Covid-19
Des émeutes ont éclaté lundi soir dans plusieurs villes des Pays-Bas. Les violences ont débuté après l’imposition d’un couvre-feu le week-end pour tenter d’enrayer la propagation du coronavirus et de ses nouveaux variants dans le pays.
Rotterdam, Amsterdam, La Haye… Près d’une dizaine de villes néerlandaises ont été secouées par des émeutes lundi soir et mardi matin. Souvent, des feux d’artifice et des pierres ont été lancés en direction des forces de l’ordre. À Amsterdam, des émeutiers ont tenté de renverser un fourgon de police. Des pillages de magasins ont également été signalés dans plusieurs localités.
Couvre-feu rejeté par les Néerlandais
La violence a éclaté dimanche, au deuxième jour d’un couvre-feu imposé par le gouvernement dans l’espoir de limiter la propagation du coronavirus. Justifié par le Premier ministre par l’apparition de nouveaux variants particulièrement contagieux, le couvre-feu est rejeté par les Néerlandais qui dénoncent une atteinte aux libertés publiques. Cette interdiction de sortir de chez soi après 21h est la première émise dans le pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
« Mais cela n’a rien à voir avec la lutte pour la liberté » a jugé le chef du gouvernement, Mark Rutte, affirmant que « pour l’instant, c’est le virus qui prend notre liberté ». Le dirigeant libéral a dénoncé une « violence criminelle ». Et d’autres responsables politiques, venant d’autres formations, prônent aussi la fermeté face aux violences. Le maire travailliste de Rotterdam a ainsi pris un décret autorisant la police à multiplier les arrestations.
Après les 250 personnes arrêtées dimanche soir à travers le pays, 150 autres ont été interpellées lundi dans une dizaine de villes selon le commissaire principal Willem Woelders, chef des opérations au quartier général de la police nationale.
« Une évolution très inquiétante »
« L’introduction du couvre-feu, dit-il, qui est une mesure lourde, pèse vraiment sur les gens. Loin des manifestations initiales de dimanche contre le couvre-feu et les mesures anti-Covid-19, les émeutes de lundi soir sont attribuées à des bandes de jeunes descendus dans la rue dans le seul but d’affronter la police.
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