Chelsea champion d’Europe !

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Bien mieux dans cette finale, Chelsea a logiquement battu Manchester City (1-0), samedi. Les Blues remportent la Ligue des Champions pour la deuxième fois de leur histoire après 2012.

Chelsea a remporté sa 2e Ligue des Champions. Chelsea est champion d’Europe ! Dans une situation délicate il y a six mois, le club londonien, repris par Thomas Tuchel en janvier, a remporté la deuxième Ligue des Champions de son histoire en battant logiquement Manchester City (1-0), samedi en finale, à Porto.

Valeureux, tenaces et parfaitement en place, les Blues ont pris le dessus sur un champion d’Angleterre incapable d’accélérer le rythme pour grimper sur le toit du Vieux Continent, neuf années après leur premier sacre.

Havertz punit City

La partie démarrait sur un très gros rythme. Comme attendu, City monopolisait le ballon et passait proche d’ouvrir la marque sur une opportunité de Sterling, parfaitement lancé dans la profondeur par Ederson. Mais les Blues, bien en place, ne se laissaient pas faire et se montraient très incisifs en contre, profitant des erreurs de relances adverses. Werner butait d’ailleurs sur Ederson avant de trouver le petit filet extérieur sur sa frappe croisée. Une impression confirmée au fil des minutes avec des Londoniens bien plus mordants et qui semblaient moins tétanisés par l’enjeu.

Petit à petit, les Skyblues reprenaient leurs esprits et n’étaient pas loin d’ouvrir la marque sans un énorme retour de Rüdiger pour repousser la tentative de Foden. Une chaude alerte qui poussait les partenaires de Kanté à jouer un peu plus bas pour éviter de rompre sur les attaques de plus en plus nombreuses de leurs adversaires. Pour ne rien arranger aux affaires de Chelsea, Thiago Silva, touché aux adducteurs, était contraint de céder sa place. Mais Havertz, parfaitement lancé par Mount, libérait les siens en effaçant Ederson pour marquer dans le but vide (0-1, 42e).

La bande à Guardiola impuissante

Les mauvaises nouvelles s’enchaînaient pour Manchester City qui perdait à son tour De Bruyne au retour des vestiaires suite à un contact violent avec Rüdiger. En larmes, le Belge laissait ses partenaires, complètement amorphes, se casser les dents face à un bloc bien en place. Pep Guardiola décidait alors de réagir en incorporant un 9, Gabriel Jésus, et un 6, Fernandinho, afin d’apporter un peu plus de cohérence. Si les Skyblues monopolisaient dès lors le ballon, cela manquait de profondeur et Pulisic manquait le break sur un contre éclair mené par Havertz.

Trop brouillons, pas assez disponibles et incapables de changer de rythme, les champions d’Angleterre passaient à côté de leur rendez-vous et ne montraient aucun signe positif. Les dernières minutes étaient électriques avec une ambiance de folie à Porto, où les fans des deux équipes haranguaient leurs préférés. Malgré l’énorme pression sur le but de Mendy, les Blues ne craquaient et repoussaient tour à tour les assauts mancuniens grâce notamment à un Kanté légendaire. Chelsea est champion d’Europe pour la deuxième fois de son histoire !

La note du match : 8/10

Une très bonne finale avec un énorme engagement. Chelsea a réalisé le match parfait à tous les niveaux avec l’intensité, de la justesse technique et des efforts de tous les instants. De son côté, Manchester City a tenté mais n’a jamais réussi à faire la différence, la faute très certainement à un enjeu écrasant mais aussi et surtout à une composition d’équipe inhabituelle qui a déstabilisé les joueurs.

Le but :

– Mendy trouve Chilwell, qui le long de la ligne de touche sur le côté gauche, remet en une touche pour Mount. Au niveau de la ligne médiane, le milieu offensif anglais profite de l’énorme espace laissé par le bloc mancunien pour lancer Havertz. L’Allemand évite la sortie d’Ederson pour pousser le ballon dans le but vide (0-1, 42e). Les NOTES des joueurs Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.

L’homme du match :

N’Golo Kanté (9,5/10) Sans surprise, le milieu de terrain français a réalisé un match monstrueux. Telle une sangsue, il n’a pas arrêté d’harceler les joueurs de Manchester City. Au four et au moulin, il s’est battu comme un lion, récupérant d’innombrables ballons et faisant de grosses différences sur ses percées. Un match qui le fait basculer un peu plus dans la légende.

MANCHESTER CITY :

Ederson Moraes (5) : difficile de reprocher quoi que ce soit au gardien brésilien, lâché par sa défense sur le but signé Havertz. Il a tout même réussi à être l’un des joueurs les plus dangereux de son équipe grâce à son dégagement pour Sterling en début de match. C’est dire la faiblesse offensive de City…

Kyle Walker (5) : le latéral droit a tenté des choses mais il a souvent été trop peu accompagné. Il a néanmoins perdu ses nerfs en fin de match avec des fautes évitables.

John Stones (5) : dès le début du match, on a senti le défenseur central anglais fébrile. Il a été bougé par Werner et a manqué des relances faciles. Son positionnement sur le but d’Havertz laisse à désirer.

Rúben Dias (4) : le Portugais a livré une de ses moins bonnes prestations de la saison. Souvent bousculé, il a gagné la moitié de ses duels et a perdu de nombreux ballons dangereux. Une vraie déception.

