CAN 2021
La Fédération algérienne de football a assuré que les propos de son patron Charaf-Eddine Amara, au sujet d’une hypothétique délocalisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN 2021) en Algérie, ont été sortis de leur contexte. De son côté, le patron de la Fédération camerounaise Seidou Mbombo Njoya a réaffirmé que son pays organisera la CAN 2021 en janvier 2022, comme prévu.
« Notre pays abritera la Coupe d’Afrique des cations dès janvier 2022, a tweeté Seidou Mbombo Njoya, le président de la Fédération camerounaise (Fécafoot). La Fécafoot est mobilisée aux côtés de l’État pour faire de cette fête du football, une grande première en Afrique ainsi que le souhaite Patrice Motsepe », le président de la Confédération africaine de football (CAF).
À sept mois pile du début de la « CAN 2021 » [1], le patron de la Fécafoot semble adresser un message à ceux qui doutent encore de l’organisation de la phase finale au Cameroun, du 9 janvier au 6 février prochain.
Le ministre des Sports du Cameroun, le Professeur Narcisse Mouelle Kombi s’est montré encore plus offensif : «La CAN TotalEnergies CAMEROUN 2021 est un acquis pour le Cameroun. La question de sa réattribution pour un autre pays n’est nullement à l’ordre du jour. Cette idée apparaît en effet, comme un pensif ridicule, un fantasme, une lubie, dont la malveillance est criarde. »
Ces sorties interviennent quelques heures après que le patron de la Fédération algérienne de football (FAF) a laissé entendre que son pays pourrait envisager de jouer les plans B en cas de défaillance camerounaise. Des déclarations d’Amara Charaf-Eddine en marge de son élection au sein du Comité olympique algérien (COA) mais « qui ont été sorties de leur contexte », assure la FAF .
Des déclarations similaires par le passé
« Le Président de la FAF n’a à aucun moment déclaré que l’Algérie allait remplacer le Cameroun en cas de retrait de ce pays pour organiser cette compétition à l’échéance retenue, indique un communiqué. L’organisation d’une Coupe d’Afrique des nations se fera en concertation avec les pouvoirs publics qui auront à prendre une telle décision lorsque toutes les conditions seront réunies pour accueillir et réussir une épreuve d’une grande envergure ».
Ce n’est pas la première fois qu’un haut dirigeant déclare son pays capable de remplacer le Cameroun pour l’organisation de la CAN. Lorsque les Camerounais devaient abriter l’édition 2019 – finalement réattribuée à l’Égypte – Kheireddine Zetchi, prédécesseur de Amara Charaf-Eddine, avait assuré, en juillet 2017 : « Nous sommes en train de suivre le dossier d’une éventuelle délocalisation avec attention. Si une opportunité venait à se présenter, l’Algérie serait candidate à l’organisation de cette CAN 2019. Jusqu’à preuve du contraire, cette édition est toujours maintenue au Cameroun. »
Rares sont les grands événements sportifs à échapper aux rumeurs de report, de délocalisation et/ou d’annulation, à l’instar des Jeux olympiques de Tokyo. Surtout en ces temps de pandémie de Covid.
Dans le cas de la CAN 2021, le récent report sine die du tirage au sort initialement prévu le 25 juin à Yaoundé, à la demande de la Confédération africaine de football (CAF), a surpris au Cameroun, où les visites d’inspections des sites du tournoi s’enchaînent à un rythme soutenu. Le chef de l’administration (Secrétaire général) de la CAF, Veron Mosengo-Omba, devrait d’ailleurs se rendre sur place, à la mi-juin, pour discuter notamment de la future cérémonie du tirage au sort.
[1] La Confédération africaine de football a décidé que la compétition continuera à s’appeler Coupe d’Afrique des nations Cameroun 2021, malgré son report à 2022.
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