Ciment-béton-fer
Le coût de la construction qui était déjà cher au Sénégal, flambe avec la hausse des prix du ciment du béton et du fer. Devant l’inertie des services compétents, l’Alliance Sauver le Sénégal monte au créneau pour dénoncer cette hausse.
Au moment où les populations esseulées par les conséquences de la pandémie du coronavirus cherchent le diable pour lui tirer la queue, les prix des matières de base pour la construction flambent. Excédé par cette situation, Babacar Mbaye Ngaraf, le président de l’Alliance Sauver le Sénégal ( ASS) parle « d’anarchie, de supercherie et de libéralisme sauvage dans la commercialisation du fer, du ciment et du béton ». Sans commune mesure, l’ASS justifie sa colère par le fait que matières soient passées en l’espace de 4 mois pour le ciment de 62 000 frs à 70000 frs la tonne. Soit une hausse de 8000 frs. Pour le fer, la tonne qui s’achetait à 38.000 frs a connu une hausse de 12000 frs et coûte maintenant 50.000 frs. Même constat de hausse sur le prix du béton qui a enregistré une hausse brusque de 5000 frs sur le prix unitaire.
Hausse sur hausse
Dans les régions de l’intérieur, ces prix sont majorés entre 2000 et 3000 frs au nom de l’amortissement du coût du transport. Si l’ASS en fait un combat au point de monter au créneau contre ces hausses, estime son président Mbaye Ngaraf, « c’est parce qu’elles sont injustifiées et en rajoutent aux difficultés des populations », plaide t-il, ajoutant que cette hausse ressentie par les constructeurs, l’est aussi par les locataires sur qui elles sont répercutées. Il appelle le ministère du commerce, qui avait promu de veiller contre toute forme de spéculation sur ces prix. Au Sénégal, la vie difficile est rendue plus difficile avec les prix qui flambent. Ça a augmenté la pauvreté.
Augmentation de la pauvreté
C’est un secret de polichinelle que la conséquence directe de la hausse des prix des matériaux de construction, c’est l’augmentation de la pauvreté. L’inflation qui a commencé avec le ciment, a continué avec le béton puis le fer et risque de s’étendre à d’autres produits. Pour rappel, dans le domaine du logement, la vie des populations qui n’a jamais été facile, a commencé à être plus difficile lorsque la Sococim a pris il ya deux ans, la décision unilatérale d’augmenter 3500 francs Cfa sur le prix de la tonne de ciment. Une décision que le gouvernement avait contesté avant de l’accepter sous le prétexte qu’elle est indispensable. Alors qu’on croyait que cette hausse allait s’arrêter là, le prix du ciment re-flambe entrainant les autres matières.
Tout cela ne participe à la réduction de la pauvreté. La hausse de prix en question, si elle est maintenue, entraînera inéluctablement la hausse du prix du prix du loger. Si la hausse des prix nuit à tout le monde, elle est plus ressentie par les habitants pauvres des zones urbaines des qualités.
L’année dernière, pour des augmentations moins importantes, l”Etat, a travers le ministre du commerce s’était battu pour remettre les pendules a l’heure. Gorgorlou souffre.
Le coût de la construction d’une demeure au Sénégal devient de plus en plus élevé. En effet, selon une note de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), du mois de janvier dernier, le coût de la construction a augmenté de 2,6% en 2020 comparé à l’année précédente.
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