Bordeaux
Après le retrait du fonds d’investissement américain, King Street, Bordeaux se retrouve dans une situation particulièrement délicate. Ancien joueur des Girondins, Bixente Lizarazu a poussé un coup de gueule et a aussi délivré un message fort au football français.
Bixente Lizarazu a poussé un coup de gueule
Jeudi, Bordeaux a connu un véritable séisme. Le fonds d’investissement américain, King Street, a décidé de se retirer totalement du club aquitain, désormais placé sous la protection du Tribunal de Commerce.
Dans cette situation, l’actuel 16e de Ligue 1 se retrouve dans une situation particulièrement délicate, avec un vrai risque pour son avenir. Un véritable scandale pour l’ancien joueur des Girondins Bixente Lizarazu.
Le dégoût de Lizarazu
A l’occasion d’un entretien accordé à Sud-Ouest, l’ex-latéral gauche n’a pas caché sa colère. «Pour moi, de la vente à ce désengagement, c’est un scandale ! Il va falloir remonter toute la chaîne de responsabilité, pour que cela ne se reproduise plus. C’est grave pour le football français, et très, très grave pour les Girondins de Bordeaux», a fait savoir le champion du monde 1998.
«Je suis assez dégoûté pour plusieurs raisons. La situation était déjà assez compliquée mais franchement, je ne pensais pas que King Street lâcherait ainsi le club à cinq journées de la fin. Lâcher si vite, cela veut dire qu’il n’y a pas d’informations très rassurantes et surtout le faire à ce moment précis, cela veut dire ‘je n’en ai rien à foutre de votre club’», a-t-il continué pour Le Parisien.
Une inquiétude pour d’autres clubs français…
Affecté par la situation de Bordeaux, Lizarazu a tenu à prévenir le football français : une telle catastrophe peut aussi toucher d’autres formations. «De toute façon, dans les clubs où il n’y a pas ni transparence ni sérénité en ce moment comme Marseille, Bordeaux, Nantes ou Saint-Etienne, ce n’est pas vraiment une surprise de constater que tout peut arriver. Mais vraiment, je suis aussi choqué qu’écoeuré», a soufflé le consultant de Téléfoot.
«Cette situation doit nous amener à nous poser une question globale : fait-on attention à qui on vend un club ? Sincèrement, arrêtons de croire qu’il y a des milliardaires qui viendraient sauver des clubs. Cela relève du mythe. Cela n’existe pas. De la même manière qu’on s’était réjoui de l’augmentation irréelle des droits télés, il ne faut pas rêver au sauveur qui rachète un club pour le plaisir. Tout cela doit servir de leçon au football français. Il faut le répéter : les clubs ne sont pas des entreprises comme les autres et quand on voit que certains n’ont ni la connaissance du football ni celle du club et encore moins les valeurs, voilà à quoi cela conduit aujourd’hui», a terminé Lizarazu. Un vrai cri du coeur.
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