Tchad
Depuis le mardi 20 avril 2021, l’heure est à la consternation au Tchad. En moins de 48 heures, la population a appris la nouvelle de la réélection et de la mort de celui qui dirigeait le pays depuis 30 ans, le maréchal Idriss Déby Itno.
Dans la foulée de cette deuxième annonce, un Conseil militaire de transition (CMT) a été institué avec à sa tête, le général 4 étoiles, Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président. Cependant, alors que le pays vient d’entamer un deuil national de 14 jours, la succession et les circonstances réelles de la mort du dirigeant de 68 ans commencent à alimenter la polémique.
Plusieurs opposants voient d’un mauvais œil la transmission quasi-dynastique du pouvoir qui a eu lieu avec la nomination du fils de l’ancien président à la tête du pays. Selon eux, seule la Constitution doit s’appliquer dans le cas présent. En effet, celle adoptée en 2018 dispose en son article 81 : « en cas de vacance de la présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement définitif […], les attributions du président de la République, à l’exception des pouvoirs prévus aux articles 85, 88, 95 et 96 sont provisoirement exercées par le président de l’Assemblée nationale et, en cas d’empêchement de ce dernier, par le 1er vice-président ».
Ainsi, selon la Constitution, c’est Haroun Kabadi, président de l’Assemblée nationale, qui était censé prendre le pouvoir jusqu’à l’organisation d’une élection « quarante-cinq (45) jours au moins et quatre-vingt-dix (90) jours au plus, après l’ouverture de la vacance ». Cependant, dès l’annonce du décès d’Idriss Déby Itno, cette Constitution a été suspendue, et l’Assemblée nationale et le gouvernement ont été dissous. Des décisions qui sont fortement contestées non seulement par des opposants qui ont d’ailleurs manifesté leur mécontentement non loin de l’ambassade de France à Paris, mais également par des groupes rebelles.
La transition est déjà au cœur d’un tourbillon de polémiques
Dans quelles conditions est mort Idriss Déby Itno ? Comment un dirigeant de son rang a-t-il pu être aussi exposé au front ? Le CMT est-il légitime ? Depuis mardi, toutes ces questions agitent l’espace politico-militaire tchadien qui vient d’être ébranlé par la mort de son chef.
Depuis le mardi 20 avril 2021, l’heure est à la consternation au Tchad. En moins de 48 heures, la population a appris la nouvelle de la réélection et de la mort de celui qui dirigeait le pays depuis 30 ans, le maréchal Idriss Déby Itno.
Dans la foulée de cette deuxième annonce, un Conseil militaire de transition (CMT) a été institué avec à sa tête, le général 4 étoiles, Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président. Cependant, alors que le pays vient d’entamer un deuil national de 14 jours, la succession et les circonstances réelles de la mort du dirigeant de 68 ans commencent à alimenter la polémique.
Plusieurs opposants voient d’un mauvais œil la transmission quasi-dynastique du pouvoir qui a eu lieu avec la nomination du fils de l’ancien président à la tête du pays. Selon eux, seule la Constitution doit s’appliquer dans le cas présent. En effet, celle adoptée en 2018 dispose en son article 81 : « en cas de vacance de la présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement définitif […], les attributions du président de la République, à l’exception des pouvoirs prévus aux articles 85, 88, 95 et 96 sont provisoirement exercées par le président de l’Assemblée nationale et, en cas d’empêchement de ce dernier, par le 1er vice-président ».
Ainsi, selon la Constitution, c’est Haroun Kabadi, président de l’Assemblée nationale, qui était censé prendre le pouvoir jusqu’à l’organisation d’une élection « quarante-cinq (45) jours au moins et quatre-vingt-dix (90) jours au plus, après l’ouverture de la vacance ». Cependant, dès l’annonce du décès d’Idriss Déby Itno, cette Constitution a été suspendue, et l’Assemblée nationale et le gouvernement ont été dissous. Des décisions qui sont fortement contestées non seulement par des opposants qui ont d’ailleurs manifesté leur mécontentement non loin de l’ambassade de France à Paris, mais également par des groupes rebelles.
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