Cyril Ramaphosa- Président Afrique du Sud
En février 2020, le président sud-africain avait dénoncé le processus de paix proposé par Trump et Netanyahou aux Palestiniens, qui prévoyait notamment le maintien des colonies israéliennes. Ses déclarations font écho aux manifestations qui ont eu lieu dans son pays, en soutien aux Palestiniens.
Dans sa lettre hebdomadaire à la nation du 17 mai, le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est exprimé sur le conflit qui se déroule actuellement au Proche-Orient, entre Israël et la Palestine. Dénonçant les actions de l’Etat hébreu, le dirigeant a pris fait et cause pour le peuple palestinien.
« Les actions d’Israël constituent une violation du droit international. Elles témoignent d’un mépris total pour les résolutions successives du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) qui appellent à la fin de l’occupation des terres palestiniennes, et à la réalisation des droits du peuple palestinien », a déclaré le chef d’Etat.
Selon lui, l’expulsion des familles palestiniennes du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est pour « faire place à des colonies israéliennes » est comparable à la situation que vivaient les Noirs sud-africains qui ont été forcés d’abandonner leurs terres durant l’apartheid. S’insurgeant contre « l’occupation illégale » des terres palestiniennes par Israël, le chef d’Etat a appelé à la désescalade entre les deux parties tout en affichant la solidarité de son pays avec la Palestine.
« L’occupation continue des terres palestiniennes et la souffrance du peuple palestinien sont une plaie pour la conscience de l’humanité […] En tant qu’amoureux de la liberté et de la justice, nous sommes aux côtés du peuple palestinien dans sa quête d’autodétermination, mais aussi dans sa résistance contre la privation de ses droits humains et le déni de sa dignité », a-t-il souligné.
La déclaration de Cyril Ramaphosa fait écho aux nombreuses manifestations qui se sont déclenchées à travers le monde pour soutenir le peuple palestinien contre son voisin israélien. Sur le continent noir, de nombreuses personnes se sont rassemblées au Maroc, en Tunisie, ou en Afrique du Sud en soutien à la cause palestinienne.
Depuis le début des violences au Proche-Orient la semaine dernière, plus de 200 personnes ont déjà été tuées, la plus grande partie du côté palestinien et essentiellement parmi la population civile. On compte selon les autorités palestiniennes, plus d’une cinquantaine d’enfants parmi les victimes, tandis qu’Israël déplore dix morts, dont un enfant.
« Tous les efforts doivent être faits pour dissuader les deux parties de poursuivre l’escalade et pour mettre fin à la violence qui provoque la peur, la mort et la misère des deux côtés », a déclaré M. Ramaphosa qui réaffirme le soutien de son pays à une solution à deux Etats.
Faut-il le rappeler, l’Afrique du Sud est l’un des 130 pays qui reconnaissent la souveraineté de l’Etat palestinien. En février 2020, Prétoria avait dénoncé l’accord de paix proposé par l’ancien président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, comparant cette démarche à celle utilisée par le régime de l’apartheid pour créer les Bantoustans, ces zones ségrégationnistes réservées aux populations noires sud-africaines.
Average Rating