Birmanie
Des manifestants pro-démocratie, dont de nombreux médecins en blouse blanche dans les rues de Rangoun. La répression meurtrière de la junte a fait plus de 500 victimes depuis le putsch du 1er février.
En Birmanie, la junte tente d’empêcher les manifestants de communiquer entre eux : elle a ordonné jeudi soir 1er avril aux entreprises de télécommunication de bloquer l’accès à internet. Pendant ce temps, le conseil de sécurité de l’ONU condamne les morts de civils dans le pays.
Le Conseil de sécurité dénonce «fermement le recours à la violence contre des manifestants pacifiques». Il aura fallu deux jours de laborieuses négociations pour aboutir à un texte au final largement édulcoré par la Chine : dans les versions précédentes le Conseil était « prêt à envisager de nouvelles étapes », ce qui aurait pu annoncer des sanctions, auxquelles Pékin est opposé.
« Téléphonons-nous les uns aux autres »
Plusieurs dizaines de pays membres de l’ONU ont également condamné la suspension par les militaires birmans ce vendredi des connexions internet sans fil, pour estiment ces pays « restreindre l’accès à l’information». Sur le terrain les militants s’adaptent déjà, mettant en place des systèmes d’alerte SMS et partageant des fréquences radio. « Écoutons à nouveau la radio. Téléphonons-nous les uns aux autres », écrivait dans la nuit sur sa page Facebook Khin Sadar, une des figures du mouvement, qui appelait aussi les Birmans à déposer, ce vendredi 3 avril, des fleurs aux arrêts de bus d’où des manifestants sont partis avant d’être tués par les forces de sécurité.
Le nombre d’enfants tués a plus que doublé
Le groupe de défense de l’Association pour les prisonniers politiques estime que 543 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations, parmi elles 44 enfants. Selon l’ONG Save The Children, le nombre d’enfants tués a plus que doublé ces douze derniers jours.
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