Débusquer des gangs et vandales à l’Ucad

Depuis quelques jours pour ne pas dire depuis  des années, c’est l’escalade de la violence à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). La découverte par les agents de la sécurité du coud de bars de fer, machettes, gourdins…va être suivie d’ une enquête de la Dic qui va mener des  investigations qui devraient aboutir à des arrestations.

A l’Ucad, il n’est pas rare de se retrouver devant une scène d’étudiants poignardés et des blessés graves, bilan d’affrontements entre des camps opposés en politique ou au sein des amicales des facultés. Dans l’espace universitaire, au Coud comme dans le campus pédagogique,des groupes d’étudiants opposés utilisent très souvent  l’argument de la force  à la place de la force des arguments.

Leur dernier coup d’éclat qui s’est traduit à une bataille rangée entre pro et anti Ousmane Sonko a choqué le monde universitaire et indigné l’opinion. Il suffit d’un rien pour qu’à l’Ucad, les fauteurs de troubles qui ont toujours les nerfs à fleur de peau, déversent leur colère sur  leurs antagonistes et mettent le campus sans dessus- dessous. Pour avoir saccagé le rectorat et des secrétariats de facultés, des étudiants Identifiés comme les auteurs avaient été suspendus et bannis des universités sénégalaises pour une durée. Avec la découverte dimanche dans le campus par des agents du Coud, d’un arsenal digne des grands gangs, une telle mesure disciplinaire plane sur la tête des principaux détenteurs de ces armes.

Pour une enquête impartiale, on apprend que la Dic va procéder à des investigations en vue de cerner les raisons de la détention de telles armes dans l’espace universitaire et procéder à des arrestations, s’il le faut. En fait, si entre étudiants opposés, il est  évident qu’ils ne peuvent pas être comme du « mbourou ak sow », certains comportements sont inacceptables dans l’espace universitaire car, constituant  une atteinte intolérable et une violation flagrante des franchises universitaires et des libertés académiques. Ils constituent  une menace grave pour la sécurité des enseignants, du personnel administratif et technique, des étudiants et des biens.

C’est pour cette raison qu’il ya pas à redire que les auteurs des actes de vandalisme soient traduits devant le conseil de discipline de l’université, sans préjudice des poursuites pénales.. Avec les tensions politiques qui sont déportées dans le campus, les étudiants deviennent même plus radicaux que jamais dans un    espace prévu pour le savoir mais souvent transformé en espace de violence et de non droit.