Alias Diallo
Alias Diallo, pour ne pas dire le Capo national de la salsa, mène la fronde contre les restrictions sanitaires prises ces derniers jours. L’interdiction d’organiser des manifestations culturelles est contreproductive et incompréhensible, «Si j’étais à la réunion avec le ministre de l’Intérieur on m’aurait emprisonné» assure-t-il.
Rappelant que les acteurs culturels sont restés au chômage forcé durant neuf mois en 2020, il met en avant des questions de survie. Face à la presse, en fin de semaine, il a plaidé la cause de la corporation, déplorant la gestion de la Covid-19 par les autorités.
«On m’a fait un compte rendu de la rencontre entre le ministre de l’Intérieur et les acteurs culturels. Cette réunion n’améliore en rien la situation car les interdictions perdurent. Si j’étais à cette réunion avec le ministre de l’Intérieur, on m’aurait emprisonné. Je ne lui aurais pas manqué de respect, mais je lui aurais dit mes quatre vérités. Parce qu’aucun d’entre nous n’est Dieu ou prophète», déplore Alias Diallo.
«Pourquoi Cheikh Lo joue et pas les autres ?»
Dans le même élan, il invite ses camarades à faire le forcing. D’autant plus que Cheikh Lô a bénéficié de ce qu’on pourrait appeler de traitement de faveur.
«Les transporteurs ont manifesté et on les a laissés travailler. Nous devons descendre dans la rue pour nous faire respecter. La loi doit s’appliquer à tout le monde. Cheikh Lô a eu l’autorisation de jouer soir au Musée de Civilisations Noires. Cette soirée c’était au musée de la civilisation avec Cheikh Lô organisée par les autorités (Financial Awards,) et on refuse aux musiciens de jouer dans les boîtes et autres », a-t-il râlé.
«Covid on peut le soigner, mais la faim personne ne peut la soigner. On veut nous faire croire que les musiciens vont aggraver la propagation du virus, mais c’est faux ! Tout peut être encadré. Allez dans les écoles, allez au marché, allez dans les bus, il n’y a pas de distanciation. La communication a fait douter la population, la communication n’est pas bonne, on ne comprend pas à quoi on joue», dénonce Alias Diallo.
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