PSG-City
Si le plan de jeu de l’entraîneur du PSG, Mauricio Pochettino, a donné satisfaction pendant une mi-temps contre Manchester City (1-2), l’Argentin n’a pas eu de réponse pour éviter le naufrage de son équipe après la pause. Tout l’inverse de Josep Guardiola qui a relancé ses joueurs à la mi-temps.
Pochettino a perdu la première bataille contre Guardiola «Ils ont des joueurs incroyables, durs à contrôler pendant 90 minutes.» Mauricio Pochettino avait vu juste mardi en conférence de presse. Hier soir, lors de sa demi-finale aller de Ligue des Champions perdue 2-1, le Paris Saint-Germain n’aura réussi à contrôler Manchester City que pendant 45 minutes. Au cours d’une première période parfaitement maîtrisée par les joueurs du club de la capitale. Un plan qui n’a tenu qu’une mi-temps Durant les 45 premières minutes, le Paris SG a su faire déjouer les Citizens.
Et cela grâce à un pressing coordonné, une vigilance défensive de tous les instants et une justesse technique irréprochable. Et, surtout, des efforts impressionnants de certains éléments, comme Angel Di Maria et Marco Verratti, chargés de protéger Alessandro Florenzi et Mitchel Bakker, ou encore Idrissa Gueye, précieux à la récupération. Le plan de jeu de Pochettino a bien fonctionné dans un premier temps, mais il s’est écroulé en seconde période, lorsque ses joueurs n’avaient plus la fraîcheur physique pour répéter les efforts du premier acte. Epuisé, Verratti a cessé son travail de harcèlement et perdu de son influence dans le jeu. Gueye, lui, a manqué de lucidité, concédant le coup franc victorieux avant d’écoper d’un carton rouge pour un tacle très dangereux sur la cheville d’Ilkay Gündogan.
Une absence de coaching
Pochettino aurait-il dû opérer des changements plus tôt dans cette rencontre ? On peut le penser. Le technicien argentin a attendu l’expulsion de Gueye pour faire entrer Danilo Pereira et Ander Herrera dans les dix dernières minutes du match. C’était trop tard. Son équipe était déjà menée 2-1 et avait montré des signes inquiétants de fatigue bien plus tôt. «Nous n’avons pas montré la même énergie sans ballon en deuxième mi-temps, c’est pour ça qu’ils ont été meilleurs dans la possession que nous» , a pourtant remarqué le coach parisien. L’entrée d’un Moise Kean aurait pu, par exemple, donner du poids en phase offensive, alors que Neymar et Kylian Mbappé avaient disparu des radars. Guardiola avait un plan pour Mbappé et Neymar En face, Josep Guardiola avait choisi de priver le PSG d’espaces pour neutraliser Neymar et Kylian Mbappé. «On devait absolument bloquer le match et baisser le rythme» , a expliqué le coach de Manchester City après la rencontre. Et d’ajouter : «Ils sont 10 000 fois plus forts que nous avec des espaces» . Son plan a plutôt bien fonctionné malgré le but de retard à la pause, puisque le Brésilien et le Français étaient les deux déceptions du premier acte dans le camp parisien. En revanche, son équipe s’était montrée assez inoffensive pendant 45 minutes (4 tirs contre 9 tirs parisiens).
Le tour de force du Catalan, c’est d’avoir su inverser la tendance à la pause. Son discours à la mi-temps a changé la donne. «On a demandé aux gars de jouer au foot, de le faire avec personnalité. Si on perd, on doit au moins essayer et être nous-mêmes. Il fallait être surtout agressif avec le ballon» , a-t-il expliqué. Un message parfaitement reçu par les Citizens. City a épuisé et frustré le PSG Au retour des vestiaires, les Skyblues ont joué plus haut et mis plus d’agressivité dans les duels. Conséquences, les joueurs de Josep Guardiola ont récupéré les ballons très haut dans le camp parisien et fait courir leurs adversaires, notamment grâce au bon travail de Kevin De Bruyne et Bernardo Silva, qui ont permis à City de créer des situations de 3 contre 2 sur les côtés avec Mahrez-Walker à droite et Cancelo-Foden à gauche. Le rapport de force s’est inversé (7 tirs mancuniens contre 2 tirs parisiens en 2e mi-temps) et la possession de balle du PSG est passée de 45% en première période à 35% en seconde. Comme souvent lorsque les Parisiens sentent le match leur échapper, l’agacement a pris le pas sur le reste.
En face, les Citizens n’ont jamais paniqué, même après le but encaissé. Dans la gestion des émotions, Manchester City a aussi gagné cette première bataille. Et ça, un entraîneur n’y est jamais étranger. Que pensez-vous des choix de Pochettino ?
Average Rating