouvoir qui avait justifié le putsch du 18 août 2020 par l’insécurité régnant au Mali et le manque de moyens de l’armée. Leur entrée en scène avait été acclamée par des milliers de Maliens aspirant à une paix durable, après une décennie de conflit marqué par des atrocités commises sur des civils par les deux camps.

Un rapport de la force de maintien de la paix de l’ONU au Mali (Minusma) a ainsi recensé, pour le compte du 2e trimestre 2021, 43  exécutions extrajudiciaires commises par les Forces de défense et de sécurité maliennes. Les atteintes aux droits de l’homme, perpétrées par les groupes armés et les milices communautaires ont également augmenté, atteignant 258 cas, pour les six premiers mois de 2021, soit 88% du nombre total de cas signalés en 2020. La Minusma a aussi documenté 435 enlèvements, pour les six premiers mois de cette année, cinq fois plus que toute l’année 2020.

Depuis les évènements de 2012, qui ont vu le nord du Mali tomber aux mains d’une alliance hétéroclite de rebelles indépendantistes et de combattants djihadistes, le Mali est en proie à une tourmente sécuritaire qui s’est étendue au centre du pays et menace aujourd’hui son existence même.

 

 

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