Wall Street
L’ancien patron de Crédit Suisse a réussi son coup de bluff en levant de l’argent à travers un SPAC, sorte de société chèque en blanc introduite en Bourse avec comme seul actif les CV et la réputation de ses initiateurs. Le Special purpose acquisition company(Spac) de Tidjane Thiam, lancé début février 2021, avec le tambour médiatique qui accompagne habituellement les faits et gestes de l’ancien CEO de Prudential, répond au nom de « Freedom Acquisition Corp ». Pour rappel, on lui prêtait des ambitions politiques. Aussi bien en Côte d’Ivoire qu’en France. Pour l’instant, Tidjane Thiam reste bien dans la finance. L’ancien patron de Credit Suisse a lancé une société cotée à New York, affirme le Financial Times, qui cite des sources anonymes de son entourage. Il serait ainsi en train de lever 250 millions de dollars (environ 222,5 millions de francs) pour investir dans des sociétés financières des pays développés ou émergents.
Tidjane Thiam est ainsi la dernière star en date de la finance à se laisser tenter par la nouvelle mode de Wall Street, le SPAC. Signifiant special purpose acquisition company, il s’agit de sociétés sans activité opérationnelle dont les actions sont émises sur une bourse pour financer des acquisitions. Aussi appelées «sociétés de chèques en blanc», elles sont donc d’abord des coquilles vides dont l’investisseur n’a qu’à espérer que les fondateurs fassent les bons choix en termes de placement.
Quarante milliards en 2020
Le principal intéressé n’a pas commenté. Mais l’on croit savoir que la banque américaine JP Morgan est impliquée dans le projet, de même que son patron, James Dimon, à titre personnel. Tidjane Thiam serait aussi en discussion avec des fonds souverains.
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