Oleksandr Zinchenko (5) : le latéral gauche ukrainien a, comme Walker, tenté des choses dans son couloir. Il n’a toutefois pas réussi à combiner avec Sterling, qui n’a pas toujours proposé les bons appels devant lui.

Kevin De Bruyne (4) : le milieu belge est passé à côté de sa finale. D’abord dans une position de faux numéro 9 puis dans l’entrejeu, le Diable Rouge n’a jamais réussi à peser sur cette partie. Il sort, blessé au visage, après un énorme tampon de Rüdiger. Une très grosse déception pour l’ancien joueur de Chelsea, sorti en pleurs. Remplacé à la 60e minute par Gabriel Jésus (non noté).

Ilkay Gundogan (4) : placé devant la défense, le milieu allemand n’y était pas ce soir. Ses prises de décision ont souvent été tardives et il n’a jamais pu se défaire de la pression de Kanté. Déjà finaliste malheureux en 2013, l’ancien joueur de Dortmund aurait très certainement plus apporté dans une position plus avancée.

Bernardo Silva (3) : le milieu portugais a été invisible. Il a passé son temps à courir derrière le ballon sans jamais parvenir à se mettre dans le bon sens, face au but. Remplacé à la 64e minute par Fernandinho (non noté).

Riyad Mahrez (3) : le héros des demi-finales s’est lui aussi troué dans les grandes largeurs. Beaucoup trop bas sur le terrain et collé à la ligne de touche, il n’a quasiment rien proposé, laissant parfois Walker à l’abandon. Il a eu un léger sursaut d’orgueil en fin de partie mais c’est beaucoup trop insuffisant dans un tel rendez-vous. Un des gros perdants du changement tactique de Guardiola.

Raheem Sterling (3) : titularisé à la surprise générale, l’ailier anglais a été catastrophique. La preuve avec son occasion en début de match sur un bel appel mais une conduite de balle très moyenne. S’il a réussi à faire quelques différences sur ses accélérations, il s’est systématiquement trompé dans le dernier geste. Un pari raté de Guardiola. Remplacé à la 77e minute par Sergio Agüero (non noté), qui n’a pas fait de miracle pour sa dernière avec Manchester City.

Philip Foden (4,5) : une première finale douloureuse pour le jeune talent anglais, qui n’a lui aussi pas fait de différences ce soir. Il a pourtant été le seul à vouloir bouger les lignes en décrochant de manière intéressante en seconde période. Mais seul, il n’a rien pu faire.

CHELSEA :

Edouard Mendy (6) : c’est assez surprenant pour être souligné, le gardien sénégalais n’a rien eu à faire. Il a vu les attaquants de Manchester City rôder autour de sa surface sans jamais rien oser. Le but part d’une belle relance de sa part.

Thiago Silva (non noté) : soirée difficile à titre individuel pour le défenseur central brésilien, qui après une bonne première demi-heure, a dû sortir, touché aux adducteurs. La victoire finale va lui remonter le moral, et même plus que ça, lui qui a tant couru derrière ce premier sacre. Remplacé à la 39e minute par Andreas Christensen (7), qui a parfaitement tenu son rang après son entrée.

Antonio Rudiger (8) : son énorme retour devant Foden à la 27e minute pèse énormément au moment des comptes… Le défenseur central allemand a rendu une excellente copie en repoussant systématiquement ses adversaires. Parfois même avec virulence comme sur le gros tampon qui envoie De Bruyne à l’infirmerie.

César Azpilicueta (7,5) : un match de patron. Le capitaine londonien a scrupuleusement respecté les consignes pour cadenasser sa zone avec sérieux et ténacité.

Reece James (7,5) : le piston droit a été excellent défensivement. En dehors de la première percée de Sterling, il n’a jamais été débordé par son compatriote. Il a très certainement gagné sa place pour l’Euro avec ce match plein.

N’Golo Kanté (9,5) : lire commentaire ci-dessus.

Jorginho (6) : le milieu italien s’est contenté de défendre et de couper les lignes de passes. Il n’a pas été très en vue avec le ballon mais sa science du placement a été importante pour son équipe.

Benjamin Chilwell (7,5) : superbe match du piston gauche, à l’origine du but victorieux grâce à un bon décalage pour Mount. Il a parfaitement maîtrisé Mahrez, bien aidé par ses partenaires du milieu et de la défense.

Mason Mount (8) : c’est à se demander si le milieu offensif anglais a perdu un ballon ce soir. Toujours bien placé entre les lignes, le meneur de jeu a été létal dans tout ce qu’il a entrepris. A l’image de sa passe décisive sur le but marqué par Havertz. Un très grand match pour lui. Remplacé à la 80e minute par Mateo Kovacic (non noté).

Kai Havertz (9) : souvent raillé depuis son arrivée, l’Allemand a livré sa meilleure partition avec le maillot de Chelsea. Unique buteur de cette finale, il a été à l’origine des actions les plus dangereuses de son équipe. Défensivement, ses retours ont été d’une importance capitale. Il a montré tout ce qu’il lui manquait ces derniers mois. Immense.

Timo Werner (3) : le buteur allemand a livré une prestation d’une rare faiblesse. Il a mangé la feuille à deux reprises en début de match en écrasant complètement ses frappes. Finalement, c’est sans le ballon qu’il a été le plus intéressant puisque son appel ouvre la voie à Havertz sur l’ouverture du score. Le point noir de son équipe. Remplacé à la 66e minute par Christian Pulisic (non noté).