Transport

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Plusieurs compagnies aériennes sont financièrement asphyxiées par la pandémie. Alors qu’elles continuent désespérément d’attendre un soutien plus accru des institutions financières et des Etats, leurs recettes restent bloquées entre autres dans plusieurs pays africains, mettant en péril leur survie.

Les compagnies aériennes, africaines comme étrangères, éprouvent toujours des difficultés à rapatrier les revenus issus de la vente de billets et d’autres activités dans certaines parties du continent. Selon l’Association du transport aérien international (IATA), ces recettes séquestrées dans 17 pays africains  pour des raisons diverses atteignent aujourd’hui 601 millions de dollars.

Dans un communiqué publié le 31 mars dernier, l’institution indexe notamment l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Burundi, la République centrafricaine, l’Erythrée, l’Ethiopie, la Guinée équatoriale, le Malawi, le Mozambique, le Nigeria, le Soudan, le Gabon, le Cameroun, le Tchad, le Congo et le Zimbabwe.

Pour l’association qui regroupe près de 290 compagnies aériennes, cette situation « exerce une pression supplémentaire sur les compagnies aériennes, alors qu’elles luttent pour leur survie », face au désastre entraîné par la pandémie de Covid-19. Et les transporteurs africains ne sont pas en reste.

« La réduction des coûts et la libération des liquidités bloquées sont depuis longtemps une priorité pour l’aviation africaine. S’il y a un moment pour une action gouvernementale décisive sur ces questions, c’est maintenant », estime Kamil Al Awadhi, le vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient. Les compagnies africaines ont en effet enregistré une perte combinée de 2 milliards de dollars en 2020 et traversent actuellement une sévère crise de liquidités pour la plupart.

Un soutien plus accru aux compagnies africaines

D’après l’institution, quelques transporteurs du continent ont obtenu une aide gouvernementale globale de 2,04 milliards de dollars en 2020. La majeure partie de celle-ci (2,02 milliards de dollars) a été distribuée sous forme de prêts publics directs, de financements en actions et d’injections de liquidités. « Malgré cela, 8 compagnies aériennes en Afrique ont déposé leur bilan, ou sont entrées en restructuration au cours des 12 derniers mois », se désole l’IATA.

Par ailleurs, plus de 30 milliards de dollars ont été promis pour le transport aérien et le tourisme en Afrique par les agences financières internationales et d’autres institutions, notamment la Banque africaine de développement (BAD), la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), l’Union africaine (UA) et le Fonds monétaire international (FMI). « Cependant, la majeure partie de cette aide n’a pas encore atteint les compagnies aériennes et les autres acteurs de l’aviation dans le besoin », déplore l’Association qui voit, si rien n’est fait de façon urgente, les pertes d’emploi atteindre 4,5 millions dans l’aviation africaine et ses industries connexes.

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