Mimi-Macky

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Mimi Touré qui a vécu une fracassante disgrâce avec son limogeage et son remplacement à la tête du Conseil économique social et environnemental (Cese) reprend langue avec Macky Sall qui l’a reçue. Entre ces deux personnalités qui se séparent et se retrouvent depuis la seconde alternance en 2012, la relation semble se fonder sur la concept : ni avec toi-ni sans toi.

Depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, Mimi Touré, qui fut sa directrice de cabinet à la campagne pour la présidentielle qui l’a porté au pouvoir a connu trois disgrâces. D’abord en tant que ministre de la justice, battant le rythme en cadence de la traque des biens mal acquis. Ensuite en tant que premier ministre. Et enfin en tant que présidente du Cese après la fonction d’envoyée spéciale du président Sall. Si à chaque fois, Mimi Touré a été défenestrée de façon inattendue, son dernier limogeage en date qui l’a fait quitter le Cese où elle a été remplacée par Idrissa Seck lui est resté en travers de la gorge. On se rappelle de la la sortie de Mimi Touré, disqualifiant le président Macky Sall pour le 3ème mandat.

L’ex présidente du Cese a publique rejeté la possibilité de la présentation de Macky Sall a un troisième mandat, déclarait être prête à brandir un mouchoir blanc pour démontrer qu’elle n’a rien à se reprocher. Et cela depuis son passage au ministère de la justice au Cese en passant par la primature. Toujours sur le mandat Mimi, catégorique laissait entendre : «si les gens continuent à dire qu’il est possible que le président fasse un troisième mandat, c’est parce qu’ils n’ont pas lu les textes, notamment l’alinéa 27 qui dit très clairement que «nul ne peut avoir plus de deux mandats consécutifs» a dit l’ancien Garde des Sceaux. Evoquant la révision de la constitution, il avait précisé que la question du troisième mandat ne se posera plus dans l’histoire du Sénégal. En effet, invitée à l’émission «Quartier général» sur la Tfm , Aminata Touré avait soutenu : «je me suis engagée aux côtés du président de la République parce que j’avais de l’espoir comme tout Sénégalais», disait-elle. Elle ajoutait : «dans toute relation, il y a des hauts et des bas et que ce qui est important, ce sont les politiques, les actions, les limites, ce qui doit être amélioré et on en a discuté», avait t-elle fait savoir. Ecartée de l’attelage gouvernemental déjà comme Premier ministre, puis récemment du Cese, Mimi s’était également prononcée sur la suppression du poste de Pm. Elle n’est pas tout à fait d’accord avec ce qu’elle considère comme le choix du président de la République. De ce poste, elle soulignait : «c’est un poste important, surtout que dans notre pays les problèmes sont compliqués et nombreux. C’est très important de décentraliser l’Exécutif». En tout cas, depuis 2012, Mimi et Macky se sont séparés avant de se retrouver. On a comme l’impression qu’entre eux, la relation est faite se sorte qu’ils restent ensemble, la situation finira par les détruire et que, s’ils choisissent de s’en séparer, ils ne pourront pas survivre.

Ensemble-Séparés

C’est en quelque sorte du : ni avec toi, ni sans toi. Impossible de partir, impossible de vivre ensemble. Le plus réputés des analystes politiques peinerait à interpréter cette espèce de paralysie relationnelle. Avant la disgrâce de Mimi et d’autres caciques de l’Apr, tout le monde soupçonnait tout le monde dans ce camp. Les plus fougueux n’hésitaient pas à se tirer ouvertement dessus. Entre Mame Mbaye Niang, Bara Ndiaye d’un côté et de l’autre, Mimi Touré et Amadou Ba, on ne se ratait pas. Le chef de cabinet de Macky Sall ne cessait de révéler que des traites sont tapis au sommet de l’Etat. A côté,le maire de Méwane, Barra Ndiaye désignait du doigt Mimi Touré et Amadou Ba comme des lorgneur du fauteuil présidentiel. En somme, c’était de l’adversité ouverte sur fond d’accusation de traîtrise entre responsables du parti au pouvoir.