Attaque contre des soldats tchadiens

Read Time:2 Minute, 11 Second

Lundi, le gouvernement tchadien avait promis de riposter après avoir accusé l’armée centrafricaine d’avoir tué six de ses soldats, non loin de la frontière entre les deux pays. Alors que la situation faisait craindre une escalade dans la région, les deux parties se sont rencontrées pour discuter.

Le gouvernement centrafricain s’est dit surpris des événements qui ont abouti à la mort de six soldats tchadiens, le dimanche 30 mai, non loin de la frontière entre les deux pays. C’est ce qui ressort d’un communiqué conjoint publié par les ministres des Affaires étrangères du Tchad, Cherif Mahamat Zene, et de la Centrafrique, Sylvie Baipo Temon.

Les deux responsables se sont rencontrés à N’Djamena le mardi 1er juin, pour discuter de la situation. « A l’entame des travaux, la partie centrafricaine, après avoir exprimé sa surprise par rapport à cette attaque, l’a fermement condamnée, et a exprimé sa profonde compassion, ainsi que ses condoléances au gouvernement et au peuple tchadiens », indique le communiqué.  Et d’ajouter : « à l’issue de leur rencontre, les deux parties ont reconnu la gravité de la situation et ont souligné l’urgence d’élucider les circonstances dans lesquelles cette attaque a été opérée ».

Le lundi 31 mai, le gouvernement tchadien a en effet accusé les Forces armées centrafricaines (FACA) d’avoir délibérément attaqué le poste avancé de Sourou, en territoire tchadien, à proximité de la frontière centrafricaine et tenu par 12 de ses soldats. L’attaque qui a coûté la vie à six de ces soldats a été qualifiée de « crime de guerre d’une gravité extrême » par les autorités tchadiennes qui ont déclaré que « cette attaque meurtrière préméditée, planifiée, et opérée à l’intérieur du Tchad […] ne saurait rester impunie ».

Alors que ces premières déclarations laissaient craindre une escalade des tensions entre les deux pays, le nouveau communiqué conjoint semble indiquer que les deux parties sont prêtes à discuter calmement. Dans cette optique, N’Djamena et Bangui vont mettre en place « une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale […] à l’effet de déployer des experts sur le théâtre de l’attaque pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités ». Les autorités ont également réaffirmé « leur volonté de renforcer la coopération bilatérale dans tous les domaines » et leur engagement à « privilégier le dialogue pour préserver la paix et la stabilité ».

Notons que cette crise intervient dans un contexte sécuritaire difficile dans la région sur fond de guerre d’influence entre la France, alliée stratégique du Tchad, et la Russie, devenue depuis quelques années, un soutien incontournable de la Centrafrique.

2 pièces jointes
Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %

Average Rating

5 Star
0%
4 Star
0%
3 Star
0%
2 Star
0%
1 Star
0%

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Previous post Levée du corps
Next post Ouganda
Close